Young et moi, Tomer Sisley sur les traces du boxeur d’Auschwitz.

 

 

 Présentation détaillée du projet

Au milieu des années 80, mon grand père André Nahum, alors médecin à Sarcelles, voit arriver une femme dans son cabinet. Elle lui dit Docteur, vous qui oeuvrez pour la mémoire des juifs tunisiens, il avait écrit plusieurs livres sur le sujet, ne voudriez vous pas raconter la vie de mon frère, il a été injustement oublié par l’Histoire ?

 

Son nom était Victor Perez, son pseudonyme de boxeur: Young.

 Bien sûr, mon grand père se souvenait très bien de cette gloire nationale de la Tunisie de son enfance, ce jeune homme issu du quartier très pauvre de la hara, parti à Paris pour boxer, et qui était devenu le plus jeune champion du monde de l’histoire de la boxe en 31, ils n’avaient pas encore 21 ans. Quelques années plus tard, il était revenu en héros à Tunis, un stade avait même été nommé en son honneur.

 Ce que mon grand père ignorait c’est ce qu’il était devenu par la suite.

 Arrêté à Paris, déporté à Drancy puis à Buna Monowitz, le camp de travail d’Auschwitz, puis exécuté après la libération du camp pendant la grande marche.

 Il ne connaissait pas non plus cet aspect incroyable de l’Histoire de la Shoah :

 Le directeur d’Auschwitz 3, Buna-Monovitz, passionné de boxe, avait été tellement heureux de voir arriver dans son camp un champion du monde, qu’il avait eu l’incroyable idée de monter une écurie de boxeurs au sein du camp et d’organiser des combats le dimanche pour distraire les SS. Young et quelques autres déportés y boxèrent pour sauver leur peau.

 De cette histoire tragique il ne restait pas grand chose, à part la mémoire de sa famille ;

 Alors mon grand père fit un livre, «4 boules de cuir».

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Des années plus tard, alors que je suis devenue réalisatrice de documentaire, je rencontre Tomer Sisley qui par le plus grand des hasards me parle de ce héros qui le fascine.

Lorsqu’il avait entendu parler de Victor Young Perez pour la première fois, lui aussi avait tout de suite bouleversé par son histoire, par le destin tragique de ce juif tunisien adulé, martyrisé puis oublié.

Il rêvait d’en faire un film de cinéma, avait commencé à écrire un scénario, et à apprendre la boxe pour l’incarner à l’écran. Il avait aussi décidé de marcher sur les traces de cet homme et de rencontrer les derniers témoins de sa vie.

 Les rendez vous étaient pris avec des hommes qui l’avaient connu, tous avaient plus de 80 ans.

Dans l’instant, j’ai entrevu la possibilité de pouvoir enfin raconter cette histoire dans un documentaire. Pas un documentaire historique classique non, un documentaire enlevé, accessible à tous, guidé par Tomer un acteur connu, et aimé, c’est sûr, saura attirer l’attention des plus jeunes, les intéresser un peu à la Shoah. Cette période de l’histoire devenue souvent très compliquée à enseigner dans les lycées

 

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Avec Tomer, Laurent Preece qui co-réalise et co-produit et Arnaud Mansir un chef opérateur exceptionnel, nous commençons donc immédiatement à tourner sur nos fonds propres, puis mon oncle et des amis à lui nous donnent de l’argent, nous mettons tout sur l’image et les voyages. Nous y croyons, et nous aimons ce que nous tournons :

Ces rencontres magnifiques entre cet acteur et ces anciens déportés, ces hommes trop souvent approchés avec déférence qui s’amusent de la fraicheur de Tomer, du tutoiement qu’il utilise avec eux, de ses vannes mais aussi de sa profonde humanité.

Ensemble, nous filmons en France, en Pologne et à Tel Aviv, à la rencontre d’hommes qui l’ont connu à Paris où il a vécu et enseigné son sport, à Drancy ou à Auschwitz. Des rencontres extrêmement fortes avec des compagnons d’infortune qui eux aussi ont traversé l’enfer. Un voyage quasi initiatique qui nous a menés bien au delà de ce que nous pensions trouver. D’autant que dans notre petite équipe, la moitié des personnes sont des descendants de déportés.

