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Un chef d’entreprise de la société Eleven, qui emploie 120 salariés, a été condamné mardi pour discrimination à l’embauche envers les juifs, le tribunal correctionnel de Paris ayant retenu qu’il ne voulait pas les faire travailler le samedi, jour de shabbat.

Le 4 octobre 2012, un jeune homme de 26 ans est embauché en contrat à durée indéterminée comme conseiller de vente. Quinze jours plus tard, le directeur réseau, qui faisait office de directeur des ressources humaines, lui signifie la fin de sa période d’essai, en lui remettant un courrier, sans motivation. Mais il lui avait dit que ses employeurs ne voulaient pas le garder «parce qu’il était juif» et que le patron, Dan Cohen, ne souhaitait pas «avoir d’employés juifs car il ne pouvait pas les faire travailler le samedi, jour du shabbat».

Le vendeur avait ensuite enregistré des conversations téléphoniques avec le responsable réseau, lequel expliquait «ils ont pour pratique de ne pas faire travailler les personnes de confession juive sur les périodes de shabbat, tout ça justement parce qu’ils sont très pratiquants», mais lui assurait que, pour le vendeur, «niveau travail ça allait». Il avait également enregistré une responsable d’une boutique, qui disait «le boss est un peu religieux», «ils ne veulent pas que les juifs travaillent le samedi».

ILLUSTRATION. Un chef d'entreprise de la société Eleven, qui emploie 120 salariés, a été condamné mardi pour discrimination à l'embauche envers les juifs, le tribunal correctionnel de Paris ayant retenu qu'il ne voulait pas les faire travailler le samedi, jour de shabbat.
Les employés de confession juive ne doivent pas travailler pour shabbat

Un autre encore avait évoqué une règle tacite que l’on apprend par la bouche à oreilles et qui vient de Dan Cohen… «Il ne veut pas que ses employés de confession juive travaillent pour shabbat». Dan Cohen, lui, s’était défendu en expliquant que son directeur réseau avait agi de sa propre initiative. Sans convaincre le tribunal, qui a jugé «peu crédible que le DRH se soit octroyé la liberté de commettre des discriminations religieuses à l’embauche» ou qu’il ait «mal compris et mal interprété la politique d’embauche» de l’entreprise,«alors qu’il s’agissait de sa principale attribution».
«Il n’y a pas de discrimination dans l’entreprise», a affirmé Me Patrick Klugman, avocat de la société et de M. Cohen, dont la condamnation est selon lui «justifiée par rien, à part des racontars».

Il fait valoir que le responsable réseau a été mis à pied, et a aujourd’hui quitté l’entreprise, laquelle a mandaté SOS Racisme pour mener un audit et sensibiliser aux questions de discrimination. L’avocat n’a pu préciser si ses clients entendaient faire appel. La société qui emploie 120 salariés exploite la chaîne de prêt-à-porter Eleven Paris a été condamnée à 20 000 euros d’amende, son président Dan Cohen à 10000 euros d’amende, et l’ancien directeur réseau à 5000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis. Les prévenus ont en outre été condamnés à verser au total 7 700 euros de dommages et intérêts au plaignant.

Ce dernier est «très soulagé par la décision», selon son avocate, Me Emilie Chalin, dans ce dossier où il n’est question ni de racisme ni d’antisémitisme. Son client est «entré en religion» tardivement, après 20 ans, n’est «pas non plus un pratiquant obstiné»: il «n’aurait jamais refusé de travailler un samedi». Cette affaire est «tellement invraisemblable» que ses parents ne le croyaient pas, a ajouté l’avocate.

Le Parisien.Fr

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André

Si quelqu’un a compris de quoi il s’agit au juste qu’il me fasse signe…