La crise entre Trump et la communauté du renseignement bat des records

Après l’annonce par le président Trump qu’il envisagerait de pardonner à Edward Snowden, Hanan Geffen examine la relation complexe entre le président et la communauté du renseignement américaine, qui a commencé avant les élections.

REUTERS / Sarah Silbiger

Le président Trump a déclaré qu’il envisagerait de pardonner à Edward Snowden, ce sous-traitant de la NSA qui a fait défection en Russie et a révélé des documents secrets de renseignement sur les méthodes d’action, la profondeur de l’écoute des citoyens américains et les collaborations internationales. En 2013, Donald Trump, alors citoyen ordinaire, a affirmé que l’homme était un traître, qui avait donné des secrets à la Russie et à la Chine et devait être exécuté. La communauté américaine du renseignement est unie dans sa demande de traduire Snowden en justice.

La clé pour comprendre le revirement de la position du président est la relation tendue entre lui et la communauté du renseignement américain, imbriquée dans les histoires de la fameuse « connexion russe » et de la « connexion ukrainienne » soulevées et poussées par les membres de la communauté du renseignement.

Dès que Trump est devenu le candidat présidentiel du Parti républicain, la communauté du renseignement est intervenue pour examiner le «lien russe» du président. L’activité s’est accompagnée d’une forte couverture médiatique et politique. Avec la publication du rapport du procureur spécial Mueller, en mars 2019, qui n’a trouvé aucune vérification des allégations d’un tel lien, le président a chargé les agences de la communauté du renseignement de fournir au procureur général tout document de renseignement qu’il demandait et, dans une mesure des plus inhabituelles, lui a donné le pouvoir de divulguer tout renseignement qu’il jugeait approprié. Ces pouvoirs spéciaux ont conduit à une publication sans précédent de documents de la communauté du renseignement.

Le centre de l’intrigue et son premier point culminant, a été l’histoire du président et des compagnons russes dans un hôtel de Moscou. Dans ce contexte, le président a limogé le chef du FBI de l’époque, James Comey, en mai 2017. Il s’avère maintenant qu’à ce moment-là, le FBI savait déjà que l’histoire ne tenait qu’à des ragots et des «bavardages» et n’était pas basée sur des sources de renseignement. Malgré cela, Comey a poursuivi en affirmant lors d’entretiens avec les médias qu’on ne pouvait pas l’exclure.

Un autre point déterminant, non moins important, est l’interrogatoire par le FBI et le limogeage du conseiller général à la sécurité nationale Michael Flynn. Il s’avère maintenant que les gens du contre-espionnage au FBI savaient qu’ils n’avaient aucune information sur le général  pouvant l’incriminer et donc, dans des documents révélant des consultations préliminaires, ont décidé de le piéger en le mettant en situation de «faux témoignage». .

Une affaire préliminaire à tout cela s’est produite avant même les élections, lorsque le FBI a ouvert une enquête secrète et écouté un conseiller bénévole du candidat Trump, Carter Page. Le matériel sur lequel reposaient les demandes d’autorisation de surveillance était du matériel de renseignement fabriqué, « Steel Documents ». L’organisation a demandé et reçu l’approbation, même lorsqu’elle savait que le matériel n’était pas fiable. L’un des avocats de l’organisation est actuellement jugé pour cela.

L’ordonnance a également permis la publication de documents relatifs aux audiences de la Maison Blanche dans les jours précédant l’entrée en fonction de Trump. Ils auraient révélé un lien entre la Maison Blanche, le FBI et le procureur général de l’époque, concernant la restriction du transfert de documents au nouveau président et à son personnel et l’enquête du conseiller à la sécurité nationale, le général Michael Flynn. Trump l’a appelé «l’Obama Gate».

 

Et comme si tout cela ne suffisait pas, l’affaire ukrainienne a eu lieu. Un membre du Conseil national de sécurité a divulgué des informations sur la conversation du président avec son homologue ukrainien. L’affaire a conduit à une procédure d’impeachment contre le président.

Tout cela a été reporté au fil des ans dans des messages texto parmi les agents du FBI exprimant leur haine pour le président et le désir d’agir pour l’évincer.

Le décret présidentiel, qui permet au procureur général (ministre de la Justice) de publier tout document de renseignement qu’il juge approprié, viole l’un des principes importants de la communauté du renseignement: les agences de renseignement ont le pouvoir exclusif de décider de la classification des documents et des sources.

Si le président pardonne à un responsable du renseignement qui a fait défection et révélé des secrets, cela nuira aux agences de renseignement qui composent la communauté qui peut garder des secrets, dispose «des méthodes et des moyens». Un tel pardon serait la revanche du président sur la communauté du renseignement, celle dont les mises en cause le tourmentent depuis quatre ans.

israeldefense.co.il

Adaptation de l’hébreu : Marc Brzustowski

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Jankel

Finalement, plutôt que tous ces Crabes Démocratiques, je me demande si ne préférais pas le RSHA et Goebbels! Ils étaient francs, sinon honnêtes, eux!? On Savait au moins OÙ ils Étaient!!!!!

Damran

Les fuites organisées par Snowden ont montré à quel point la NSA était vulnérable.
Coïncidence ou pas, c’est en Russie que Snowden, un expert en attaques cybernétiques, a trouvé refuge et a même épousé une Russe.
Hélas, à l’époque, Obama n’avait pas pris la mesure de ce désastre et il n’a rien fait pour tenter quelque chose lorsque Snowden se trouvait encore à l’aéroport de Hong Kong, là où des officiers de la Sécurité chinoise avaient copié intégralement les contenus de ses ordinateurs portables remplis d’informations sensibles.
Toutes les saloperies commises contre TRUMP, ont été réalisées par le crapuleux Obama et Hillary l’hystérique, qui ont profité des aides fournies par les fonctionnaires les plus importants de l’Administration américaine qui détestaient ce président avant même qu’il ne soit en poste, pour lui causer du tort.
Le « Watergate » est une queue de fourmi comparée à ce que l’on a appelé « l’Obama Gate » et il est étonnant que le super président TRUMP n’ait pas encore sorti l’artillerie lourde dont il dispose, pour malmener, voire conduire en prison ces hauts fonctionnaires qui se sont conduits comme des crapules mafieuses, qu’il faut châtier.
Toutes les « affaires » menées contre TRUMP n’étaient que des coups tordus sans fondement, destinés à l’abattre ou à faire voter sa destitution.
Reste que Hunter, le fils du gâteux Biden vient de se faire choper par le fisc américain, après qu’il ait perçu des sommes très importantes pour des affaires louches avec la Chine, pour lesquelles son père Joe Mains Baladeuses, lui avait donné un coup de main.
Inutile de chercher, l’Agence France Propagande sous le contrôle des Roquets d’Orsay veille à ce que ces infos ne soient pas diffusées, la désinformation ne doit pas cesser.
Lorsque le Micron a pris le pouvoir, la France, grande donneuse de leçons et de Droit à toute la planète, était classée au 32ème rang pour la liberté de la presse, maintenant, elle occupe la 34ème place, à côté du Pakistan et d’autres démocraties exemplaires.
Si TRUMP souhaite pardonner à Snowden, c’est qu’il a un grand coeur et une conscience, ce qui n’est pas le cas de tous ceux qui cherchent à l’abattre parce qu’il est meilleur qu’eux….