Présidentielle 2022 : Philippe Poutou, le candidat inscrit à Pôle emploi.

Philippe Poutou au chômage cherche un job de président. C’est le seul candidat qui n’a rien à perdre . Dans cette affaire. comme tout candidat il touchera 100.000 € pour ses dépenses de campagne.
À 55 ans, le représentant du Nouveau Parti anticapitaliste s’est lancé dans sa troisième campagne présidentielle en obtenant in extremis ses 500 parrainages. Licencié après la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, il est actuellement au chômage.
Philippe Poutou grimpe la volée de marches et sort son téléphone pour prendre une photo. « On aura quand même eu de jolies salles, pendant cette campagne », relève le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à l’élection présidentielle. En contrebas, des militants installent des chaises dans cet espace municipal du centre de Lille, le Gymnase. Bientôt, 600 personnes s’y pressent. La moyenne d’âge ne doit pas dépasser les 25 ans.
Beaucoup sont étudiants. Ils sont venus écouter un homme qui défend, avec un sourire malicieux, un programme résolument « anticapitaliste » : retraite à 60 ans, salaire minimum à 1 800 € net, 32 heures de travail par semaine… « On nous demande : “Mais comment vous allez faire ?”, lance-t-il. C’est simple et basique. Il y a des milliardaires et des fortunes indécentes. On va redistribuer ça ! »

« Cela n’a pas de sens que je dise “je” »

Postulant à une fonction qu’il veut supprimer, Philippe Poutou dit toujours « on » « Cela n’a pas de sens que je dise “je”. Ce que je porte, ce sont les idées de notre parti et même au-delà. » Il les avait déjà défendues en 2012 et 2017, dépassant à peine la barre des 1 %. À 55 ans, il n’avait pas prévu de récidiver. « Cela devait être une camarade », explique-t-il. Mais son nom s’est à nouveau imposé au sein du NPA : « Avec la crise sanitaire, c’est devenu encore plus difficile de repartir avec un visage inconnu pour avoir les parrainages. »
Le militant d’extrême gauche a obtenu in extremis les 500 signatures nécessaires. Il doit en partie sa notoriété au débat télévisuel du 4 avril 2017, quand il avait tancé Marine Le Pen et François Fillon. Cette fois, il a fait partie des quatre « petits » candidats à ne pas avoir été invités à l’émission politique du 14 mars sur TF1. « C’est peut-être le résultat du 4 avril 2017 », souligne-t-il, toujours le sourire au coin des lèvres.
Dans l’intervalle, le candidat-ouvrier est devenu le candidat-licencié, inscrit à Pôle emploi. L’usine Ford de Blanquefort (Gironde), où il travaillait et occupait la fonction de délégué syndical CGT, a fermé en 2019. Un an plus tard, il a aussi obtenu son premier mandat électoral en entrant au conseil municipal de Bordeaux. « Il n’y en aura pas d’autre », promet-il.
Après le 10 avril, Philippe Poutou partira en vacances. Il devra aussi répondre à une convocation pour avoir déclaré « La police tue », des propos qui lui ont valu une plainte du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Le rendez-vous judiciaire était prévu le jour où le Conseil constitutionnel a validé sa candidature. « Les policiers m’ont téléphoné, raconte-t-il. Ils m’ont dit : “Monsieur Poutou, on annule, on verra plus tard. Bonne campagne en attendant.” »

JForum La Croix

 

 

 

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Richard MALKA

Il a raison Poutou, dans la droite ligne de Macron, il suffit de « traverser la rue » pour devenir président !!! Il faut être du bon côté du trottoir, toutes les péripatéticiennes vous le diront !!!

Bonaparte

J’aurai aimé le voir face à Trump lors d’un sommet du G7 .
Jerry Lewis aurait été plus à l’aise . ah ah