L’Iran et le Hezbollah ont été exclus cette année du chapitre consacré aux menaces terroristes dans le rapport annuel remis en février au Sénat américain par le directeur du Renseignement national, James Clapper, et qui vient d’être rendu public.

Dans le rapport, intitulé « Worldwide Threat Assessment of the US Intelligence Community » (évaluation des  menaces mondiales par l’ensemble des services de renseignements) de 2015, la section terrorisme est largement consacrée aux mouvements sunnites extrémistes, notamment le groupe Etat islamique et le Front al-Nosra (en Irak et en Syrie), et la menace que représente leur montée en puissance pour les alliés des Etats-Unis, leurs partenaires et leurs intérêts.

En 2014, il était écrit dans le rapport que le Hezbollah et l’Iran continuaient de menacer directement les intérêts des alliés de Washington et que le parti chiite avait augmenté son « activité terroriste globale ». L’Iran et le Hezbollah figuraient également dans les éditions des années précédentes, dans la section terrorisme.

A noter que de manière générale, le rapport n’est pas l’équivalent de la liste officielle américaine des organisations considérées comme terroristes. La plupart des organisations inscrites sur la liste officielle ne sont, en effet, pas citées dans le rapport du Renseignement national.

Dans le document du Renseignement national, le Hezbollah, impliqué dans le conflit syrien au côté du régime de Bachar el-Assad, est cité dans la section intitulée « menaces régionales », en rapport avec l’activité des groupes jihadistes sunnites. « Le Liban subit la menace grandissante des groupes terroristes, dont l’EI et al-Nosra. Les extrémistes sunnites essaient d’établir des réseaux au Liban où ils ont multiplié les attaques contre des positions de l’armée libanaise et du Hezbollah à la frontière libano-syrienne »,  peut-on lire.

Quant à l’Iran, il est mentionné dans la section « menaces régionales » pour les Etats-Unis en raison de son soutien au président Bachar el-Assad, du développement de capacités militaires avancées et de la poursuite de son programme nucléaire. Le rapport note cependant l’aide de Téhéran dans la lutte contre l’expansion de l’EI en Irak. Téhéran est également cité dans les sections consacrées à la cybermenace et aux armes de destruction massive.

En 2013, l’Union européenne avait inscrit la branche armée du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes. Dans leur décision, les Européens n’étaient pas allés aussi loin que les Etats-Unis qui ont placé sur leur liste noire le Hezbollah dans toutes ses déclinaisons, estimant qu’il était impossible de distinguer entre ses branches politique et militaire.

A noter par ailleurs que la Russie et la Corée du nord sont mentionnées dans plusieurs parties du rapport.

Le rapport de James Clapper intervient alors que l’Iran et les grandes puissances sont dans la dernière ligne droite de leurs négociations en vue de résoudre la crise du programme nucléaire controversé de Téhéran et discuter de la levée des sanctions internationales qui frappent l’économie iranienne.

Après 12 ans de tensions entre l’Iran et les Occidentaux et 18 mois de pourparlers intenses, la République islamique et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, et Allemagne) se sont donné jusqu’au 31 mars pour sceller un règlement politique qui garantirait que l’Iran n’aura jamais la bombe atomique, en échange d’une levée des sanctions.

 OLJ

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Armand

Les EU premier califat d’Occident depuis l’élection d’Obama ?

Yés I think .