Pendant que l’ONU votait, le sort de Jérusalem se décidait à Riyad et Abu Dhabi

Surprise? : loin des coups de colère habituels,  voilà ce que déclare Abbas à Paris  :

« Nous voulons vivre en paix avec Israël », a martelé M. Abbas

« Nous voulons la paix avec Israël avant tout », a déclaré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français Emmanuel Macron, au Palais de l’Elysée.

« Israël est notre voisin, nous voulons faire la paix avec Israël notre voisin, nous voulons vivre en paix avec Israël », a-t-il martelé.

« Lorsque la paix sera établie (entre Israéliens et Palestiniens), il y a 57 pays qui seront tenus, ou d’ailleurs qui sont désireux, d’établir des relations avec Israël », a ajouté le dirigeant palestinien.

On voit que le « vieux » hésite même à mettre en exergue la victoire symbolique du « non » à Trump, arraché dans la plénière de l’ONU… Est-ce le début d’une fin de partie, dans l’opposition et le refus systématique de négocier, même le statut de Jérusalem devant maintenant obstruer toute « mise à table »… (?)

 

Au siège de l’ONU à New York (USA), des hôtes particulièrement impolis votait une résolution condamnant Donald Trump pour sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat Juif, par une majorité de 128 des 193 membres à l’Assemblée Générale, 9 Etats seulement votant contre cette condamnation, 35 s’abstenant, alors que 21 s’absentaient. C’était un résultat moins que satisfaisant pour les Palestiniens, qui escomptaient leur succès habituel qui leur permettait, généralement, de râfler la mise à l’assemblée. L’Administration Trump a répliqué en menaçant de frapper ses opposants au porte-feuille et l’éloquence puissante de Nikki Haley, son ambassadrice à l’ONU, a fait le reste.

Les sources de Debkafile font remarquer, cela dit, que, bien que les Palestiniens aient défini que ce vote serait « fatidique » pour Jérusalem, le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, brillait par son absence, dans le coin réservé à sa délégation. Les sources de Debkafile l’ont repéré à 11.000 km de distance, au Palais d’Abu Dhabi, auprès du Prince couronné le Cheikh Mohamed Bin Zayed (MbZ, ou le n°2 dans le Golfe).

Plutôt que de collectionner les petites tapes dans le dos, à la suite de l’obtention d’une majorité de votes à l’ONU, il a été contraint de prendre un « savon » de la part d’un des dirigeants les plus puissants et fortunés du monde arabe, qui lui a fait comprendre dans des termes sans ambiguïté : la lutte internationale pour Jérusalem est sans aucun doute, importante et les EAU seront, évidemment, derrière vous.

Mais d’abord, vous devez arrêter de faire rouler les tambours contre la politique de Donald Trump sur Jérusalem comme s’il s’agissait d’une déclaration de guerre. En outre, a insisté le Cheikh Bin Zayed, vous feriez mieux de rompre à l’instant même tous vos liens avec Tayyip Recep Erdogan, le président turc et de prendre vos distances avec des abus de langage  et d’actions anti-américains.

Abbas était également convoqué à Riyad la veille, où il a été reçu en audience par le roi Salman. Mais avant même de sortir par la porte du Palais, le Prince hériteir Mohammed Bin Salman lui a asséné une dégelée verbale qui présageait celle qu’il a reçu à Abu Dhabi. Les deux dirigeants arabes ont abondamment fait comprendre à Mahmoud Abbas que si’l veut obtenir leur soutien sur Jérusalem, il devra se retirer rapidement du front qu’il a ouvert au coude à coude avec Erdogan, contre le Prsident Trump et les Etats-Unis.

Le sort futur de Jérusalem s’est, par conséquent, décidé jeudi dans les capitales de la région du Golfe plutôt qu’à New York, où le vote de l’ONU était à peine plus important qu’une simple formalité courue d’avance…

 

Adaptation : Marc Brzustowski : p.s : la posture exacte des deux princes reste délibérément floue et semble dépendre du seul choix d’Abbas de se détourner de l’influence d’Ankara et de favoriser, à nouveau, le poids régional de l’Arabie Saoudite et du Golfe. Autrement dit elle reste à géométrie variable. Mais elle ne confirme pas non plus les rumeurs précédentes d’un plan saoudien intimant à Mazen d’accepter Abu Dis comme capitale en marge de Jérusalem, en plus d’une partie du Sinaï annexée à Gaza. 

De même, malgré toute la gratitude qu’on doive à Trump de reconnaître, enfin, Jérusalem comme capitale, le « débat » n’est pas clos sur la souveraineté territoriale exacte, ni ses limites, concernant la globalité de Jérusalem (indivisible). Et on sera prudent d’attendre la suite du plan américain, dans trois mois, avant de se formaliser sur une position américaine « totalement pro-israélienne » : sous pression, Trump pourrait ménager la chèvre et le chou, cela dépendra de là où il en sera politiquement, diplomatiquement, à l’instant t… Donc, ce cadeau n’est pas forcément à prendre pour argent comptant. 

While the UN voted, Jerusalem’s fate was determined in Riyadh and Abu Dhabi

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Photini Mitrou

C’est rigolo. Il se fait houspiller par les siens et il est couvert de louanges par les nôtres qui le traitent, la mouche du coche, comme s’il était le président du monde. L’occident est gravement atteint. Sa religion du palestinisme a fait de nous les eunuques de l’islam. Car, si j’ai bien compris, l’occident se bat, en y mettant toute son âme, pour que les lieux saints du christianisme passent sous domination musulmane, en général, et soit l’otage des « Palestiniens » en particulier.
Daladier aurait dit: ah, les cons. S’ils savaient!

ixiane

De Macro il ne faut rien attendre , son petit jeu est d’être gentil avec tout le Monde et dans les votes , il suit le troupeau , la voie la plus facile !!!

Saraiol

Ouais, bof! Depuis qu’ils le disent… et qu’ils agissent a contrario! Vous y croyez vous? Surtout après la déclaration de Macron sur Jérusalem! Je parle d’Abbas. Pour Mohammed Bin Salman, c’est autre chose; avec lui les choses peuvent bouger.