WASHINGTON – Des groupes de jihadistes célébraient jeudi via internet l’attentat commis la veille contre l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, qui s’apprêtait à publier en «une» une caricature du prophète Mahomet, a rapporté le service de surveillance des forums islamistes SITE.

Sur l’un de ces forums, «un jihadiste explique que l’attentat démontre l’attachement des musulmans à leur foi», a indiqué SITE.

«Ils peuvent le refaire n’importe quand, particulièrement en cette période où le chômage s’étend et que rien ne préoccupe les jeunes musulmans», ajoute ce jihadiste, selon une traduction de l’arabe effectuée en anglais par SITE.

D’autres mouvements islamistes appellent les musulmans en Egypte, en Libye et en Tunisie à «protester et à exiger que leurs dirigeants menacent de rompre les liens avec la France» si Paris n’interdit pas Charlie Hebdo de publication et «ne pénalise pas» les atteintes à l’islam.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a indiqué mercredi que les autorités françaises ne négligeaient pas la piste des intégristes musulmans après le jet d’un cocktail molotov qui a détruit le siège parisien du journal.

AFP

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Charlie Hebdo : Trois journalistes sous protection policière

Après l’incendie qui a ravagé les locaux de Charlie Hebdo, et face aux vives réactions suscitées, trois journalistes de la rédaction ont été placés sous protection policière rapprochée.

Ils ne souhaitaient certainement pas en arriver là. Charb, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, Luz, un des dessinateurs ainsi que Riss, le directeur de la rédaction ont été placé sous protection policière. « Ils sont sous protection policière rapprochée. La police ne veut pas prendre de risque », a indiqué Jacques Peilloux, l’un des chroniqueurs de l’hebdomadaire. Pour avoir voulu défendre la liberté d’expression, les voilà sous étroite surveillance.

Depuis mercredi matin, jour de la parution d’un numéro caricaturant l’islam, avec pour titre Charia Hebdo, et les locaux du journal ravagés par l’incendie du à un cocktail molotov, les réactions sont très vives, et virulentes. Bien que l’ensemble de la classe politique et des représentants de l’islam en France condamnent fermement cet acte, qui est une atteinte à la liberté de la presse, des menaces émanant de la Toile et visant le journal se multiplient. Des jihadistes se réjouissent, certains internautes se lâchent dans des commentaires extrêmes, ce qui a entrainé par exemple la fermeture de la page Facebook de l’hebdomadaire. Par ailleurs, le site officiel du journal a été piraté par des hackers. Devenu objet de convoitise, le journal a été retiré à 75.000 exemplaires supplémentaires jeudi.

Les SDF du net

L’enquête se poursuit, et la police serait sur la trace de suspects, apercus par un témoin vers 1h du matin dans la nuit de mardi à mercredi aux abords des locaux, soit peu de temps après le début de l’incendie. En attendant, la rédaction est hébergée en attendant chez les confrères de Libération, et le personnel de Charlie Hebdo continue de travailler via un blog. Sur la page d’accueil, le titre du premier « post » est intitulé les SDF du net…

Par Jean Rioufol – France-Soir

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