Nicolas Sarkozy doit rencontrer ce mercredi après-midi le président russe Vladimir Poutine. Les deux hommes devraient notamment parler de la crise syrienne et de la lutte contre Daech.

Cet entretien ne passera pas inaperçu en France où Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de critiquer la position de François Hollande vis-à-vis de la Syrie et de la Russie.

L’ancien président est accompagné à Moscou par l’eurodéputée Rachida Dati, le président du groupe les Républicains à l’Assemblée Christian Jacob et le délégué aux affaires internationales du parti Pierre Lellouche. C’est la troisième fois que Nicolas Sarkozy se rend en Russie depuis la fin de son mandat. Il y était déjà allé en novembre 2012, et avait été reçu dans la datcha de Vladimir Poutine, et en juin 2014 où les deux hommes avaient déjeuné ensemble à Sotchi. Au sujet de leurs relations, l’entourage de l’ancien président a confié à notre journal que les deux hommes «s’apprécient».

Ce mercredi matin, Eric Woerth a défendu le déplacement de Nicolas Sarkozy. «C’est très important de continuer à nouer des liens avec la Russie, a expliqué le député les Républicains sur France Info. On ne peut accepter tout ce qu’elle fait mais c’est un partenaire incontournable.» Selon lui, il ne s’agit pas du tout d’une diplomatie parallèle et il est normal que l’ancien président continue d’aller «voir les grands de ce monde».

Le patron des députés socialistes Bruno Le Roux a ironisé sur cette visite au micro de France Info également. « Il y a une forme de fascination de la droite française pour le régime autoritaire de M. Poutine, donc ça peut expliquer le déplacement », a estimé le député de Seine-Saint-Denis. Un peu plus tard, il a également assuré qu’il serait «attentif à savoir ce qui a pu être dit et la façon dont la politique de la France, menée au nom de la France, a pu être défendue ».