Le gouvernement va mettre à la disposition des
responsables parlementaires reçus à 17H00 à Matignon des documents permettant
de « bien identifier » la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans
l’attaque chimique du 21 août en Syrie, a appris l’AFP lundi de source proche
du dossier. « Ce sera un ensemble d’éléments de preuve de différentes natures qui
permettent de bien identifier le régime comme responsable de l’attaque
chimique du 21 août », a indiqué cette source.
Il s’agit de « documents secrets déclassifiés », avait indiqué peu auparavant
une autre source proche du dossier, précisant qu' »un certain nombre d’entre
eux pourraient être rendus publics » dans la perspective du débat parlementaire
de mercredi.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault recevra en fin d’après-midi à
Matignon les principaux responsables parlementaires pour les informer de la
situation en Syrie avant la convocation du Parlement en session extraordinaire
mercredi pour un débat qui s’annonce houleux.

François Hollande subit depuis samedi la pression de l’opposition mais
aussi d’un certain nombre de parlementaires socialistes pour qu’un vote soit
organisé au Parlement sur la perspective d’une action militaire de la France
contre le régime de Bachar al-Assad, que Paris et Washington tiennent pour
responsable de l’attaque chimique meurtrière du 21 août dans la banlieue de
Damas (plus de 1.400 morts selon les services de renseignement américains).

Alors que les frappes aériennes semblaient imminentes, Barack Obama,
déterminé comme François Hollande à « punir » ce régime, a annoncé samedi qu’il
allait consulter le Congrès américain.
Une récente note des services de renseignement français — dont le contenu
dévoilé par le Journal du dimanche a été confirmé à l’AFP — fait état
notamment de « plusieurs centaines de tonnes d’ypérite » et « gaz sarin » détenues
par le régime syrien, soit un stock total dépassant les 1.000 tonnes d’agents
chimiques.

La note révélée par le JDD est une synthèse établie par la DGSE (Direction
générale de la sécurité extérieure) et la DRM (Direction du renseignement
militaire) à l’issue de « milliers d’heures de travail » des agents français.
Outre les stocks d’ypérite (un gaz de combat asphyxiant appelé aussi gaz
moutarde) et de gaz sarin, leur rapport, selon le journal, « mentionne
également que les scientifiques syriens ont travaillé sur l’ypérite à l’azote,
un agent vésicant de première génération, ainsi qu’un neurotoxique
organophosphoré dont la toxicité est supérieure à celle du sarin ».

De telles notes de synthèse classifiées sur des sujets communs traités
entre services (DGSE/DRM ou DGSE/DCRI) sont communiquées régulièrement à
l’Elysée, via le coordonnateur national du renseignement, mais aussi à
Matignon et aux ministères régaliens (Défense, Quai d’Orsay, Intérieur,
Justice).

PARIS, 02 sept 2013 (AFP)

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