Cet homme de 40 ans appartenant à la mouvance de l’ultradroite avait été initialement placé sous contrôle judiciaire. Trois des 14 mis en examen sont désormais en détention provisoire.

La cour d’appel de Paris a décidé ce jeudi de placer en détention provisoire Sébastien F.

Ce militant de l’ultradroite de 40 ans fait partie des 14 personnes mises en examen dans l’enquête sur le saccage de l’Arc de Triomphe le 1er décembre dernier, en marge de l’acte 3 des Gilets jaunes.

Le parquet, qui souhaitait le voir derrière les barreaux, avait fait appel de son placement sous contrôle judiciaire.

L’accusation a obtenu gain de cause devant la chambre de l’instruction.

Quelques jours après les dégradations commises sur le monument, les enquêteurs de la PJ avaient reçu un renseignement anonyme : l’auteur d’un des tags qui ont recouvert l’Arc – « Augmenter le RSA »- serait un certain Sébastien F.

L’homme se serait notamment trahi en signant le graffiti de son surnom: Sanglier. Âgé de 40 ans, ce chômeur est une figure de l’ultradroite.

Des armes sous le matelas

Lors de la perquisition effectuée dans la maison de ses parents dans le Doubs où il réside, les enquêteurs ont découvert toute la panoplie du nostalgique du IIIe Reich : un tableau et une photo d’Hitler, deux drapeaux nazis frappés de la croix gammée, une carte d’adhésion au groupuscule d’ultradroite Troisième voie et des drapeaux du GUD (une organisation étudiante d’extrême droite).

Les policiers ont également mis la main sur un véritable arsenal. Sous le matelas de son lit, ils ont retrouvé un fusil 22 long rifle semi-automatique garni d’un chargeur de six cartouches, un fusil à pompe, un silencieux de fusil 22 long rifle, un pistolet automatique d’alarme, une machette militaire, une baïonnette suisse et deux poignards.

Les enquêteurs ont également découvert dans sa chambre d’autres fusils, de nombreuses munitions et des poings américains cloutés. Une procédure incidente a été ouverte par le parquet de Besançon (Doubs).

En garde à vue dans l’enquête sur l’Arc de Triomphe, Sanglier a reconnu s’être rendu à Paris le 1er décembre, mais a nié formellement être l’auteur de ce tag. « Je n’en ai jamais fait (de tag) et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer, au contraire je trouve ça dégueulasse. […] Je ne pense pas être le seul à être surnommé Sanglier dans ma région », jure-t-il.

Il affirme avoir protégé la tombe du Soldat inconnu

Mais pour nombre de ses proches qui lui ont envoyé des messages privés en ce sens, Sébastien F. est bel et bien l’auteur de ce graffiti.

C’est notamment la conviction de l’un d’entre eux, Serge Ayoub, la figure tutélaire de l’ultradroite française.

À chaque fois, Sanglier a assuré à ses interlocuteurs qu’il n’avait pas souillé le monument.

Devant les enquêteurs, Sébastien F. a expliqué au contraire qu’en tant qu’ancien militaire, il avait protégé la tombe du Soldat inconnu. « Je ne suis vraiment pas venu dans un but de dégrader ou de me battre et ça n’a pas été le cas, a-t-il insisté auprès du juge d’instruction. Sur mon profil, je sais que je n’ai pas toujours été très recommandable […], mais rien de bien méchant et là, de me reprocher des faits comme ça, c’est inconcevable. »

Mis en examen pour ces dégradations présumées, Sébastien F. avait donc initialement été placé sous contrôle judiciaire. Il va désormais dormir en prison.

Il est le troisième mis en cause dans cette enquête à être placé en détention provisoire. Contacté ce jeudi, son avocat n’a pas souhaité réagir à cette incarcération.

Source :
www.leparisien.fr

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tibor

il aura trois mois avec sursis et hop on en parle plus……