Donald Trump tient Damas et Moscou pour responsables de l’attaque chimique présumée perpétrée samedi dernier à Douma, en Syrie, a indiqué mercredi 11 avril la présidence des États-Unis après l’annonce par le président américain d’une riposte imminente.

« Le président tient la Syrie et la Russie pour responsables de cette attaque aux armes chimiques », a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de l’exécutif américain lors d’un point de presse. Interrogée sur d’éventuelles frappes militaires à venir, Sarah Sanders s’est bornée à affirmer que les discussions étaient toujours en cours.

« Toutes les options sont sur la table »

« Toutes les options sont sur la table, la décision finale n’a pas été prise », a-t-elle déclaré. La Maison Blanche se prépare-t-elle à un possible affrontement militaire direct avec la Russie? « Une fois de plus, toutes les options sont sur la table », a-t-elle simplement répété, sans donner de précisions sur ce sujet spécifique.

La Russie, l’un des plus fidèles soutiens du régime de Bachar al-Assad, a vivement mis en garde contre de nouvelles frappes, affirmant que tout acte pouvant « déstabiliser la situation déjà fragile dans la région » aurait de « graves conséquences ».

Mercredi 11 avril au matin, Donald Trump avait averti, d’un tweet, de l’imminence de tirs de missiles. « La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents! », a-t-il écrit.

Donald J. Trump

@realDonaldTrump

Russia vows to shoot down any and all missiles fired at Syria. Get ready Russia, because they will be coming, nice and new and “smart!” You shouldn’t be partners with a Gas Killing Animal who kills his people and enjoys it!

 
 

Un peu plus tard, le président turc Recep Tayyip Erdogan et Donald Trump ont évoqué la crise en Syrie lors d’une conversation téléphonique mercredi soir, a indiqué une source proche de la présidence turque. Les deux chefs d’État ont procédé à un « échange de vue sur les derniers développements en Syrie », selon cette source, qui n’a pas donné d’autres détails.

Mettre fin à la « bataille de rue » entre Washington et Moscou

Cet échange survient alors que Donald Trump a averti mercredi d’une riposte occidentale imminente au bombardement chimique présumé en Syrie, portant la tension avec la Russie à son sommet depuis le début de cette crise. De son côté la Turquie, acteur clef dans le dossier syrien, a exhorté Moscou et Washington à cesser leur « bagarre de rue » au sujet de possibles frappes contre Damas.

« L’un dit ‘J’ai de meilleurs missiles’, l’autre dit ‘Non, c’est moi qui ai de meilleurs missiles. Allez, chiche, envoie-les !’ (…) C’est une bagarre de rue, ils se bagarrent comme des caïds », a déploré le Premier ministre Binali Yildirim lors d’un discours à Istanbul. La Turquie et les États-Unis sont alliés au sein de l’OTAN, mais leurs relations ont été récemment affectées par plusieurs sujets de discorde, dont le soutien apporté par Washington aux milices kurdes syriennes, considérées par Ankara comme terroristes.

Dans le même temps, la Turquie s’est rapprochée ces derniers mois de la Russie sur le dossier syrien. Les deux pays conservent toutefois de nettes divergences: Ankara soutient les rebelles en lutte contre le président syrien, tandis que Moscou reste un soutien indéfectible de Bachar al-Assad.

 Le HuffPost

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