Le Corps des Gardiens de la Révolution tue un de ses officiers qui refusait de partir en Syrie

Asharq Alawsat affirme, lundi, que Mohammad Reza Hmeidawi, un officier des Gardiens de la Révolution iranienne, âgé de 27 ans, a été torturé à mort.

Mohammad Reza Hmeidawi. (image via Asharq Alawsat)

BEYROUTH – Le Corps des Gardiens de la Révolution aurait tué un de ses officiers qui refusait de combattre en Syrie, selon un quotidien détenu par l’Arabie Saoudite qui s’oppose au pouvoir régnant à Téhéran.

Asharq Alawsat a affirmélundi que Mohammad Reza Hmeidawi, un officier du CGRI âgé de 27 ans, a été torturé à mort, vendredi, au lendemain du départ de son unité  de l’aéroport d’Ahvaz vers la Syrie.

Le journal cite des « sources informées » disant que Hmeidawi avait informé sa famille qu’il refusait son transfert en Syrie, après quoi le CGRI l’a convoyé vers une « destination inconnue ». 

Les parents inquiets de Hmeidawi ont réussi à obtenir la permission de le rencontrer, selon ces sources, qui ont expliqué que le Corps des Gardiens de la Révolution a conduit frère de l’officier vers l’un des centres de détention des forces armées dans la Province d’Ahvaz [frontière avec l’Irak et province arabisante à tendance autonomiste]. 

Cependant, son frère a découvert que l’officier dissident était mort, son corps portant des marques d’étranglement autour du cou, trahissant ostensiblement des marques de pendaison. Les responsables des GRI ont alors prétendu que Hmeidawi s’était suicidé.

La source ajoute que le frère de Hmeimdawi a aussi repéré des marques de contusion partout sur le corps et que le CGRI a d’abord refusé de restituer le corps à la famille. En définitive, les parents de l’officier assassiné ont été convoqués dans un cimetière près de leur maison pour l’enterrement.

En novembre 2015, Asharq Alawsat avait mentionné que le CGRI avait envoyé un certain nombre de commandants et d’officiers en cour martiale après leur refus de servir en Syrie.

« La décision du CGRI survient juste après qu’on ait donné le choix à ses membres, soit de mener à bien leur mission en rie, soit d’être démis de leurs fonctions et bannis de tout poste gouvernemental », exposait le journal en citant les propos d’une « source bien informée ».

Ces sources affirmaient qu’après qu’un nombre croissant d’individus ne demandent à quitter le CGRI, en particulier, parmi la plus jeune génération, l’institution militaire a été contrainte de réviser sa politique précédente.

Ses membres doivent à présent « aller en Syrie ou être envoyés en cour martiale, dans l’éventualité d’être accusés « d’insubordination et de trahison », ajoute cette source anonyme.

Selon ces sources, « certains commandants du CGRI de la région d’Ahvaz ont eu recours à la demande de départ en retraite et se sont consacrés à des entreprises commerciales, dès qu’ils avaient dépassé l’âge du départ en retraite ».

Ces reportages d’Asharq Alawsat surviennent dans un contexte où l’on évoque des pertes militaires iraniennes croissantes, durant cette dernière année, en Syrie, où on pense que Téhéran a déployé des centianes d’hommes de troupes pour combattre aux côtés des forces du régime contre les rebelles dans le Nord-Ouest du pays.

L’adjoint au Chef du CGRI Hossein Salami, en fin 2015, a avoué que son pays envoyait des « conseillers » militaires supplémentaires en Syrie, ce qui débouchait sur un nombre de pertes humaines accru.

Le rédacteur du Bureau de Now Lebanon, Albin Szakola (@AlbinSzakola) a rédigé ce reportage. Amin Nasr a traduit les documents en arabe. 

Publié le : 10/10/2016 01:54 PM

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

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ar

On vous dit que ce sont des barbares et vous ne nous croyez pas !
Même entre eux pas de quartier !
Et ils vont me faire croire que c’est Allah qui veut ça !