Les Prix 2018 de l’Antisémitisme

 

Par Gilles FALAVIGNA

 

L’époque actuelle ne prête pas foncièrement à rire. La probabilité de guerre n’a depuis longtemps jamais été aussi grande. Certains connaissent la guerre. D’autres, pour paraphraser Jean Giraudoux, diront qu’on y meurt.

Mais la guerre est une fuite en avant dans la monstruosité, dans la cruauté, dans une horreur qui dépasse toute imagination. Et dire que les gouvernants voudraient qu’elle puisse être propre ! Vœu pieux.

Les guerres asymétriques offrent au dominant l’avantage de lui permettre de rester propre. C’est une des trois principales raisons pour lesquelles Tsahal est une armée morale. Israël est largement supérieur à ses voisins dans tous les domaines.

La deuxième raison se rapporte au Judaïsme. La culture juive est profondément porteuse de vie. C’est sa nature. Commet douter que cela influence l’éthique ?

La troisième raison est que Tsahal est une armée de conscrits. Elle est composée de jeunes issus de l’ensemble de la société. Mieux encore, Tsahal est composée de garçons et de filles, et tout citoyen y a sa place pour participer à la défense de sa Nation. Des handicapés mentaux et physiques ont une fonction utile dans l’armée israélienne.

Accuser Tsahal, parler de bain de sang sur la frontière de Gaza est mettre en cause la probité des forces israéliennes. Ici, l’argumentation est vaine. La logique indique que les morts palestiniens ne profitent en aucun cas à Israël. Mais la logique s’oppose au jugement de valeur, préjugé gratuit et facile face à une situation de « dilemme du prisonnier », cette situation où on est perdant quelque soit le choix opéré.

Il est alors simple de comprendre que critiquer Tsahal, c’est reprocher aux Juifs tout ce qui peut arriver, puisque Tsahal est composée de l’ensemble de la société juive.

Il y a quelque chose de profondément pervers dans le rapport de force. Le travail idéologique dominant, depuis longtemps, utilise l’inversion des valeurs. Les Sionistes seraient les nouveaux Nazis. L’inversion est à son comble puisque David contre Goliath, c’est devenu Gaza contre Israël. Et qu’importe que la logique ait établi que le dominant est pacifiste et qu’il n’y a pas d’armée qui pratique plus l’éthique que Tsahal.

L’inversion des valeurs est donneuse de leçons. Si l’idéologie occidentale dominante a atteint le paroxysme de l’antisionisme, elle s’autoproclame porte-étendard du Bien. Elle dit combattre l’antisémitisme. Dans le monde égalitaire universel, le Juif n’a qu’une place théorique.

Ainsi, d’un côté, Benoit Hamon regrette qu’il n’y ait eu de morts que du côté palestinien. De l’autre et pour faire preuve de mesure, la presse ressort et dépoussière les « Horribles ». Le nouvel antisémitisme serait musulman ? On ressort les propos du führer-rédacteur de Rivarol, l’horrible Jérôme Bourbon. En Iran, il pourrait recevoir le Prix de l’antisémitisme, gloire suprême pour un dhimmi. En France, il concourt à recevoir ce prix sous les huées bien-pensantes. Ce n’est, en fait qu’une question de mode, au même titre que les « Gérard de la télé » ou autres catalogues de la satire de mauvais goût.

Le salace dispose de ses partisans. Mais au regard de ceux qui dégustent l’immonde en justifiant du mauvais goût des autres, il n’est pas le plus néfaste.

Jérôme Bourbon est une bénédiction pour les antisionistes. Tout le monde s’acharne sur ce triste individu. Il en ferait pitié. Car peut-on l’imaginer une arme à la main ? Jérôme Bourbon est un vrai antisémite. Mais est-il le plus dangereux ?

Dans le cadre de l’inexorable progrès intellectuel, ces gens sont les vestiges d’un très lointain passé.

Nous en sommes à distribuer les prix de l’antisémitisme. Le monde moderne est à l’image. Il n’est plus à l’écrit. Il n’est plus à la pensée. Il est à l’acte.

Le monde moderne est violent. Le monde moderne est criminel. Il est à la mort. Le nouvel antisémitisme est musulman. Ce n’est pas un jugement de valeur, une évaluation doctrinaire. C’est un fait. L’antisémitisme est un acte. Il égorge au cri d’Allah ouakbar.

Jérôme Bourbon est identifié pour ce qu’il est. En réalité, il ne mérite même pas la dernière marche du podium de l’antisémitisme. Il en finira au pied, conformément à son allure canine. Jérôme Bourbon est une victime et subit une nouvelle injustice…

La dernière marche est occupée par Dieudonné M’bala M’bala. Il s’agit d’un même acabit, celui du serviteur manipulé, celui de l’objet utile. Mais déjà, l’antisémitisme est habillé, sous couvert d’humour. C’est ce qui justifie de gravir la marche.

