A l’heure où le nom de « Khaybar » a été entonné par les manifestants des Champs Elysées du 15 septembre 2012, il est bon de faire un retour en arrière, pour comprendre à quoi on se réfère.Lorsqu’Amrozi Bin Nurhasin, le terroriste balinais souriant se présenta devant la cour de justice de Bali le jour de son jugement, il lança:

« Juifs, souvenez-vous de Khaybar!

L’armée de Mahomet revient pour vous vaincre! »

Qu’est-ce que Khaybar, et pourquoi devrions-nous nous en souvenir?

A l’époque de Mahomet, Khaybar était une oasis fertile dans le désert d’Arabie.

Elle était peuplée de Juifs qui avaient installé son système d’irrigation et qui vivaient de ses produits.

Lorsque Mahomet conquit l’oasis en 628, les Juifs qui vivaient là négocièrent leur reddition.

Les conditions furent que quelques-uns d’entre eux pourraient rester sur place pour s’occuper des palmiers-dattiers et des potagers, mais qu’ils devaient payer, en retour, 50% de leur récolte aux Musulmans.

Le pays lui-même devait bientôt appartenir à la communauté musulmane.

Les Juifs de Khaybar obtinrent la permission de pratiquer leur foi.

Peu après, les Arabes chrétiens de Najran furent contraints d’accepter les mêmes conditions.

Le droit des Juifs de Khaybar de rester sur leurs terres ne fut qu’une concession temporaire, abolie en 640 par Omar, en obéissance au souhait exprimé par Mahomet mourant: « deux religions ne doivent pas demeurer côte à côte sur la péninsule des Arabes ».

La même année, toute l’Arabie fut expurgée de ses habitants non-Musulmans.

Khaybar est une référence pour tous les juristes musulmans, du fait que la conquête de Khaybar a constitué un précédent dans la loi islamique en ce qui concerne le traitement des non-Musulmans tombés sous la domination de l’islam et des ses lois. (Khaybar a aussi donné à Mahomet une de ses épouses: Safiya, une éminente femme juive de Khaybar, sélectionnée par lui parmi ses prisonnières mises en esclavage).

Les règles discriminatoires de la sharia appliquées aux non-Musulmans, auxquelles on se réfère dans la loi islamique à propos des dhimmis, sont basées sur le précédent de Khaybar.

Par le détour de l’histoire, la défaite des Juifs de cette oasis arabique quasi inconnue a permis de déterminer le traitement de plusieurs millions de non-Musulmans après les conquêtes islamiques, parmi lesquels les populations chrétiennes autrefois considérables du Proche-Orient.

Pour cette raison, le nom de Khaybar a une signification importante pour nous tous.

Pour les extrémistes musulmans comme Amrozi, cela représente la défaite des ennemis infidèles, leur humiliation et leur asservissement aux conditions de la sharia, une balise durable pour l’espoir d’une victoire de l’islam.

Pour les non-Musulmans, Khaybar symbolise des siècles d’histoire occultée et de discrimination oppressive, évoqués par Bat Yeor, historienne de la dhimmitude.

Amrozi, le terroriste souriant, avait raison: nous devrions tous nous souvenir de Khaybar, comme d’un point de non-retour dans l’histoire du monde.

De nos jours, le précédent de Khaybar conditionne toujours la vie des Juifs d’Iran, des Coptes d’Egypte, des Africains du Soudan, des Chrétiens pakistanais, des Hindous et des Zoroastriens, et de beaucoup d’autres.

Une large discrimination envers les non-Musulmans reste endémique dans les pays islamiques, à un degré significatif, et la tendance indique que cela ne va pas s’améliorer dans les temps à venir.

Mark Durie, prêtre anglican, universitaire australien.

Traduction A.R.Arbez/ Debriefing.Org Article original

Naissance de l’état Islamique (extraits)

1

Dès l’Antiquité, portés sur les pistes caravanières de l’encens et des épices, les courants religieux juifs et plus tard chrétiens avaient pénétré de toutes parts l’Arabie païenne.

Au VIIème siècle l’Egypte chrétienne bouillonnait de ferveur, tandis que dans la région syrienne se dressaient d’imposants couvents où affluaient des foules de moines et de pèlerins.

