Les appels d’offre libanais empiètent sur les eaux d’Israël

Les juristes avertissent Israël qu’il pourrait perdre du territoire maritime s’il ne fait pas objection aux appels d’offres libanais en matière d’énergie devant un tribual international ou s’il n’intervient pas militairement

Le Liban tente de redessiner ses frontières avec Israël. Des sources officielles israéliennes affirment que le Liban est sur le point d’agréer des licences d’exploration, en matière de pétrole et de gaz dans des zones qui empiètent sur la Zone d’Exclusivité Economique (ZEE) d’Israël. Il n’est pas évident de comprendre ce qu’Israël projette de faire à ce sujet, qui serait susceptible de ranimer la dispute territoriale autour des frontières, avec le Liban. Cependant, des experts en lois internationales soulignent qu’Israël pourrait perdre des espaces territoriaux s’il ne fait pas rapidement objection aux actions libanaises, devant un tribunal, ou même, en employant des moyens de dissuasion militaire.

Au début septembre, le Liban a publié des appels d’offre pour attribuer des licences d’exploration pétrolière et gazière, sur cinq blocs de sa ZEE. Des sources israéliennes qui ont examiné les coordonnées des cartes fournies ont découvert que la zone de la licence attribuée la plus au sud, le Bloc 9, empiète sur la frontière qu’Israël revendique comme faisant partie de sa propre ZEE. Cette licence est considérée comme particulièrement attractive, car dotée de fortes chances d’y découvrir un énorme gisement de gaz naturel.

Le Commissaire à l’énergie pétrolière, Alexander Varshavsky, a présenté les découvertes de ce tour d’horizon, lors d’une conférence internationale sur l’énergie, à Chypre, il y a deux semaines. Il a souligné qu’Israël s’était abstenu de décider une mesure identique, et n’a jamais attribué de licence d’exploration pétrolière et gazière dans des zones disputées.

Le problème est considéré comme particulièrement explosif, dans l’arène intérieure libanaise. Le Hezbollah et le porte-parole chi’ite du Parlement, Nabih Berri, ont par le passé, prétendu que les champs gaziers israéliens de Tamar et du Léviathan feraient partie de la territorialité libanaise, même s’ils sont tous deux situés bien au sud de la frontière à laquelle prétend le Liban.

Israël et le Liban se sont, publiquement, lancés dans un conflit frontalier, à propos des limites de leurs ZEE respectives. En 2010, le Liban a présenté ses revendications à l’ONU, fondées sur l’extension des frontières terrestres, au moment du retrait de Tsahal de la zone de sécurité du Sud-Liban, depuis 2000. Par le passé, les Etats-Unis ont tenté, en pure perte, une médiation entre les parties. La zone qui fait l’objet de contestation couvre 850 kms-carrés, dans un triangle, dont le point culminant est la frontière terrestre israélo-libanaise, et la base au large est constituée par les ZEE d’Israël et de Chypre. Israël a réalisé une bonne opération, lorsqu’il a signé un accord sur sa frontière maritime avec Chypre, en décembre 2010, sur la base de la ligne israélienne.

L’avocat David Kornbluth, expert en frontières nationales, pense qu’Israël est susceptible de perdre ses prétentions à cette zone disputée, à moins qu’il ne décide rapidement de mesures actives, pour répliquer aux gestes libanais. « La pratique juridique dit qu’un pays qui ne réplique pas à de tels actes est considéré comme renonçant à ses prétentions », a-t-il déclaré au « Globes ». Il était un des partenaires, dans l’instauration des limites de la ZEE, lorsqu’il travaillait au département juridique du Ministère des Affaires étrangères.

« Globes »: Quelles mesures peut prendre Israël?

Kornbluth :  » “Il y a absolument lieu de faire la démonstration de sa souveraineté, tout le long de la ligne de limite israélienne, par exemple, en faisant patrouiller des navires de la Marine, tout le long de cette ligne. En réserve, il existe plusieurs actions formelles qu’on peut prendre immédiatement, tel que faire une déclaration officielle, s’approcher un pays tiers considéré comme un médiateur intégre et contacter des compagnies étrangères participant aux appels d’offre pour les alerter du fait que la zone fait l’objet de controverses.

Une pléthore de sociétés majores participent aux appels d’offre libanais. La plupart des compagnies évitent de faire des affaires avec Israël, par crainte de mettre en péril leurs intérêts dans le monde arabe.

29 Septembre 13 19:01, Amiram Barkat

Publié par : Globes online »>Article original, Israel business news – www.globes-online.com – le 29 Septembre 2013

© Copyright of Globes Publisher Itonut (1983) Ltd. 2013

globes.co.il Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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meller1

ce territoire appartenant aux israeliens de ce faite les libanais dehors .Ils n ont rien a faire aux pays ces terrorristes

Armand Maruani

{{Israël cherche , investit et découvre .}}

{{Aussitôt une bande de brigands débarque pour contester et vouloir s’approprier des biens qu’ils ne pouvaient imaginer la veille qu’ils existaient .}}

{{Seule solution : la canonnière .}}