Quelques 250 « gilets jaunes » israéliens manifestent vendredi matin à Tel Aviv dans le quartier d’Azrieli pour protester contre l’augmentation du coût de l’électricité, de l’eau et des produits alimentaires annoncée pour 2019.
« Nous n’abandonnerons pas, c’est du vol », ont-ils scandé, qualifiant le gouvernement de « mafieux ».
La jonction à Azrieli a été fermée à la circulation.
« Nous descendons dans la rue pour demander l’arrêt de la hausse des prix, démanteler les monopoles par la force et réduire le coût de la vie qui pèse lourdement sur tous les citoyens israéliens. C’est le cœur de la lutte, » ont déclaré les organisateurs de la manifestation, qui ont souligné qu’elle n’était pas politique.
« Cette lutte est celle du peuple, et le restera. La responsabilité du changement incombe au gouvernement israélien », ont-ils ajouté.
Shai Cohen, l’un des leaders de la manifestation, a déclaré que « le gouvernement israélien devrait discuter de cette crise lors de sa prochaine réunion à Rishon. »
"ביבי, תוותר על המטוס והמעון ותחסוך מיליון וחצי שקל": עימותים בין מפגינים לשוטרים בהפגנת "האפודים הצהובים"https://t.co/986wFKcK7t pic.twitter.com/V7QKhlXwRP
— מעריב אונליין (@MaarivOnline) December 14, 2018
« Ils doivent décider de mettre fin à la hausse des prix avant que le pays entier ne brûle … Chaque famille en Israël perdrait alors des centaines de milliers de shekels par mois. Nous ne sommes pas disposés à payer plus, « a-t-il assuré.
Les étudiants se sont également joints au mouvement pour manifester leur mécontentement face aux nouvelles augmentations.

« Nous retournons dans la rue parce que nous ne pouvons plus rester silencieux. Le coût de la vie affecte tous les citoyens du pays, du sud au nord. Il est temps de dire stop. J’appelle tous les étudiants d’Israël à venir manifester pour leur avenir, » a déclaré Ram Shefa, le président de la National Student Union.
Le mouvement des « gilets jaunes » a commencé en France le 17 novembre dernier et a déjà conquis l’Allemagne et la Belgique où quelques manifestations ont déjà eu lieu.
La France se prépare samedi a « l’acte V ». Un dispositif semblable à celui de la semaine dernière a déjà été mis en place: quelque 8.000 forces de l’ordre et 14 véhicules blindés.
« Le volume sera du même ordre (que la semaine dernière, ndlr): 8.000 personnes, à la fois les forces lourdes, c’est-à-dire les compagnies républicaines de sécurité (CRS), des escadrons de gendarmerie mobile et les éléments mobiles, les +chevaux légers+ », a déclaré Michel Delpuech sur RTL.
Et comme la semaine passée, 14 véhicules blindés à roue seront déployés dans la capitale, a-t-il indiqué.