Toutes les marches sont larges pour accueillir une véritable foule qui occupe les basses-œuvres. Souvent, ces gens s’ignorent. A l’instar de ces multiples municipalités qui hissent le drapeau palestinien au nom d’un antisionisme, ils n’ont pas conscience qu’ils sont antisémites. Ils font partie du troupeau.  La troisième marche correspond au « soft power », celui de l’Islamisation insidieuse, du pas à pas, de l’application marxiste de la dialectique.

L’Islamiste occupe donc la seconde marche. Il est très loin devant les Nazillons. Il est également très proche. Il est loin devant parce qu’il est dans l’action. Il est très proche par le lien qui les unit.

C’est ici, et pour comprendre ce classement, qu’il est nécessaire de revenir sur les commentaires à propos du « serpent » de la Genèse. Le Serpent attaque l’Homme parce qu’il est un Homme. C’est à la race de l’Homme que le serpent s’attaque. Il met tout en œuvre pour l’empêcher de mener à bien la mission que Dieu lui a confiée. La raison de cette agression est idéologique. Mais le serpent n’est qu’un serpent. En réalité, le serpent n’est pas doué de parole. Il n’est pas doté de sa propre réflexion. « Je pense mais je ne suis pas ! »

Le serpent, disent les commentaires du Judaïsme, est chevauché et manipulé par un être qui se dissimule. C’est Essav qui chevauche le serpent.

La première marche est occupée par ceux qui restent dans l’ombre. Ils sont les faiseurs de guerres. Ils manipulent. Ils expliquent qu’ils sont le Bien et qu’ils œuvrent pour la paix. C’est leur mensonge qui les dissimule.

Essav tient les rênes du Serpent. Essav représente l’Occident. Il représente l’idéologie universaliste. Mais Essav est Juif ! Il est le fils d’Isaac ! Qui mieux qu’un Juif saura s’attaquer aux Juifs ? Le Mal fait partie intégrante du Bien.

Hamon regrette qu’il n’y ait pas de morts côté israélien. Quel mépris pour tous les Israéliens victimes du terrorisme. Peut-on oublier cette femme, à Jérusalem poignardée et suppliant qu’on sauve son bébé, ayant pour toute réponse un « crève ! », de la part d’un commerçant fermant boutique ?

Hamon est juste le caniche en laisse d’un Soros. Hamon est dans la réaction.

C’est plus sous la plume d’un Daniel Schneidermann que nous pourrons déceler toute la malfaisance antisémite. Daniel Schneidermann biberonne les Dieudonné et Soral. Patrick Cohen, resté à la troisième marche du podium, en compagnie de Benoit Hamon, le comprend pour une fois.

Le dernier article de Daniel Schneidermann dans Libération s’intitule : « Israël, la poule et la goule. »

Il est consacré à Netta qui fait la poule. Il n’y a pas de hasard au jeu de mot pour la rime avec la goule. Une goule est un vampire suceur de sang, dans la mythologie arabo-musulmane. Schneidermann, en bon Essav manipulateur, adresse le mythe du Juif suceur de sang aux populations arabo-musulmanes. La victoire de Netta serait le résultat d’une volonté israélienne pour dissimuler l’extermination de Gaza. Le complot juif est le deuxième volet de l’analyse de Schneidermann. Le troisième volet porte sur les rires complices de Benjamin Netanyahou qui reçoit Netta Barzilai. Accessoirement, la satisfaction d’Ivanka Trump ne mérite pas le fiel de Schneidermann. Comme il le dit, la presse américaine s’en charge. C’est celle de Netanyahou qui lui est insupportable. Une victoire israélienne lui est insupportable. La joie de Netanyahou et de la Nation israélienne, à lire cet article, décrit le même état d’esprit que montrait les affiches nazies du « Juif Süss ». De la même manière, cet article raille le physique de Netta.

Si Israël et la nation juive sont l’expression fondamentale de l’auto-détermination et, par cela, s’opposent à l’Universalisme, l’Antisémitisme est-il l’arme de l’Universalisme ou est-ce l’Universalisme qui est l’arme de l’Antisémitisme ? Question de la poule et de l’œuf chanterait Netta ? La biologie répond à cette question. Mais c’est une autre histoire.

Par ©Gilles FALAVIGNA

Source : polémique Cohen-Schneidermann : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1142068-daniel-schneidermann-l-idiot-utile-des-dieudonnistes.html

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