Il est évident que la focalisation sur « le patrimoine de l’humanité » initié par les Antiquaires du Quai d’Orsay et du Département d’Etat américain sert à masquer les enjeux essentiels, en laissant entendre qu’on ne veut surtout pas s’engager sérieusement à barrer la route aux Islamistes pour quelques « arpens de pierre » (dixit la faute à Voltaire).

Les incompétents comme ce chercheur du CNRS sont un peu de la même mouture que ceux derrière leurs lignes Maginot au bon vieux temps de la drôle de guerre.

La vérité vraie qu’ils se refusent à entendre en se bouchant le nez et les oreilles, c’est que ce fameux groupe d’amateurs d’arts et de touristes étrangers de Daesh, en visite dans les beaux vieux restes de civilisation de l’antiquité, possède désormais 50% de l’ensemble du territoire de la Syrie et presque autant en Irak, puisque détenant sa province la plus étendue et quelques localités type 2ème ville du pays, Mossoul, le noeud d’échanges de Ramadi, en plein centre de la carte, ainsi que l’ensemble des champs de pétrole syrien, une partie de ceux d’Irak.

La capture de Palmyre est un bénéfice stratégique significatif, contre toutes ces minimisations « symboliques » -qui suivent-, parce que c’est là que passe l’autoroute principale reliant Damas à l’ensemble de toutes les provinces de l’Est de la Syrie, et vers l’Ouest pour Homs : c’est-à-dire que Daesh contrôle tous les axes routiers principaux du pays.

Cette zone de contrôle s’étend désormais de Palmyre jusqu’à Raqqa (capitale de Daesh côté syrien) et Deir Ez-Zor à l’ouest, soit 95.000 kms 2.

Daesh contrôle aussi désormais l’essentiel de la production et de la livraison d’électricité pour l’ensemble du pays, après s’être emparé d’Arak et des champs de gaz d’Al-Hail.

Mais les défaitistes du Nouvel Obs vont certainement nous en apprendre sur l’art de pantoufler dans les salons et de briller à peu de frais en bavassant sur les trésors du génie antique et les oeuvres d’art perdues dans un magasin de porcelaine…

Effarant.

M.B, Jforum. 

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P-J Luizard… soi-disant « spécialiste » qui refuse de « diaboliser » l’Etat Islamique-Daesh

Pour Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS, la prise de Palmyre permet à Daech d’asseoir son autorité sur les groupes salafistes locaux tout en provoquant l’Occident.

PHOTOS. Les trésors de Palmyre aux mains de Daech

Avec sa prise de la ville antique de Palmyre, jeudi 21 mai, l’Etat islamique (EI) contrôle désormais la moitié du territoire syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Pierre-Jean Luizard, chercheur au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et auteur d’un ouvrage sur l’Etat islamique (« Le piège Daech », La Découverte), analyse les conséquences de l’expansion du groupe djihadiste.

PHOTOS. Les trésors de Palmyre aux mains de Daech

 

Quelle est la portée concrète de la prise de Palmyre par l’Etat islamique ?

– Elle relève plus du domaine de la provocation et des symboles que de la conquête territoriale. L’objectif de l’Etat islamique – qui n’a pas de frontières, comme son nom l’indique -, c’est sa guerre contre l’Occident. La prise de Palmyre est donc avant tout une provocation, car il s’agit des racines mythologiques de l’Europe.

Mais c’est aussi une façon, pour Daech, d’asseoir son autorité sur les groupes salafistes locaux, notamment le front djihadiste Al-Nosra, et de montrer que la stratégie militaire américaine est un échec : les bombardements durent depuis presque un an et l’Etat islamique est toujours là.

PHOTOS. Les trésors de Palmyre aux mains de Daech

Les trésors antiques de Palmyre ont-ils plus de chances d’être détruits ou vendus par Daech ?

– Le sort des antiquités reste flou. On a entendu des rumeurs selon lesquelles l’Etat islamique se livrerait à un trafic d’antiquités mais aussi d’autres bruits selon lesquels Daech aurait déclaré ce trafic illégal puisque, selon lui, ces antiquités n’ont aucune valeur étant donné qu’elles ne relèvent pas de l’islam.

La prise de Palmyre est aussi un moyen d’annoncer qu’ils vont mettre en avant l’islam, en se réappropriant des symboles antéislamiques : dans leur idéologie, l’islam est le début de toute chose, avant lui il n’y a rien à part des ténèbres. C’est un peu l’anti-Lumières.

On va voir quel tri l’Etat islamique va opérer sur les trésors de Palmyre, mais il y a fort à parier que les vestiges de l’époque romaine et de l’époque perse sont en danger.

PHOTOS. Les trésors de Palmyre aux mains de Daech

Vous affirmez qu’il s’agit d’une prise symbolique plutôt que d’une conquête territoriale, mais Palmyre se trouve malgré tout au centre de la Syrie, dont l’Etat islamique occupe désormais 50% du territoire…

– La position centrale de Palmyre est effectivement idéale pour Daech puisqu’elle peut lui permettre de s’emparer de nombreux puits de pétrole et de gaz. Mais l’Etat islamique n’a pas d’obsession des frontières car sa volonté d’expansion est infinie.

