Le chef du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, arrivé jeudi à Tunis à l’invitation des nouvelles autorités islamistes du pays, a estimé que le soutien à la Palestine devait être « un engagement religieux et nationaliste ».
« La Palestine n’est pas une bannière que l’on brandit à tout-va, c’est un engagement religieux et nationaliste », a déclaré M. Haniyeh à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali à la Kasbah, le palais gouvernemental à Tunis.

« Nous avons souffert d’un blocus économique et politique, et d’anciens gouvernements (arabes, ndlr) nous ont négligés. Mais la Tunisie a rendu justice à Gaza » avec cette invitation, a ajouté M. Haniyeh, qui doit aussi s’entretenir avec le président tunisien Moncef Marzouki et le président de l’Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar.

Interrogé à sa sortie du palais sur les pourparlers israélo-palestiniens en cours à Amman, il a estimé que c’était « un coup dans le vent ».

M. Haniyeh, dont les détails et la durée de la visite n’ont pas été fournis, était arrivé à la mi-journée à Tunis, en provenance de Turquie. Il a été accueilli par plusieurs responsables islamistes tunisiens, dont Hamadi Jebali et le chef du parti Ennahda, Rached Ghannouchi.

Quelque 2000 personnes, principalement des sympathisants d’Ennahda, l’attendaient aussi à l’aéroport en agitant des drapeaux tunisien et palestinien et en scandant: « avec notre esprit et notre sang nous libérerons la Palestine ».

M. Haniyeh a salué la foule et s’est déclaré « heureux que le peuple tunisien se proclame pour la libération de la Palestine ».

Le chef du gouvernement du Hamas effectue une tournée qui constitue sa première sortie de la bande de Gaza depuis l’arrivée au pouvoir du mouvement islamiste en juin 2007 et le renforcement du blocus israélien qui a suivi.

Il s’est rendu au Soudan, en Turquie, et devrait aller à Bahreïn après la Tunisie.

Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par les pays occidentaux et Israël, mais pas par d’autres pays comme la Turquie qui estiment qu’on ne peut parvenir à un règlement du conflit au Proche-Orient si ce mouvement est exclu du processus de paix.

Les responsables palestiniens et israéliens sont engagés dans des « rencontres exploratoires » en Jordanie qui doivent se poursuivre jusqu’à la fin du mois pour tenter de reprendre les négociations de paix.

Tunis, 5 jan 2012 (AFP)

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