Netanyahou dit officiellement qu’Israël est « actif en Syrie »

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a confirmé mardi pour la première fois qu’Israël mène occasionnellement des activités militaires en Syrie pour prévenir les menaces sur ses frontières, la reconnaissance la plus explicite à ce jour des frappes aériennes israéliennes qui ont longtemps été rapportées par la presse internationale.

Israël « est actif de temps à autre en Syrie, » a déclaré Netanyahou à la huitième Conférence de Galilée qui s’est tenue à Akko (Acre), à laquelle ont participé divers députés de la coalition et de l’opposition.

Expliquant ces actions militaires, il a dit qu’elles sont prévues pour « empêcher un front militaire contre nous, et aussi pour empêcher le transfert d’armes meurtrières de la Syrie au Liban. »

En ce qui concerne l’action en Syrie, le ministre de la défense Moshé Yaalon a confirmé dimanche qu’Israël est en plein contact avec la Russie qui mène sa propre campagne de frappes aériennes, et qu’Israël a résolu avec Moscou une récente violation de notre espace aérien sans incident.

Les commentaires de Netanyahou sur les transferts d’armes semblent se référer à la politique de longue date d’Israël de travailler pour empêcher des missiles avancés d’être transférés par l’Iran à son proxy terroriste libanais, le Hezbollah.

Les medias arabes ont longtemps signalé que la force aérienne israélienne (IAF) frappe en Syrie, avec un certain nombre de rapports surgissant ces dernières semaines, alors qu’Israël reste discret sur ces rapports.

La semaine dernière, un site d’information saoudien a signalé que l’IAF a frappé lundi dernier des missiles antichars russes avancés capables de percer l’armure du Merkava 4, le char le plus avancé d’Israël et probablement du monde. Les missiles étaient stockés juste à l’extérieur de Damas proche d’une unité d’élite de l’armée syrienne, et étaient apparemment en route pour le Hezbollah au Liban.

Les medias syriens ont pour leur part allégué la semaine dernière que des bombardiers israéliens ont frappé une base du Hezbollah dans la région frontalière montagneuse de Qalamoun, entre la Syrie et le Liban.

Il y a trois semaines, des medias arabes ont rapporté que l’IAF a mené des raids près de l’aéroport international de Damas, dans une attaque visant apparemment un autre transfert d’armes au Hezbollah, et plus tôt en novembre, il a été rapporté que des avions israéliens avaient détruit des missiles avancés, y compris des missiles Scud à longue portée, alors qu’ils étaient en route pour le Hezbollah via Qalamoun.

Les inquiétudes sur les livraisons de missiles au Hezbollah sont bien fondées, comme l’a montré une évaluation israélienne actualisée publiée plus tôt le mois dernier révélant que le Hezbollah a pas moins de 150 000 missiles et roquettes pointés vers Israël.