Rabbi Itshak Elfassi fut un contemporain de Rachi de Troyes, il naquit en 1013 à Kel’â ibn Hamad près de la ville Fez au Maroc et mourut en 1103 à Lucène, une cité espagnole.

Rabbi Yossef Karo considère le Rif comme le premier des trois piliers de l’enseignement de la Halakha sur lesquels le peuple juif se repose.

La vie mouvementée

Il étudia dans sa jeunesse à la Yéchiva de Kairouan à Tunis auprès de ses maîtres, Rabbénou ‘Hananel ben ‘Houchiel et Rabbénou Nissim ben Ya’acov Gaon.

La période où le Rif vécut fait la transition entre les deux générations des Guéonim et des Richonim.

Par conséquent, il reçut une accréditation rabbinique partielle du Gaon, et, parfois, dans la réalité, il s’objecte à l’avis des Guéonim ; pour la même raison, son tribunal rabbinique bénéficia d’une grande autorité rabbinique, jusqu’au point où on en vint à le comparer au Beth-Din Hagadol de Jérusalem, ou au Beth-Din de Yavné

Plus tard, il rejoignit le Maroc et fonda, à Fez sa propre yéshiva

Ceci est la raison pour laquelle on le désigna par ce nom « ElFassy » qui signifie habitant de Fez.

Il fut nommé à la tête de la communauté juive de cette ville. Quand ses deux grands maîtres moururent, Rabbi Its’hak devint l’autorité talmudique la plus reconnue de son temps, celui de la seconde des générations qui succédèrent à la période des Gaonim, achevée avec la fermeture des grandes Yéchivoth de Babylonie.

Comme souvent, la compétence de cet homme sage éveilla des jalousies et des ennemis se firent jour qui désiraient nuire à cet érudit qui préféra de loin, malgré son âge avancé (il avait plus de 75 ans) s’expatrier et il élut domicile en Espagne à Lucène ville d’Andalousie proche de Cordoue où vivait une importante communauté ancienne de Juifs.

A Lucène, il succéda au Rosh Yéshiva Yitshak Ibn Ghiat (parmi les descendants de celui-ci on distingue de nombreux paytanim – poètes liturgiques-).  Il aura parmi ses plus brillants élèves le Rav Juda Halevi.

Lorsque Yitshak Elfassy décéda à 90 ans l’un de ses illustres disciples : Yéhouda Halévy composa un merveilleux poème, ainsi que Moshé Ibn Ezra lointain parent d’Abraham Ibn Ezra.

L’oeuvre du RIF

Le premier à avoir composé un ouvrage de Halakha est le Rif, qui en composant un recueil de lois, pose pour la première fois les règles des décisions dans toute la Torah afin que tous les élèves en Torah puissent connaître les lois concrètes.

Le Rif composa cet ouvrage dans un style talmudique, qui englobe tous les sujets du Chass, et met au jour, à partir de tous les débats talmudiques, la loi concrète : les lois du Chabbath, de la prière, du Kriat Chéma’, les lois de pureté familiale, etc.

En revanche, le Rif n’a pas inclus dans cet ouvrage toutes les Halakhot qui ne s’appliquent qu’en présence du Beth Hamikdach, comme les lois des sacrifices, etc.

Le « Séfer Halakhot » du Rif, contenant environ vingt-quatre traités, est considéré comme un ouvrage de base de la littérature hilkhatique. Il n’est pas étonnant qu’il soit surnommé par de grands sages « le petit Talmud ».

Jusqu’à aujourd’hui, des Juifs se penchent sur l’étude des lois du Rif, de la manière dont on étudie des sujets de Guémara.

Au côté du Rambam et du Roch, le Rif est l’un des trois piliers des décisions halakhiques à partir desquels le Rav Yossef Karo a édifié son Choul’han Aroukh, qui constitue la base hilkhatique du judaïsme à la lumière de laquelle les Juifs vivent depuis 400 ans.

Le Rif décéda le 10 Iyar (autre avis : Nissan), en 1103, à l’âge de 90 ans.

Les grands sages juifs sur le RIF

Rav Its’hak Hazaken, l’auteur du Tossefot, écrit : « L’homme s’efforcera de rédiger un ouvrage comme celui-ci, où la Présence divine réside. »

Le Raavad écrit pour sa part : « Je me fie au Rav, même s’il affirme que la droite est la gauche. »

Même le Ba’al Haméor, auteur d’un ouvrage d’objections sur le Rif, écrit : « Je ne dois pas m’étendre sur sa grandeur et sa sagesse, car elle est connue à toute personne censée, ainsi que sa vertu perceptible dans cette compilation des lois s’étalant sur toutes les générations et les générations à venir, car aucun livre ne l’a égalé depuis l’achèvement de la rédaction du Talmud… »

Rabbi Yossef Karo considère le Rif comme le premier des trois piliers de l’enseignement de la Halakha sur lesquels le peuple juif se repose, et par le biais desquels les lois sont tranchées dans le Choul’han Aroukh.

 

Adaptation par Caroline Elishéva REBOUH

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Élie de Paris

Quand on se confronte à ces Géants, on reste perplexe devant leurs œuvres, alors que tout était écrit à la main, sur de la peau, et que les bibliothèques étaient dans leur tête. L’étendue de leur savoir laisse penser qu’ils avaient des  » infos » reçues par un canal extra humain. Ils fricotaient avec la prophétie.
Et ils nous ont laissé des codes.
Trouvons les!!