Pic des exportations de vente d’armes en 2021, l’Ukraine en tête pour un total de 11,3 milliards de dollars
Après un bond de 33% dans la vente d’armes d’Israël l’année dernière, le ministère de la Défense s’attend à une nouvelle augmentation lorsque l’Europe s’équipera suite à l’invasion russe. Ganz : « La guerre a rappelé au monde que la sécurité nationale n’est pas un luxe. Cette prise de conscience nous profite »
L’intérêt allemand pour le système Arrow-3 en tant que défense contre les missiles balistiques russes prend de l’ampleur, et ces dernières semaines les premiers pourparlers officiels sur le sujet entre Jérusalem et Berlin ont débuté. Un tel accord pourrait être l’un des plus importants dans les exportations de défense de 2022, qui, selon les estimations du ministère de la Défense, établira un nouveau record.
Ce matin (mardi), le ministère de la Défense a révèlé les données sur les exportations d’armes d’Israël en 2021, avant même les effets de la guerre en Ukraine, qui a établi un record absolu : 11,3 milliards de dollars, un bond de 33 % par rapport à 2020 (environ 8,5 milliards de dollars) et 20% par rapport au précédent record établi en 2017 était de 9,4 milliards de dollars.
Entre autres, Elbit, IAI, Rafael et les autres industries de défense ont vendu pour 800 millions de dollars de produits et services au Maroc, à Bahreïn et aux Émirats, illustrant le bénéfice économique pour les industries de défense israéliennes des accords d’Avraham. Le montant n’inclut pas l’accord de vente du système de défense aérienne Barak-8 au Maroc, d’une valeur de 560 millions de dollars, qui sera reconnu dans les résultats de 2022. Yair Koles, chef de l’agence d’exportation du ministère de la Défense Billion dollars.
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a déclaré que « la guerre entre la Russie et l’Ukraine prouve une fois de plus au monde ce que notre analyse a toujours été claire, que la sécurité est un besoin national pour chaque pays et non un luxe. Si les affaires nous profitent, il faut rappeler que géopolitiquement la guerre est une chose triste et mauvaise. »
La plupart des exportations provenaient des secteurs liés aux missiles, fusées et aux systèmes de défense aérienne (20%), entre autres suite à la vente du système Rafael’s Spider à la République tchèque pour 630 millions de dollars, des services de formation et d’instruction (15%), en grande partie grâce à l’énorme accord entre Elbit et le ministère grec de la Défense.Le carnet de vol de l’armée de l’air locale à 1,5 milliard de dollars pour vingt ans, les systèmes de drones et de planeurs (9%), les systèmes de radar électronique et de guerre (9%) et les avions pilotés et avionique (9 %). Les cyberventes et les systèmes de renseignement ne représentaient que 4% des exportations de défense.
Koles a expliqué qu’« il y a trois conflits mondiaux qui alimentent la demande de systèmes israéliens : Chine-États-Unis, sunnites et chiites et Russie avec les pays de l’OTAN. Israël conserve sa place parmi les dix plus grands exportateurs de défense au monde, et nous estimons qu’en 2022, nous passerons de la huitième à la cinquième ou sixième place. Contrairement à notre évaluation initiale, la crise mondiale du coronavirus ne conduit pas à une baisse des budgets de la défense. »
L’Europe, qui par le passé avait peu à acheter des systèmes d’armes à Israël pour des raisons politiques et une préférence pour une production locale, s’est hissée l’an dernier à la première place dans la répartition géographique des achats de défense à Israël, avec 41% des exportations, devant l’Asie. et le Pacifique, qui comprend le grand marché indien, avec 34 %. Les États-Unis représentent 12 % des exportations de défense, devant les accords abrahamiques (7 %), l’Afrique (3 %) et l’Amérique latine (3 %).
Cette année, la part des transactions réalisées par le biais d’accords entre pays et non entre industries israéliennes et clients finaux s’est également démarquée, les transactions dites B to B, qui sont passées de 900 millions de dollars à 3,4 milliards de dollars. Malgré cela, les industries de la défense affirment que le ministère de la Défense tarde à délivrer des permis d’exportation, en particulier vers les pays du Golfe, et que les pays étrangers qui ont cherché à acheter des systèmes israéliens sont souvent contraints d’acheter des systèmes parallèles à d’autres pays, qui sont plus à leur disposition.
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