Après plusieurs années de fouilles, des archéologues israéliens ont découvert les restes du palais du roi David, datant du Xe siècle avant J-C. Une trouvaille qui apporte de nombreuses réponses sur cette époque décrite dans la Bible.

Les archéologues de l’université Hébraïque et de l’Autorité des Antiquités Israéliennes viennent d’excaver, après 7 ans de fouilles, les restes du palais du roi David dans la cité de Khirbet Qeiyafa, en Israël. Cette ville fortifiée a été identifiée comme la cité de Shaarayim décrite dans la Bible, au Xe siècle avant J-C, à l’époque du roi David, deuxième roi d’Israël.

Les fouilles ont mis en évidence deux bâtiments, l’un étant le palais royal, l’autre un entrepôt servant à stocker les produits des impôts royaux. Les professeurs Yossi Garfinkel et Sa’ar Ganor déclarent dans un communiqué que « Khirbet Qeiyafa est le meilleur exemple en date de l’existence de cités fortifiées sous le règne du roi David. »

Des centaines d’amphores portant le sceau du royaume Le palais devait mesurer près de 1.000 mètres carrés et était entouré d’un mur de 30 mètres de long. Situé au sommet d’une colline et entouré d’une ville où l’on a retrouvé des restes de poteries et d’industrie métallurgique, il offrait une vue idéale sur la Méditerranée à l’ouest et Jérusalem à l’est.

« Malheureusement, la majorité des fondations a été détruite 1.400 ans plus tard avec la construction d’une ferme fortifiée par dessus le site. » Le deuxième bâtiment révélé mesure 15 mètres de long pour 6 mètres de large, et servait d’entrepôt administratif. Y étaient stockés les impôts sous forme de produits agricoles, collectés dans les villages du royaume. Selon les chercheurs, « des centaines d’amphores portant le sceau officiel du royaume de Judas ont été trouvées ».

Le roi David, personnage biblique célèbre pour son combat contre le géant Goliath, a vécu en Israël entre 1040 et 970 avant J-C. On lui attribue de nombreuses qualités : grand guerrier, musicien, poète, prophète. Son mythe et son histoire ont inspiré pendant des siècles de nombreux artistes et écrivains : on peut notamment citer la statue de David par Michel-Ange, chef d’œuvre de la Renaissance. Une « preuve irréfutable de l’existence du royaume » Le règne du roi David a été marqué par une expansion économique importante, de nombreuses constructions et une centralisation administrative. « C’est une preuve irréfutable de l’existence du royaume », soulignent les archéologues. « Khirbet Qeiyafa a probablement été détruite dans une des batailles contre les Philistins aux alentours de 980 avant J-C.

Le palais et la cité qui l’entoure nous aideront à mieux comprendre les débuts du royaume de Judas. » La construction aux alentours de nouveaux quartiers a été annulée suite à la demande conjointe de l’Autorité des Antiquités Israéliennes et de l’Autorité de la Nature et des Parcs. Le site, une fois nettoyé et aménagé, devrait vite attirer de nombreux visiteurs intéressés par la culture et le fonctionnement de cette époque biblique.

(crédits photo : Orientalizing – Flickr)

Publié par Lionel Huot – Gentside Découverte Article original

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Le palais de David

La découverte capitale du palais de David relance la controverse sur les droits des Juifs sur Jérusalem.

Eilat Mazar prétend avoir découvert le palais du roi David.
(photo : New York Times)

La récente découverte archéologique, considérée par certains comme étant le palais biblique construit par le roi David, suscite la polémique à propos du droit des Juifs de réclamer leur appartenance à Jérusalem. Dans ce que beaucoup d’archéologues saluent comme étant la découverte majeure du siècle, les restes d’une structure massive datant de la période du roi David ont été exhumés au coeur de la Jérusalem biblique.

Eilat Mazar, l’archéologue israélienne dirigeant les fouilles, a suggéré que cela pouvait en fait être le palais construit par David et décrit dans la Bible. Sa découverte a ravivé la controverse parmi les archéologues israéliens au sujet de leurs racines : ces dernières années, un certain nombre d’éminents archéologues, parmi lesquels le réputé Finkelstein, président du département d’archéologie de l’Université de Tel Aviv et auteur du best-seller paru en 2001 La Bible dévoilée, ont argué que les explications bibliques considérant Jérusalem comme siège d’une grande monarchie unie selon la loi de David et de Salomon étaient fausses.

Les découvertes de Mazar : 1) Un mur massif, qui court sur environ 30 mètres d’ouest en est avant de faire un angle droit vers le sud, implique l’existence d’un bâtiment de très grande dimension. 2) Des tessons de poterie dans le mastic des murs, datés au XIe siècle avant Jésus-Christ. 3) Le bâtiment est placé directement sur a roche, le long de la façade nord de la ville, sans aucune couche archéologique souterraine. 4) Un sceau portant le nom de Yehuchal Ben Shelemiah, prince de Judée du temps du roi Sédécias (Jr 37,3).

Ainsi que Mazar le dit elle-même : « Que quiconque veut le nier propose une meilleure théorie. »

Source : David Hazony dans leCleveland Jewish News,

directeur du Centre biblique Har’el
Saint-Augustin, QC

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SHYLOCKII

Par déontologie, vous auriez du mettre un point d’interrogation pour conclure votre titre d’article car la datation précise de ces ruines est très délicate et les artefacts retrouvés ne sont pas suffisants pour affirmer une telle assertion.
Dans ce domaines deux écoles d’archéologues s’affrontent.
Il faut donc laisser du temps au temps comme dirait le sphinx….