Près d’une huile d’olive sur deux vendue en France en 2016 n’était pas conforme à la législation, concernant principalement l’étiquetage, a mis en garde la Répression des fraudes (DGCCRF).
Sur « 139 échantillons d’huile d’olive » contrôlés en 2016, « un échantillon sur quatre a été déclaré ‘à surveiller’ et 67 échantillons (48%) ont été déclarés non conformes à la réglementation », a résumé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans un communiqué.
Les manquements les plus fréquents sont le non-respect des règles d’étiquetage des huiles et le classement erroné des huiles dans une catégorie supérieure à celle correspondant à leurs qualités organoleptiques. « Il s’agissait majoritairement d’huiles d’origine étrangère présentant des défauts de qualité qui ont entraîné leur reclassement dans une catégorie de produits de qualité inférieure », a précisé la DGCCRF.
Plus d’anomalies sur Internet
Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 286 établissements du secteur des huiles d’olive: distributeurs, sites internet, grossistes et négociants, moulins (producteurs), marchés et foires: « 42% d’entre eux présentaient des anomalies (jusqu’à 59% pour les sites internet) ».
La plupart des manquements observés par les enquêteurs de la DGCCRF portaient sur l’étiquetage des produits. Ceux-ci ont dressé 17 procès-verbaux pour « défauts d’étiquetage », 39 injonctions de « mise en conformité de l’étiquetage » et 71 avertissements pour « étiquetages non conformes ».
« Le taux de non-conformité reste à un niveau très élevé dans le secteur des huiles d’olive depuis plusieurs années » a constaté la DGCCRF, en concluant que la communication sur l’origine des huiles d’olive vierge et vierge extra imposée par la réglementation et les contrôles réguliers demeurent en conséquence « pleinement justifiés ».