La Syrie espère obtenir un crédit de la Russie
d’ici à la fin de l’année, a déclaré lundi à Moscou le vice-Premier ministre
syrien Qadri Jamil, ajoutant que les accords de livraison de missiles russes
S-300 étaient toujours « en vigueur ».Au cours d’une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères,
Sergueï Lavrov, M. Jamil a indiqué que Damas négociait avec Moscou un crédit
russe: « Nous espérons que cette question actuellement en discussion au niveau
des experts sera réglée d’ici à la fin de l’année », a-t-il dit, selon la
traduction de ses propos par les agences russes.
Interrogé par l’agence Itar-Tass sur le montant du crédit, M. Jamil a
répondu: « nous discutons encore » de la somme.

Le régime de Bachar al-Assad, dont la Russie est l’un des derniers
soutiens, a un besoin urgent de ressources financières.
La révolte pacifique qui s’est déclenchée en mars 2011 puis transformée en
insurrection armée a fait plus de 100.000 morts, selon les ONG.
M. Jamil a souligné d’autre part que Damas comptait également sur les
livraisons de missiles russes sol-air perfectionnés S-300: « tous les accords
entre la Russie et la Syrie dans le domaine de la livraison d’armes »,
notamment de S-300, sont toujours « en vigueur », a-t-il dit.
« Les relations entre la Syrie et la Russie se renforcent en faveur de la
paix dans la région », a estimé M. Jamil.
La Russie avait indiqué en juin qu’elle s’engageait à livrer les S-300
conformément aux contrats signés.
La livraison de ces armes capables d’intercepter en vol avions ou missiles
guidés, un équivalent russe des Patriot américains, inquiète en particulier
Israël, qui redoute qu’elles ne tombent entre les mains du mouvement chiite
libanais Hezbollah, allié de Damas.
L’installation d’un tel système de défense sol-air compliquerait tout
projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes aériennes,
d’établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d’intervenir
pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.

La Russie poursuit par ailleurs ses efforts en vue d’organiser à Genève une
conférence de paix internationale sur la Syrie, a déclaré pour sa part M.
Lavrov.
« Nous poursuivons nos rencontres avec les représentants du gouvernement et
tous les groupes d’opposition (syriens) pour les convaincre tous d’accepter
sans conditions préalables l’initiative russo-américaine », a déclaré M. Lavrov
au début de sa rencontre à Moscou avec M. Jamil.
« Malheureusement, la plupart des groupes d’opposition, contrairement au
gouvernement, ne manifestent pas d’intérêt », a-t-il ajouté.

C’est pourquoi la Russie « appelle avec insistance les partenaires qui ont
de l’influence sur la coalition » nationale de l’opposition syrienne, de la
convaincre « d’abandonner sa position non constructive », a ajouté M. Lavrov.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait déclaré début juillet que
les Etats-Unis et la Russie ne renonçaient pas à cette conférence
internationale sur la Syrie même si elle devrait souffrir de nouveaux délais
et se tenir après le mois d’août.

MOSCOU, 22 juil 2013 (AFP)

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