Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
catégoriquement exclu mardi l’offre d’enquête conjointe du régime « illégal » de
Damas sur le double attentat qui a fait 51 morts samedi dans le sud de la
Turquie, à la frontière syrienne. « L’administration en place à Damas est illégale (…) Comment voulez-vous
que l’on reconnaisse une structure qui n’est pas même acceptée par ses propres
habitants », a déclaré M. Erdogan devant la presse avant de quitter Ankara pour
les Etats-Unis, où il doit rencontrer jeudi le président Barack Obama.

Le gouvernement syrien s’est déclaré mardi prêt à ouvrir une enquête
« commune et transparente » avec Ankara sur ces attaques, attribuées par Ankara
à un mouvement clandestin turc ayant d’étroits liens avec le régime syrien et
ses services de renseignement.

« Si le gouvernement du (Premier ministre) Erdogan demande une enquête
commune et transparente entre les deux pays, nous n’y voyons aucun
inconvénient et ce afin de parvenir à la vérité », a déclaré le ministre syrien
de l’Information, Omrane al-Zohbi.
Ces attentats, commis à Reyhanli, ville proche de la frontière syrienne,
ont fait 51 morts, selon un dernier bilan annoncé mardi par M. Erdogan.
Treize personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans ce double attentat
ont été arrêtées par la police turque.

M. Erdogan a par ailleurs affirmé qu’à son retour des Etats-Unis, son
gouvernement établirait une « feuille de route » au sujet de la crise syrienne.
« Nous mettrons en place notre feuille de route après nos discussions et
nous agirons en conséquence », a souligné M. Erdogan, sans autre précision.

« Nous sommes les premières victimes, en tant que pays de la région, de la
crise syrienne. Nous ne pouvons rester simples spectateurs face à ce qui s’y
passe », a insisté M. Erdogan, déplorant une nouvelle fois le manque de
consensus au Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter une résolution
condamnant Damas.

La Russie, seule grande puissance à entretenir encore des relations
étroites avec Damas, a bloqué jusqu’ici avec la Chine tous les projets de
résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le président Bachar
al-Assad.

La crise syrienne et ses conséquences en Turquie, qui accueille quelque
400.000 déplacés syriens sur son sol, constitueront le principal sujet à
l’ordre du jour de la rencontre entre MM. Obama et Erdogan.

ANKARA, 14 mai 2013 (AFP)

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ROBAIR

On va voir combien Erdogan va revendiquer pour chaque mort avec la méthodologie inventée lors de l’affaire du Mar Marmara .

Armand Maruani

Allez faites vous la bise , vous vous ressemblez tellement . En effet quelle différence entre un crocodile et un alligator !