Mardi soir, au moins trois membres d’une milice pro-iranienne ont été tués lors de supposées frappes aériennes israéliennes sur la base aérienne militaire T-4, dans la province syrienne de Homs, dans l’ouest de la Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), le nombre de victimes dans les frappes devrait augmenter en raison du nombre de blessés. Le SOHR a indiqué que les frappes avaient détruit un dépôt de munitions ainsi que des véhicules militaires et un bâtiment en construction à la base.

Les frappes aériennes israéliennes présumées semblent marquer la première fois au cours de la nouvelle année que des avions IAF ont effectué des frappes aériennes sur des cibles militaires appartenant à l’Iran à l’ouest de Deir Ezzor en Syrie. Elles sont survenues plusieurs heures après que deux vols de fret de l’armée de l’air syrienne en provenance de Téhéran ont atterri à la base.

Avec une forte présence de troupes soutenues par l’Iran dans la région, les compagnies aériennes civiles et de fret sont utilisées par le CGRI comme façade pour les vols de transport militaire faisant venir des soldats et des armes pour renforcer la présence militaire de l’Iran en Syrie.

Le ministère syrien de la Défense a déclaré, mardi soir, que des avions de Tsahal (IAF) sont entrés en Syrie, vers 22h10, depuis Tanf (soit à partir de la Jordanie), dans le sud-est de Homs, où les États-Unis ont une base près de la frontière irako-jordanienne.

Les médias d’État syriens SANA ont cité une source militaire disant que «les défenses aériennes de l’armée ont été confrontées à une agression aérienne perpétrée par des avions de guerre israéliens» et «ont immédiatement intercepté les missiles hostiles, abattant un certain nombre d’entre eux».

Selon SANA, quatre missiles ont touché leurs cibles.

Simultanément, des explosions ont été entendues dans la région de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, près de sites appartenant aux forces du régime syrien.

Les frappes interviennent également plusieurs heures après la publication de l’évaluation annuelle de l’armée israélienne, qui a souligné que l’élimination ciblée du commandant de la force iranienne Quds, Qasem Soleimani, offre une occasion importante de contrer l’agressivité croissante de Téhéran dans la région.

Les responsables israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations concernant la présence iranienne croissante à ses frontières et le trafic d’armes sophistiquées vers le Hezbollah de Téhéran au Liban via la Syrie, soulignant que les deux phénomènes sont des lignes rouges pour l’État juif.

Israël est accusé d’être à l’origine de dizaines de frappes aériennes visant la base T-4, qui abrite les forces du régime syrien, les troupes du CGRI et les forces aériennes russes.

Une frappe en juin aurait détruit un système d’armes avancé qui avait été transporté d’Iran un jour plus tôt.

Selon l’évaluation d’ImageSat International (ISI), la frappe du 2 juin a détruit «un élément parmi quelques autres » éléments, et non une infrastructure, près d’un tarmac qui avait précédemment accueilli un avion iranien.

«Étant donné que l’attaque visait des composants spécifiques, raisonnablement portables, il est estimé qu’ils étaient de grande importance», a déclaré ImageSatI, ajoutant qu’il aurait pu s’agir «d’un élément de système d’armes avancé, probablement lié aux drones et comprenant éventuellement une structure de contrôle au sol transportable.  »

La semaine dernière, une série de frappes aériennes menée par des avions non identifiés ont visé des milices soutenues par l’Iran à Deir Ezzor près de la ville d’Al-Bukamal.

Au moins huit individus de nationalité non syrienne ont été tués et un grand nombre ont été blessés dans des attaques par des avions non identifiés contre des milices pro-iraniennes le long de la frontière syro-irakienne près d’Al-Bukamal jeudi soir, selon SOHR.

Le SOHR a rapporté la semaine dernière que des milices soutenues par l’Iran auraient évacué leur quartier général à Al-Bukamal et se seraient répandues dans les vergers sur les rives de l’Euphrate. Le CGRI aurait saisi des maisons civiles dans la région de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie.