Une cartouche de 11.43 a été découverte sur le casse d’une bijouterie près de Toulouse, le 16 mars 2012. Si rien ne permet de lier la présence du tueur au scooter à ce cambriolage, la PJ en charge de l’affaire Merah s’est saisie de l’enquête.

C’est un cambriolage qui est passé presque inaperçu. Un énième casse de bijouterie, comme il s’en produit à Toulouse ou dans sa périphérie, survenu entre deux drames effroyables : la tuerie des militaires de Montauban et celle de l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse, crimes perpétrés par l’islamo-délinquant Mohammed Merah, les 15 et 19 mars 2012.

Dernièrement, cette affaire de vol de bijoux et d’or, dont le préjudice était estimé à près de 200 000 €, vient de prendre une autre dimension. Elle est désormais traitée de manière connexe à l’affaire Merah.

Confiée un temps aux gendarmes, l’enquête sur ce cambriolage avec arme commis dans la nuit du 16 au 17 mars 2012, à l’Union, près de Toulouse, est aujourd’hui entre les mains de la PJ toulousaine et des policiers antiterroristes après la découverte d’une cartouche perdue par les malfaiteurs dans la bijouterie. Et les dernières révélations sur ce précieux objet ouvrent un nouveau champ d’exploration pour les enquêteurs dont le travail sur les éventuelles complicités dont aurait bénéficié Mohammed Merah continue de porter ses fruits.

Il s’avère que cette fameuse munition échappée d’un chargeur est de même marque et de même calibre que les balles utilisées par le tueur au scooter le 15 mars, lors de l’attaque des militaires, à Montauban. Une cartouche de calibre 11.43. Une munition plutôt courante dans le petit milieu des voyous mais qui ne signifie pas pour autant que Merah faisait partie du gang de cambrioleurs de bijoux, cette nuit du 16 mars 2012. Loin de là. Aucun lien direct n’est d’ailleurs établi entre sa participation et ce casse.

En revanche, la découverte de l’ogive est suffisamment troublante pour des policiers qui ne négligent rien dans le ratissage et l’environnement proche des frères Merah. Depuis un an et demi, ils assemblent toutes les pièces du puzzle pour tenter d’identifier l’origine du financement des crimes de Mohammed Merah et ses éventuels soutiens. La piste des bijoux comme moyen de financer des voyages au Pakistan et l’achat des armes, peut-être une source d’approvisionnement parmi d’autres. Elle est en tout cas jugée plus crédible que celle du trafiquant de drogue à la tête d’un go-fast.

Aguerri à toutes formes de trafic, du cambriolage au vol en tout genre, Mohammed Merah aurait revendu des bijoux, au coup par coup, au gré de ses besoins, même si rien n’indique qu’il appartenait à un réseau de trafiquants d’or. Sa relation commerciale et «intéressée» avec Fetha Malki, l’homme soupçonné de lui avoir vendu deux armes à feu dont un Uzi et un gilet pare-balles et écroué depuis le 1er juin 2013 pour «complicité d’assassinats», intrigue toujours les enquêteurs. Merah lui a-t-il échangé de l’or et des bijoux contre des armes ? «Fetha Malki avait remis ces armes à Merah parce qu’il voulait les réparer. Il ignorait tout de ces projets d’assassinat», assure l’avocat de Malki, Christian Etelin. Il aurait d’abord «répondu à une «demande» de Merah sachant que ce dernier préparait un coup, prétendent, au contraire, des sources proches de l’enquête.

Capable de tromper la DCRI, cachant jusqu’au bout ses intentions terroristes, Merah le djihadiste a-t-il pu dissimuler aussi à ses «proches» ces réelles motivations en se contentant de donner le change ? Une ruse parmi tant d’autres.

le vol du scooter «reconstitué»

Les juges pourraient se déplacer à Toulouse prochainement pour une possible reconstitution judiciaire consacrée au vol du scooter T-Max 500. L’engin qui a servi aux crimes avait été dérobé par Mohammed Merah, le 6 mars 2012, devant un garage auto du quartier Fondeyre, à Toulouse. Comment Merah qui se trouvait alors à bord d’une voiture, avec son frère Abdelkader et à plusieurs mètres de distance du deux-roues convoités, a-t-il pu voir les clés accrochées au scooter ? Autre inconnue : la présence d’un troisième homme, Mohamed Mounir Meskine, écroué pour complicité de vol du scooter. «Sa présence lors de cette reconstitution me semble inutile puisqu’il n’était pas présent lors du vol du scooter utilisé par Merah pour commettre ses crimes», indique son avocat, Me Parra Bruguière.

Frédéric Abéla

ladepeche.fr Article original

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C’est un cambriolage qui est passé presque inaperçu comme il s’en produit à Toulouse ou dans sa périphérie, survenu entre deux drames effroyables : la tuerie des militaires de Montauban et celle de l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse, crimes perpétrés par l’islamo-délinquant Mohammed Merah, les 15 et 19 mars 2012.

Dernièrement, cette affaire de vol de bijoux vient de prendre une autre dimension. Elle est désormais traitée de manière connexe à l’affaire Merah. Confiée un temps aux gendarmes, l’enquête sur ce cambriolage avec arme commis dans la nuit du 16 au 17 mars 2012, à l’Union, près de Toulouse, est aujourd’hui entre les mains de la PJ toulousaine et des policiers antiterroristes après la découverte d’une cartouche perdue par les malfaiteurs dans la bijouterie.

Et les dernières révélations sur ce précieux objet ouvrent un nouveau champ d’exploration pour les enquêteurs. Il s’avère que cette fameuse munition échappée d’un chargeur est de même marque et de même calibre que les balles utilisées par le tueur au scooter le 15 mars, lors de l’attaque des militaires, à Montauban.

Une cartouche de calibre 11.43 plutôt courante dans le petit milieu des voyous mais qui ne signifie pour autant que Merah faisait partie du gang de cambrioleurs de bijoux, cette nuit du 16 mars 2012.

Loin de là. Aucun lien direct n’est d’ailleurs établi entre sa participation et ce casse.

En revanche, la découverte de l’ogive est suffisamment troublante pour des policiers qui ne négligent rien dans le ratissage et l’environnement proche des frères Merah. Depuis un an et demi, ils assemblent toutes les pièces du puzzle pour tenter d’identifier l’origine du financement des crimes de Mohammed Merah et ses éventuels soutiens. La piste des bijoux comme moyen de financer des voyages au Pakistan et l’achat des armes, peut-être une source d’approvisionnement parmi d’autres. Elle est en tout cas jugée plus crédible que celle du trafiquant de drogue à la tête d’un go-fast.

Aguerri à toutes formes de trafic, du cambriolage au vol en tout genre, Mohammed Merah aurait revendu des bijoux, au coup par coup, au gré de ses besoins.

Sa relation commerciale et «intéressée» avec Fetha Malki, l’homme soupçonné de lui avoir vendu deux armes à feu et écroué depuis le 1er juin 2013 pour «complicité d’assassinats», intrigue toujours les enquêteurs. Merah lui a-t-il échangé de l’or et des bijoux contre des armes ? «Fetha Malki avait remis ces armes à Merah parce qu’il voulait les réparer. Il ignorait tout de ces projets d’assassinat», assure l’avocat de Malki, Christian Etelin.

Frédéric Abéla

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