La Babylonie (sud de l’Irak) peuplée majoritairement de Chrétiens et de Juifs, devenait un centre de rayonnement de l’Ecole nestorienne et des maîtres du Talmud.

En Arabie même, la destruction au VIème siècle de l’éphémère royaume juif du Yémen par l’Abyssinie chrétienne, avait dispersé les vaincus dans les oasis de la péninsule alors que le christianisme nestorien gagnait Bahrein et Oman.

Ainsi les événements politiques mais aussi le commerce caravanier et maritime des Arabes assuraient la transmission et la circulation des idées religieuses et préparaient l’avènement de «cette religion pour les Arabes » que recherchaient obscurément les païens arabes qui frayaient avec les Juifs et les Chrétiens.

Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p. 11


Forteresse de Khaybar

2

NAISSANCE DE L’ÉTAT ISLAMIQUE

A Médine, où s’était réfugié le prophète Mohammed en 622, avec un petit nombre de fidèles, la population se composait de païens et de tribus juives de souche arabe ou émigrées à une haute époque.

Agriculteurs ou artisans, ces Juifs payaient une redevance en nature ou en argent à des tribus arabes païennes chargées de les protéger.

Cette protection constituait en Arabie – dépourvue de tout pouvoir central et d’organisation étatique – un élément essentiel régulant les relations entre habitants sédentaires des oasis et tribus nomades guerrières.

De fait, seule cette protection ou clientélisme, garantissait collectivement aux communautés sédentaires de paysans et d’artisans la sécurité contre les prédations des nomades.

Le Prophète organisa les immigrés musulmans en communauté, l’umma.

Il leur prêcha une religion monothéiste et un code moral fondés sur la justice et la distinction entre le Bien et le Mal.

Il s’efforça de promouvoir la solidarité et la charité parmi l’umma, tandis que les relations avec les païens furent précisées progressivement, selon une stratégie de combats et de trêves déterminée par les conditions requises pour assurer la suprématie aux Musulmans.

Les razzias dans la voie d’Allah, qui mêlèrent inextricablement guerre et religion, motivèrent de nombreux versets relatifs à la guerre sainte (jihâd) et à sa double récompense: le butin et le paradis.

Selon la doctrine prêchée par Mohammed, le Coran, livre d’origine divine, lui fut révélé progressivement par l’ange Gabriel.

L’islam, seule religion véridique éternelle (Coran III, 17), avait déjà été prêchée par les prophètes d’Israël et Jésus qui, eux-mêmes musulmans, avaient annoncé la venue de Mohammed.

Toutefois Juifs et Chrétiens, par jalousie envers la perfection de l’islam, le niaient et falsifiaient leurs Ecritures (Coran Il,84, 103).

Le dogme musulman postule la nature divine du Coran et de la prédication de Mohammed: « Celui qui obéit au Prophète obéit à Dieu ».

Mohammed est le dernier des prophètes envoyés par Dieu pour instruire l’humanité.

En 624, fort d’un nombre accru de fidèles, Mohammed somma l’une des tribus juives de Médine, les Banû Qaynuqa, de reconnaître sa mission prophétique.

Devant leur refus, il les assiégea.

Mais à l’intercession de leur protecteur, un converti à l’islam, il leur concéda la vie sauve.

Ils furent toutefois expulsés de Médine et obligés d’abandonner leurs maisons et leurs biens aux Musulmans.

L’année suivante une autre tribu juive, les Banû Nadhir, subit un sort semblable; Mohammed incendia, rasa leurs palmeraies et confisqua tous leurs biens au bénéfice de la communauté des Croyants.

En avril 627, une coalition de Mecquois vint assiéger les Musulmans à Médine. Un soir d’orage, ils repartirent sans livrer bataille.

Conduit par l’ange Gabriel, Mohammed se tourna alors contre la tribu juive restante, les Banû Qurayza, et les somma de se convertir.

Essuyant un refus, il les assiégea avec 3 000 guerriers et remporta la victoire. Des tranchées furent creusées sur la place du marché à Médine et les Juifs – 400 à 900, selon les sources musulmanes – amenés par fournées, y eurent la tête tranchée.