Son but est d’envoyer un message à de multiples destinataires (l’Occident, l’Arabie Saoudite…) et de nous entraîner dans une guerre au sol. La force de Daech n’est pas militaire, il peut enchaîner les revers puisqu’il renaîtra toujours tant que les causes de sa naissance, comme l’effondrement du régime irakien, sont là.

Comment lutter contre Daech, dont la progression semble inarrêtable malgré les revers qu’il a subi ?

– Il est impossible de vaincre militairement l’Etat islamique sans volet politique. Tant qu’on ne comprendra pas que la chute des régimes actuels (d’abord à Bagdad puis à Damas) est irréversible, on ne pourra pas avancer : toute solution qui ne prend pas en compte l’effondrement de ces gouvernements est vouée à l’échec.

Comment expliquez-vous l’immobilisme des puissances occidentales face au régime de Bachar al-Assad ?

Il tient à plusieurs causes, à commencer par le conservatisme habituel des diplomaties, qui rechignent à se débarrasser d’un allié historique. Et puis il y a la peur que l’effondrement de Bachar al-Assad entraîne l’Etat avec lui, comme ça avait été le cas avec Saddam Hussein en Irak.

Mais il faut arrêter de passer uniquement par le gouvernement mis en place à Bagdad. Les puissances occidentales doivent proposer mieux aux populations sous contrôle de Daech que ce que celui-ci leur donne.

Il ne sert par exemple à rien d’espérer réussir à intégrer les arabes sunnites dans l’Etat irakien actuel, majoritairement chiite. Il faut leur proposer autre chose : pourquoi pas une partie sunnite indépendante ?

Il est nécessaire de définir de toute urgence des solutions politiques, car on ne sait pas jusqu’où peut aller ce mouvement : en Afrique, en Asie…

PHOTOS. Les trésors de Palmyre aux mains de Daech

Avec les prises de Ramadi, en Irak, et de Palmyre, en Syrie, Daech se trouve aujourd’hui près de Bagdad et de Damas. Les deux capitales sont-elles menacées ?

– Je ne pense pas que Daech puisse prendre Bagdad et ses cinq millions de chiites, il s’y casserait les dents. La ville de Damas n’est pas encore menacée mais tout va très vite.

Partagez-vous l’avis de l’Institut américain d’études de la guerre (cité par Business Insider) qui affirme que « l’ultime objectif de l’Etat islamique est une guerre mondiale » ?

– Oui, je suis d’accord avec l’Institut. C’est là tout le paradoxe de l’Etat islamique : il repose sur un ancrage local, puisqu’il délègue le pouvoir à des acteurs locaux, mais il leur fait convoiter un universalisme qui est par définition sans frontières.

Propos recueillis par Alexis Orsini jeudi 21 mai – Nouvel Obs

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amidisrael

Poème personnel devenue « prophétique.. »
Le chemin des bois.
A Babylone,
Dans le bureau ovale
Du Baal adoré,
Les grands prêtres faussaires infiltrés,
Préparent des banquets les détails,
Raffinés,
En veillant à servir
Leur dieu de fer,
Et de feu,
Leur dieu d’or noir
Corbeau.
Les gourous baptiseurs sudistes
Les prêtres de la pureté,
En transe pâle, immonde
Gémiront
Leurs verdicts pour les nobles soldats
Du premier sacrifice.
Ovation.
Puis les héros sanglants
Crieront de douleur folle
Au parvis blanc de marbre,
Et pousseront les foules
A donner plus d’enfants,
Plus de princes
En croisades salutaires.
Libation.
Ils lèveront alors des hordes
Et des armées par-delà l’océan.
Et les hommes en délire loueront,
De leurs massacres,
En ivresses de joie,
Les holocaustes de temps anciens,
Par de plus grands Moloch.
Des enfants, des familles, des tribus,
Accroissant du brasier,
Les hurlements de forge.
Procession.
Le monde ré enchanté
Suppliera son Baal,
En solutions finales,
En processions damnées.
Ils vous diffuseront le spectacle atroce,
Et nul n’échappera
Aux cris et aux tourments de Carthage,
De myriades égorgées.
Célébration.
Les prêtres lacéreront
Leurs corps et leurs visages,
A la face du monde,
Pour convaincre les foules enragées,
De leur obéissance, de leur dévotion,
Et de leur élection.
Ils lanceront les pauvres assoiffés de violences
Contre leurs frères exaltés,
Saouls de fascination.
Ils massacreront les foules en exultant
Par leurs transes sanglantes,
En noces rouges,
Ils s’offriront leurs premiers nés.
Invocation.
Pour arrêter l’horreur,
Ils invoqueront encore,
Pour leur domination,
Le Baal titubant, dans sa soif et sa faim
De la mort infinie.
Et du Bureau Baal ovale sortira une voix
Qui hurlera sa joie dans la mort des peuples.
Elle les assemblera en un fou sacrifice,
Où l’idole gavera sa gueule infernale,
Dans la plaine des colères,
Megiddo.
Ite Missa Est.
Et dans la frénésie des suppliciés,
Des millions de corps engloutis
Chaque nuit,
Assouviront la haine de la vie.
Je vous regarderai lentement,
Monter à l’échafaud.
Peut-être vous tournerez-vous,
Vers le chemin des bois..
Où je vous attends déjà.

Olivier Delcourt©2012.