Née le 14 juin 1925 à Zurich (Suisse), exécutée sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône); résistante lyonnaise du mouvement Combat puis FTP-MOI.
Fille de Juifs polonais, son père Usher Sontag, industriel, était né à Grabow et sa mère Lola Spiegel, à Varsovie.
Son père, naturalisé français, dirigeait à Strasbourg une fabrique de vêtements. Élève au lycée de jeunes filles de Strasbourg de 1929 à 1939, son professeur d’histoire fut la débutante
Lucie Aubrac arrivée en 1938. Réfugiée à Lyon avec ses parents en 1940 ou 1941, la famille s’installa 24 rue Cuvier VIe arrondisement.
Malgré sa passion pour la littérature, Jetty Sontag appelée Jeannine, abandonna ses études secondaires et suivit une formation de secrétaire.
Entrée contre le gré de ses parents au mouvement de résistance « Combat » en 1943, elle y devint pendant quelques mois agent de liaison à plein temps.
En mars ou avril 1944, elle voulut passer à l’action armée et entra dans une organisation contrôlée par les communistes, le détachement FTP-MOI (Francs Tireurs et Partisans. Main d’œuvre immigrée) « Carmagnole » sous le pseudonyme de « Jeannette ».
Blessée au pied alors qu’elle participait à la destruction de véhicules de la Wehrmacht dans un garage lyonnais, elle fut la seule membre du groupe à tomber aux mains des GMR ( » Groupes mobiles de réserve » de la police de Vichy) et des Allemands le 3 juillet 1944.
La jeune fille, sous sa fausse identité de Marie-Louise Beroujon, fut interrogée par la Gestapo, mais ne dévoila ni son identité réelle, ni aucune des nombreuses informations qu’elle détenait sur la Résistance.
Extraite de la prison du Fort Montluc à Lyon, elle fut massacrée au lieu-dit Fort de Côte-Lorette dans un fort désaffecté situé sur la commune de
Saint-Genis-Laval, le 20 août, en même temps que 120 autres personnes. Son corps, brûlé, fut identifié grâce à quelques parcelles de vêtements.
Son nom est inscrit sur le Caveau des martyrs à Saint-Genis-Laval.
Une salle d’études du lycée international des Pontonniers à Strasbourg lui a été dédiée.
Une plaque commémorative en son honneur a été apposée à son domicile lyonnais en 2016.
Sources
SOURCES : R. Wehrlen (Alsacien seul rescapé du massacre), témoignage dans La Marseillaise de Lyon et du Sud-Est des 11, 12, 13 et 14.9.1944 . — H. Amoretti, Lyon, capitale 1940-1944, Paris, 1964 . — F. Rude, Libération de Lyon et de sa région, Paris, 1974 . — Cl. -A. Zantman, Le passage du témoin, Paris, 1977 . — M. Ruby, La Résistance à Lyon, Lyon, 1979 . — A. Courvoisier, Un aller et retour en enfer, Paris, 1984 . — D. Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, Paris, 1984, p.206 . — A. Wieviorka,Ils étaient juifs, résistants, communistes, Paris, 1984 . — Les Dernières Nouvelles d’ Alsace du 15.6.1989 . — H. Amouroux, Les règlements de comptes septembre 1944-janvier 1945, Paris, 1991, p.20 . — Adam Rayski, Le choix des juifs sous Vichy entre soumission et résistance, Paris, 1992, p.275 . — Cl. Collin, Carmagnole et Liberté, les étrangers dans la Résistance en Rhône-Alpes, Grenoble, 2000, p. 99-155. — Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours. 2 824 engagements, éditions BGA Permezel, Lyon, 2003.— Notes Annie Pennetier.
Léon Strauss
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j’ai lu avec beaucoup de tristesse le sort que lui a réservé l’histoire à cette jeune femme qu’on aurait pu oublier mai cet historien qui a reconstitué sa brève existence , pourquoi ne nous donne t il pas les noms de ces bourreaux français et vichystes qu’il certainement retrouvé dans les archives et que leur descendant demandent pardon aux descendants des ZONTAGS comme cela la boucle sera bouclée
19 ans…
Et en si peu, l’éternité gagnée…
Mieux vaut ajouter la vie aux années que les années à la vie, propose la Sagesse chinoise. Il aura mieux valu, cendres pour cendres, finir dans la gloire des armes à la main…
Combien de celles-ci et de ceux-là ont été triés et mis dans le coffre du Seigneur, joyaux de Sa couronne ?