« Israël a déjoué les tentatives de transfert d’une partie du stock d’armes chimiques du président syrien Bashar Assad,  au Hezbollah, comme il avait promis de le faire », selon un ancien haut responsable du Hezbollah, qui a fait défection, cité ce week-end par le journal koweïtien Al Rai.

L’article du journal Al Rai fait référence aux récentes attaques en Syrie, attribuées à Israël par les médias étrangers. Les médias arabes ont également rapporté que l’Iran et le Hezbollah auraient promis à la Russie qu’ils ne riposteraient pas à ces attaques. Le groupe terroriste chiite libanais, quant à lui, a nié la véracité de ces allégations. Dans un discours vendredi, le chef du Hezbollah Cheikh Hassan Nasrallah a qualifié ces rapports de «mensongers».

Pendant ce temps, à Alep, samedi, l’armée syrienne et les avions de guerre russes ont bombardé les quartiers rebelles de la ville, tandis que les alliés d’Assad disaient que la victoire était proche. Les insurgés, cependant, sont parvenus à freiner l’avancée rapide de l’armée au cours de la semaine.

Les Etats-Unis ont déclaré avoir rencontré une délégation russe à Genève, afin de trouver un moyen de sauver des vies, mais un accord semble impossible car les deux pays ont des points de vue différents sur la situation et sont restés sur leurs positions respectives. Par conséquent, ils n’ont pas réussi à conclure un accord pour permettre des évacuations de civils et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

La Russie, dont l’intervention militaire a contribué à donner l’avantage à Assad, a déclaré que le gouvernement syrien contrôle maintenant 93% d’Alep, un chiffre que les agences de presse indépendantes n’ont pas pu vérifier par leurs propres moyens. La reprise de la deuxième plus grande ville du pays porterait un coup majeur aux rebelles qui ont combattu pour faire tomber Assad dans une guerre civile qui dure depuis près de six ans.

Les insurgés sont retranchés dans quelques régions situées plus au sud de la vieille ville historique, et ont perdu près de trois quarts du territoire qu’ils contrôlaient depuis des années, en l’espace d’environ deux semaines.

Le Hezbollah a annoncé vendredi que la « victoire promise » à Alep était imminente et changerait le cours de la guerre qui a tué plus de 300 000 personnes et fait plus de 11 millions de sans-abri.

Cependant, il ont essuyé un revers surprise ;  en effet, les forces gouvernementales ont perdu le contrôle de la majeure partie de l’ancienne ville de Palmyre à l’est de la Syrie qui est retombée aux mains au groupe d’état islamique, selon les rebelles.

L’armée avait déclaré plus tôt avoir envoyé des renforts à Palmyre, à plus de 200 kilomètres  de distance, pour faire face à une riposte des terroristes.

Un commandant rebelle du groupe Jaish al-Mujahideen, basé à Alep, a déclaré que l’offensive de l’État islamique avait obligé le gouvernement à détourner des troupes stationnées à Alep vers Palmyre. Cela expliquerait le ralentissement de l’avance de l’armée et les bombardements aériens et de l’artillerie soutenus.

La Russie et la Syrie ont déclaré vendredi qu’ils avaient différé leurs opérations militaires pour permettre aux civils de partir.

Mais les rebelles ont déclaré que leurs contre-attaques sont la cause du ralentissement de l’avancée des forces gouvernementales.

« Il n’y a pas d’avance du régime, ils [les rebelles] les ont arrêtés plusieurs fois », a déclaré Zakaria Malahifji, un responsable turc du groupe rebelle Fastaqim.

Selon le ministère russe de la Défense, plus de 20 000 civils ont quitté l’est d’Alep samedi et plus de 1 200 rebelles ont déposé leurs armes. L’Observatoire syrien pour les droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne, a indiqué que des centaines de civils avaient quitté la ville, mais qu’aucun combattant ne s’était rendu, et les responsables des rebelles ont juré ne jamais partir.

Même une fois que Alep repris, la guerre syrienne se poursuivra en plusieurs endroits.

Les Etats-Unis, qui mènent une lutte séparée contre l’Etat islamique dans le nord et l’est de la Syrie, ont annoncé qu’ils enverraient 200 militaires supplémentaires, y compris des forces spéciales, afin de créer une pression sur Raqqa, fief du groupe Etat islamique.

La lutte contre l’État islamique, menée séparément par les nombreux ennemis du groupe – Moscou et Damas, la coalition américaine et certains des mêmes rebelles soutenus par les Turcs qui combattent Assad à Alep – n’est qu’un des éléments qui indiquent que ce conflit complexe en Syrie ne se terminera pas avec une défaite des insurgés à Alep.

Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, John Kerry, a prévenu que la guerre aller créer encore plus de djihadistes et mènerait à la guerre.

« Si Alep tombe … la guerre ne s’arrêtera pas, mais cela pourrait créer plus de jihadistes et plus d’opposants avides de vengeance qui poursuivraient leurs objectifs », a-t-il dit.

Daniel Siryoti – Israël Hayom

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