Grâce aux recherches effectuées par son fils, une Britannique a retrouvé sa mère biologique, dont elle avait été séparée à la naissance.

Près de 80 ans plus tard, cette réfugiée juive de la Seconde guerre mondiale retrouve sa fille

Enfin réunies après huit décennies de séparation. Après avoir longtemps cru qu’elle ne reverrait jamais sa progéniture, Gerda Cole, une ancienne réfugiée juive de la Seconde Guerre mondiale, a finalement eu le bonheur de fêter son 98e anniversaire en compagnie de sa fille unique, qu’elle avait confiée à l’adoption à sa naissance, en 1942.

Comme le raconte le Washington Post, la jeune femme, âgée de 18 ans à l’époque, n’avait pas eu d’autre choix en arrivant au Royaume-Uni, en provenance de l’Autriche, son pays natal qu’elle avait dû fuir en raison de l’invasion nazie. Sans ressources en arrivant dans ce nouveau pays et donc dans une situation plus que précaire, Gerda n’avait tout simplement pas les moyens d’élever sa fille dans de bonnes conditions.

Une décision difficile à prendre

« J’ai pensé que c’était la meilleure chose à faire pour elle, se remémore la nonagénaire, citée par le média américain. Ç’a été une décision très difficile à prendre. Si j’avais été dans une meilleure position, j’aurais essayé de l’élever. » Pour ne rien arranger, une des conditions imposées à Gerda, au moment de l’adoption, était qu’elle ne devait pas chercher à entrer en contact avec sa fille.

Les chemins de l’enfant et de sa mère biologique se sont donc naturellement éloignés. Gerda a fait sa vie en Angleterre, avant de déménager au Canada au bout de quelques années et de s’installer à Toronto. Malgré plusieurs tentatives, elle n’a pas réussi à avoir de deuxième enfant. De son côté, la fille, nommée Sonya Grist, a grandi au Royaume-Uni dans sa famille adoptive, sans jamais rencontrer ses véritables parents.

Retrouvée par son petit-fils

C’est finalement plusieurs dizaines d’années plus tard, grâce à une recherche généalogique menée par le fils de Sonya, Stephen, aujourd’hui âgé de 55 ans, que le lien a été renoué. Grâce aux informations figurant sur le certificat de naissance de sa mère, ce dernier a en effet retrouvé la trace de la famille fondée par Gerda Cole au Canada.

Ne parvenant toutefois pas à mettre la main sur le certificat de décès de sa grand-mère biologique, Stephen a contacté le beau-fils de cette dernière, qui lui a révélé qu’elle était toujours vivante. Abasourdi, le quinquagénaire a immédiatement prévenu sa mère. « Ma première réaction a été de vouloir aller la voir, relate Sonya. J’étais très excitée. J’ai complètement compris pourquoi elle m’avait abandonnée, je n’avais aucun ressentiment, aucune rancune, rien du tout ».

« La meilleure chose qui me soit arrivée »

Une rencontre entre la mère et la fille a donc été organisée en mai dernier, après plusieurs mois de préparatifs. Sonya et son fils Stephen se sont ainsi rendus à Toronto pour visiter Gerda dans sa maison de retraite. La famille réunifiée a ainsi pu fêter ensemble les 98 ans de l’ancienne réfugiée, mais aussi la fête des mères, forcément un peu plus émouvante que d’habitude.

« J’avais l’estomac un peu noué avant de la rencontrer, mais nous avons ressenti un lien immédiat entre nous, témoigne Sonya Grist. Je ne suis pas encore redescendue sur terre. » « C’est définitivement la meilleure chose qui me soit arrivée, juge pour sa part Gerda Cole à propos des retrouvailles avec sa fille. Elle est une partie de moi et nous avons beaucoup de choses en commun. C’est une personne fantastique. »

fr.news.yahoo.com
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Bonaparte

Dommage…… il manque la grand mére .