Tous les hommes furent ainsi exterminés, excepté un converti à l’islam.

Ensuite le Prophète partagea les femmes, les enfants, les propriétés et les biens entre lui-même et les Musulmans.

Politicien avisé, Mohammed s’efforça de s’allier les puissantes tribus de La Mecque.

Profitant en 628 d’un traité de non-belligérance (Hudaybiya) avec les Mecquois, il attaqua Khaybar, oasis cultivée par une autre tribu juive, à cent quarante km de Médine.

Au bout d’un mois et demi de siège, les agriculteurs juifs capitulèrent aux termes d’un pacte, la dhimma.

Mohammed les laissait cultiver l’oasis, moyennant la remise de la moitié de la récolte et le droit de les chasser de leurs terres à sa convenance.

Par la suite, toutes les communautés juives et chrétiennes d’Arabie se soumirent aux Musulmans aux termes d’une dhimma semblable à celle de Khaybar.

Les agriculteurs procuraient assistance et ravitaillement à la troupe musulmane et lui payaient un impôt en nature ou en argent (jizya), réparti selon les modalités de la conquête entre le Prophète et ses compagnons.

En outre, ils cédaient aux Musulmans une partie de leurs églises ou de leurs synagogues.

En contrepartie, Mohammed s’engageait à respecter leur culte et à les protéger contre les razzias bédouines.

La dhimma de Khaybar inspira les traités ultérieurement accordés par les conquérants arabes aux indigènes qui peuplaient les territoires hors d’Arabie.

Les lettres de protection que Mohammed adressa en 630 de Tabouk aux populations juives et chrétiennes de Makna (nord du Hijâz, sur le golfe d’Eilat) et du sud palestinien: Eilat, Jarba et Adhruh, servirent de modèle aux traités conclus plus tard avec les Peuples du Livre (Juifs et Chrétiens).

Ibidem, p. 14-17

Bat Yé or Article original

Bat Ye’or

Spécialiste des minorités en Islam, les dhimmis. Auteure, notamment, de : Le dhimmi, profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe, Antropos, Paris, 1980 ; Les chrétiens d’Orient entre Jihâd et Dhimmitude, VIIème-XXème siècle, Le Cerf, Paris, 1991 ; Juifs et chrétiens sous l’Islam, les dhimmis face au défi intégriste, 420 p., Berg International, Paris, 1994 ; Eurabia: The Euro-Arab Axis, Cranbury, NJ: Fairleigh Dickinson University Press/ Associated University Presses, 2005.

TAGS: Khaybar Bat Yé’Or Islam Juifs Dhimmi Jiziya Histoire Coran

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4 Commentaires
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Jean

REGARDEZ VITE CETTE VIDEO AVANT QU’ELLE NE DISPARAISSE !

VIDÉO – Prêtre chrétien sur la Sharia musulmane – 9 juillet 2012
Voila qui est dit, et bien dit !

Ce prêtre est un Juste: que D. le protège .

IL FAUT DEPASSER LE DEBUT IL PARLERA EN FRANÇAIS.

Cela vaut largement la peine d’être écouté

http://www.youtube.com/watch?v=Mda4h1YGMM0

REGARDEZ VITE CETTE VIDEO AVANT QU’ELLE NE DISPARAISSE !

michel boissonneault

pourquoi cette injustice du passé ne soit pas enseigner dans nos école pour montrer le véritable visage de cette religion ( de paix ) qui est pour moi vraiment inhumaine

S.LEVY

Un détail: Maomé s’enfui de ses compatriotes qui voulaient le lyncher et fut se refugier chez nous les Juifs, qui lui prétèrent tout genre d’aide et protection. En compensation, et pour ne pas diverger, il assassinat lâchement et sous le couvert de la nuit, tous les juifs qui s’y trouvaient. C’EST NOTRE DEVOIR DE JAMAIS OUBLIER KHYBAR NI LA TRAITRISE DE L ‘ATTAQUE DU YOM KIPOUR; NI TOUS LES MEURTRES, ASSASSINATS, DESTRUCTIONS, ESCLAVAGE COMMIS PAR LES NAZISLAMITES!!!!