Tomer travaillera pendant plusieurs années sur son projet de fiction, avant d’y renoncer faute de financement. Son film ne verra jamais le jour, mais notre documentaire « Young et Moi » est tourné, lui. 

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Pour moi, ce film est mon plus beau projet.

Je fais le tour des chaines, les gens me répondent, aiment la bande annonce mais trouvent le projet trop hybride, pourquoi un acteur? Et puis des films sur la deuxième guerre mondiale, ils n’en ont que trop. Nous nous démenons mais nous n’y arrivons pas, nous ne sommes pas dans les clous.

Le 27 janvier 2015, jour de la commémoration de la shoah et 70 ans de la libération d’Auschwitz, il est officiellement établi que l’enseignement de la Shoah est un grave problème dans les lycées.

Je suis bouleversée d’entendre Marceline Loridan-Ivens, ancienne déportée, raconter sur inter que les élèves sont dubitatifs quand elle leur livre son témoignage.

Plus que jamais je dois finir mon documentaire.

Alors sans plus attendre un seul instant, je rassemble mes esprits et me décide à lancer collecte si ce film n’est pas celui des chaines, j’espère vraiment qu’il sera celui des internautes, et qu’il pourra servir pour les collèges, car je persiste à croire qu’il est beau et utile. 

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Nous le dédirons à nos grands parents.

 SOUTENIR CE PROJET

À quoi servira la collecte ?

Le budget total du film avoisine les 100 000 euros, c’est le prix moyen d’un documentaire pour la télévision. 

Il est quasiment tourné, nous avons mis tout l’argent que nous avions, soit 35 000 euros sur :

-une grande qualité d’image que nous jugeons indispensable, le matériel, le salaire du chef opérateur Arnaud Mansir un excellent chef opérateur de documentaires et de Laurent Preece en seconde caméra 

-Les frais liés aux voyages, hébergement, avions, nourriture 

-Les frais de création de la société et de comptabilité.  

-Les frais de production, hébergement, téléphone… 

-la bande annonce, concoctée par Fabrice Buysschaert 

Cet argent a été investi par nous même, des mécènes privés (que nous remercions infiniment) rejoints par la fondation Rothschild. Bien entendu, nous ne nous sommes pas rémunérés. 

Les 30 000 euros demandés, sont ce qu’il nous faut au minimum pour finir le film dans une qualité « broadcast » c’est à dire diffusable en télévision. 

La collecte servira donc à financer: 

-le complément de tournage

-toute la postproduction, le montage (location de la salle et salaire du monteur), le mixage son (location de la machine et salaire de l’ingénieur du son)

-les droits musicaux

-les achats des archives

-la diffusion: frais d’inscription et d’envoi dans de nombreux festivals de documentaires. 

et bien sûr à payer toutes les contreparties, création et envoi des DVD, organisation des avant premières, cocktails… 

Si nous dépassons les 30 000 euros, ce que nous espérons vivement, nous financerons alors une version  anglaise du film qui nous permettra de l’envoyer dans des festivals à l’étranger et la création d’un site internet où vous pourrez retrouver tous les suppléments vidéos et photos que nous avons en notre possession, nous offrirons aussi alors 15% des fonds récoltés (au dessus des 30 000)  à l’UDA, l’union des anciens déportés d’Auschwitz, qui nous a beaucoup aidés pour le tournage de ce film, et surtout Jacques Altmann que nous remercions infiniment. 

Si nous dépassons les 50 000 euros, nous pourrons pérenniser notre société de production en développant d’autres projets de documentaires eux aussi liés à la mémoire.

 

SOUTENIR CE PROJET

 

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Sophie NAHUM

 

Je suis réalisatrice de documentaire depuis une quinzaine d’années j’ai travaillé pour la plupart des grandes chaines. Pour ce projet, un peu hybride et qu’il fallait tourner dans l’urgence car les témoins étaient très âgés, nous avons décidé, avec Laurent Preece et Tomer Sisley de ne pas suivre la voie classique et de nous lancer en toute indépendance. Une aventure magnifique mais de très longue haleine dans laquelle nous avons mis tout notre coeur et que nous espérons vraiment pouvoir enfin finaliser pour la faire découvrir au plus grand nombre et surtout aux plus jeunes.

 

 

 

 

 

 

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