Le chef de la police malaisienne a annoncé mercredi l’arrestation d’un Iranien soupçonné d’être l’un des auteurs des explosions qui auraient visé mardi des diplomates israéliens au coeur d’un quartier résidentiel de Bangkok. Cet homme est le troisième suspect arrêté, avec les deux autres Iraniens inculpés à Bangkok mercredi.

BANGKOK (THAILANDE), 14 FEVRIER 2012. Des policiers examinent un des lieux des trois explosions. Deux Iraniens ont été inculpés mercredi. | AFP/ Nicolas ASFOURI

Après les opérations visant Israël en Géorgie et en Inde lundi, leur interpellation accroît sensiblement la pression sur Téhéran, qu’Israël soupçonne d’être derrière les attaques. Les deux hommes inculpés sont poursuivis pour avoir provoqué une «explosion illégale dans un lieu public» et pour tentative de meurtre notamment sur des officiers de police, a déclaré Surapong Tovichakchaikul, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie thaï a refusé d’évoquer un «acte terroriste». Mais il a reconnu que la situation était «similaire» à celle de l’attaque de New Dehli, où une diplomate israélienne a été blessée. Une source des renseignements thaïlandais est allée plus loin, affirmant sous couvert de l’anonymat que l’équipe composée de trois Iraniens était «une équipe d’assassins» qui visaient «des diplomates israéliens, y compris l’ambassadeur».

«Leur plan était de coller une bombe sur une voiture diplomatique», a ajouté cette source. Selon la police, les explosifs étaient équipés d’aimants. Leur faible puissance, incapable de faire des dégâts de très grande ampleur, confirme que les cibles étaient bien des individus.

Téhéran rejette fermement «les accusations du régime sioniste»

Israël avait accusé Téhéran dès mardi soir, liant sans hésitation les explosions de Bangkok aux attentats en Géorgie et en Inde. «La tentative d’attaque à Bangkok prouve une fois de plus que l’Iran et ses affidés continuent d’agir par les moyens du terrorisme», avait affirmé le ministre israélien de la Défense Ehud Barak. L’ambassadeur israélien en Thaïlande, Itzhak Shoham, a confirmé cette thèse. «Il y a des similarités dans les choses qui ont été trouvées, les explosifs, (qui) semblent très similaires à ceux qui ont été utilisés en Inde et en Géorgie; alors nous partons du principe que cela fait partie du même réseau», a-t-il déclaré.

A Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, «a rejeté les accusations du régime sioniste». Il a accusé Israël d’être derrière «ce crime» et indiqué que l’Iran était «prête à coopérer avec le gouvernement thaïlandais pour faire toute la lumière sur ces événements».

«La Thaïlande se positionne comme un pays neutre»

Outre les deux détenus, un troisième homme a réussi à gagner la Malaisie et une femme, elle aussi iranienne, est recherchée. Elle est soupçonnée d’avoir loué pour eux une maison située dans l’Est de la ville où a eu lieu mardi la première explosion, probablement accidentelle. En fuyant les lieux, l’un des inculpés, Said Morati, avait lancé un engin explosif sur un taxi puis un autre sur des policiers, se blessant lui-même aux jambes.

Selon le chef de la diplomatie thaïlandaise, Surapong Tovichakchaikul, ses services vont convoquer l’ambassadeur iranien pour s’assurer de la nationalité des inculpés. «Nous allons leur demander de ne pas utiliser notre territoire pour conduire des attaques», a-t-il ajouté. «La Thaïlande se positionne comme un pays neutre, nous sommes amis avec tous les pays, alors ne nous attirez pas dans le conflit».

LeParisien.fr Article original

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