Un mois sans aucune frappe aérienne israélienne sur la Syrie. Que se passe-t-il? – une analyse

Depuis une frappe en septembre qui a visé l’aéroport international de Damas, aucune frappe aérienne n’a été signalée en Syrie.

Les jets de l’armée de l’air israélienne qui sont actifs dans le ciel syrien depuis près d’une décennie sont mystérieusement absents depuis plus d’un mois.

Israël a été accusé d’avoir mené des centaines de frappes visant des infrastructures militaires iraniennes en Syrie, dont des dizaines au cours de la seule année écoulée.

Dans une tentative de contrecarrer les aspirations d’hégémonie régionale de Téhéran et de contrecarrer la contrebande d’armes avancées vers le Hezbollah au Liban depuis l’Iran, Israël mène sa campagne de guerre entre les guerres (connue sous le nom de MABAM en hébreu) ​​depuis près d’une décennie.

L’Iran a été l’un des principaux alliés du régime syrien dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, envoyant des milliers de miliciens et de matériel dans ce pays déchiré par la guerre.

L’IAF aurait frappé des cibles à travers la Syrie et, selon les médias syriens, plus récemment des aéroports syriens, notamment l’aéroport international d’Alep et les aéroports internationaux de Damas.

Selon les médias étrangers, en septembre, les deux aéroports ont été frappés à plusieurs reprises en moins de deux semaines – auraient frappé des avions iraniens censés transporter des marchandises destinées au groupe terroriste libanais.

Depuis une frappe le 17 septembre qui visait l’aéroport international de Damas et qui a tué cinq soldats syriens, il n’y a eu aucun rapport de frappes israéliennes.

Tensions hors du Moyen-Orient

L’absence de frappes aériennes en Syrie survient alors que les tensions continuent de monter entre Israël et la Russie, qui reste dans le pays déchiré par la guerre.

Tsahal a déclaré dès le début de la guerre en Ukraine qu’elle étudiait les deux acteurs, afin de tirer des leçons qui pourraient concerner ses propres opérations et effectifs. Et bien que la Russie ait remporté un succès majeur en Syrie où elle a réussi à maintenir Bachar al-Assad au pouvoir grâce à de lourds bombardements sur des civils, Moscou n’a pas encore connu de véritable succès dans sa guerre en Ukraine.

La Russie est battue en Ukraine, qui est soutenue par les nations occidentales à la fois en termes de fonds et d’armements. Pour cette raison, Moscou s’est tourné vers l’Iran pour lui fournir des drones tels que le Shahed-131 et le Shahed 136 ainsi qu’éventuellement des missiles balistiques.

Suite à l’utilisation de drones par la Russie pour cibler des infrastructures civiles, Israël a subi des pressions de la part de l’Ukraine pour leur fournir des systèmes d’armes ou des systèmes de défense aérienne. Jérusalem continue néanmoins de refuser de fournir ces systèmes à Kiev, craignant que cela n’affecte le mécanisme de déconfliction avec Moscou.

Les deux armées disposent d’un mécanisme de déconfliction afin d’éviter des frictions inutiles pendant les opérations de l’IAF et alors que des officiers du renseignement ont récemment déclaré au Jérusalem Post que le mécanisme de déconfliction entre les deux pays continue de fonctionner, est-il possible qu’Israël ait remarqué un changement dans la façon dont la Russie a déployé ses forces et ses défenses aériennes en Syrie ?

Fin août, la Russie a discrètement déplacé l’une de ses batteries de défense antimissile S-300 de Maysaf – une zone touchée à plusieurs reprises par l’IAF – vers un port russe près de la Crimée, susceptible de l’aider dans sa guerre en cours en Ukraine.

Alors que l’armée israélienne commente rarement les frappes du MABAM, les responsables de la sécurité ont souligné qu’elles se poursuivraient aussi longtemps que nécessaire.

Fin septembre, quelques jours après les frappes aériennes sur les aéroports, une explosion massive a touché deux dépôts de munitions et d’armes appartenant à des milices iraniennes dans un village de la province syrienne orientale de Homs. Il n’y a pas eu de victimes dans l’explosion et la raison de celle-ci reste incertaine.

L’Iran a utilisé différents moyens pour amener ses plates-formes en Syrie, par voie terrestre, aérienne et maritime. Israël, à son tour, a également utilisé différents moyens pour détruire ces plates-formes.

Alors que les frappes aériennes ont une forte empreinte, Israël mène également divers autres types d’opérations MABAM, en fonction de ce qui a été décidé comme étant le moyen le plus efficace de détruire une cible.

Il se pourrait très bien qu’Israël ait poursuivi sa guerre de la zone grise contre l’Iran et le Hezbollah en Syrie , mais bien en dessous du radar. Jusqu’à ce que la bonne cible se présente, bien sûr.

Source : jpost.com

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires