Roland-Garros : pour Diego Schwartzman, Rafael Nadal « trouve toujours la solution »

Même quand il s’est mis à mieux jouer dans le troisième set, Diego Schwartzman avait l’impression que Rafael Nadal savait exactement quoi faire pour le battre, ce vendredi en demi-finales de Roland-Garros.
« Quelle était la différence entre ce match et celui de Rome où vous aviez battu Rafael Nadal ?
La différence, c’est Rafael Nadal. Il a mieux joué, il a plus de matches derrière lui et il s’est largement amélioré depuis Rome où il reprenait la compétition. De mon côté, je n’ai peut-être pas été assez agressif et j’ai manqué en revers. Mais la grande différence, c’était lui. Il était encore meilleur.
Qu’est-ce qui est si difficile face à Rafael Nadal ?
On connaît Rafa. Il trouve toujours la solution. Dans le troisième set, quand je jouais mieux que lui, il a été capable de sortir trois coups gagnants pour tout renverser. Quand il a fallu, il a mieux servi. Il sait comment faire pour s’en sortir et c’est pour ça qu’il est en finale.
« Bien plus dur de les battre en Grand Chelem »
Diego Schwartzman, à propos du Big 3
Quelle est votre explication sur la présence constante du Big 3 en finale des tournois du Grand Chelem, mis à part l’US Open qui était un peu particulier ?
Battre un des trois (Djokovic, Nadal, Federer) en Grand Chelem, c’est très difficile car il faut jouer un tennis parfait pendant plus de trois heures. Et ça c’est très difficile. C’est bien plus dur de les battre en Grand Chelem que sur le circuit. Il faut être bon tout le temps. Nadal, par exemple, met beaucoup de pression dès le début du match. Je suis content de mon entame, mais il faut pouvoir tenir le rythme derrière. C’est difficile. »
L’Espagnol Rafael Nadal remporte son 13e titre à Roland-Garros.
PHOTO – AFP – MARTIN BUREAU (12.10.2020)
Diego Schwartzman survit à Thiem et remporte un duel en demi-finale contre Nadal
La star juive argentine bat le n ° 3 mondial dans un marathon de cinq sets pour accéder à sa première finale en carrière du Grand Chelem contre le King of Clay (Nadal, surnommé le roi de la Terre Battue) -qui, lui-même, selon toute vraisemblance, pourrait avoir des origines marranes–

Diego Schwartzman célèbre après avoir battu Dominic Thiem en quarts de finale de Roland-Garros à Paris, le 6 octobre 2020 (Julian Finney / Getty Images)
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Diego Schwartzman se confie sur l’histoire de sa famille durant la Shoah
La star juive argentine du tennis Diego Schwartzman participe actuellement (en janvier 2020) à l’Open d’Australie. Après avoir battu le Serbe Dušan Lajović en deux sets vendredi, il a atteint la huitième de finale pour la deuxième fois de sa carrière. Il s’incline en 3 sets devant Novak Djokovic.
Au milieu de l’action, le site Web de l’ATP Tour a publié un essai qui commence par parler de la façon dont sa taille influe sur son jeu – il mesure 1,70 m, mais beaucoup pensent qu’il est plus petit que cela – ce qui ne le définit pas précisément comme un athlète.
«Quand je marche sur un court de tennis, je ne pense pas à ma taille ni à la taille de mon adversaire. Je sais qu’il y a une différence, mais alors quoi? Peut-être que si j’avais 10 ou 15 centimètres de plus, j’aurais un meilleur service ou je pourrais frapper avec plus de puissance. Mais ma taille ne changera pas », écrit-il.
Mais Schwartzman commence bientôt à parler de sa famille. Il écrit d’abord sur le courage de ses parents, qui ne pouvaient pas vraiment se permettre de jouer au tennis – sa mère vendait des bracelets entre ses matchs pour aider à financer leurs voyages.
Enfant, il considérait cela comme un jeu, mais maintenant il reconnaît à quel point il était difficile pour ses parents de le soutenir.
« Quoi qu’il arrive dans ma carrière, rien ne se compare à ce que mes parents ont enduré », écrit Schwartzman.
Et, « tout cela n’est rien par rapport à ce que mes ancêtres ont vécu. »
Son arrière-grand-père maternel, originaire de Pologne, a été embarqué dans un train pour un camp d’extermination pendant la Shoah. La voiture du train dans lequel il se trouvait s’est détachée du convoi. Il a couru pour sauver sa vie et s’est échappé sans être pris.
«Mon arrière-grand-père a amené sa famille par bateau en Argentine. À leur arrivée, ils parlaient le yiddish et pas l’espagnol. La famille de mon père était originaire de Russie et ils sont également venus en Argentine par bateau. Il n’a pas été facile pour eux tous de changer complètement leur vie après la guerre, mais ils l’ont fait », a poursuivi Schwartzman.
« Donc, par rapport à mon ancêtre qui s’est échappé d’un train en route vers un camp d’extermination pour vivre ensuite dans de minuscules chambres d’hôtel et vendre des bracelets, je me considère tellement comme bénéficiant d’une immense chance!. »
Maintenant, Schwarzman, surnommé «El Peque» (shorty), est l’un des Juifs argentins les plus en vue.
«Je suis juif et en Argentine, la communauté juive est dynamique , et tous les gens là-bas me connaissent», a-t-il déclaré en 2017 .
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MAZEL TOV SCHWARZTMAN ET BONNE ROUTE !!!!!!!