La pratique des frappes arbitraires sur le territoire d’un État exerçant sa souveraineté (…) devrait être exclue », a déclaré mercredi la porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors de la première intervention de Moscou deux jours après la conduite par Israël d’une importante opération contre des cibles iraniennes en Syrie.

Elle a dit que de telles frappes ajoutaient aux tensions dans la région, ce qui n’était pas dans l’intérêt à long terme des pays de la région, y compris Israël.

Cette réponse aux dernières frappes israéliennes réfute la présomption selon laquelle Moscou se serait abstenu de les condamner parce qu’il désapprouvait l’attaque iranienne du missile Fatteh-110 (ou Ra’ad) des Gardiens de la Révolution sur le Golan sans coordination préalable avec Moscou.

En réalité le conflit s’accroît et le fossé est de plus en plus profond entre Jérusalem et Moscou, qui transmet des informations à ses alliés iraniens, après ses entretiens avec Israël.

Nos sources révèlent également que, à compter du mardi 22 janvier, la prise de décision sur la frappe de missiles iraniens contre Israël est passée directement du chef d’Al Qods, le général Qassem Soleimani, à la plus haute autorité du régime islamique, le chef suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Sa première décision est encore inconnue.

Les sources militaires de DEBKAfile affirment que le Premier ministre Binyamin Netanyahu aurait peut-être été trop prompt à répondre au commentaire provocateur du général Soleimani, rapporté par le journal Koweïtien Al Jarida, selon lequel le seul moyen d’empêcher de nouvelles attaques israéliennes contre la Syrie consistait à lancer des missiles au plus profond du centre d’Israël. De cette façon, selon Soleimani, Netanyahu perdrait alors les élections. Le Premier ministre a répliqué en ces termes : «Au lieu d’interférer dans nos élections, Soleimani ferait bien de vérifier l’Etat des bases iraniennes qu’il tente d’établir en Syrie. Tant que je serai premier ministre, nous ne cesserons pas de nous battre contre eux. « 

Netanyahu n’avait pas de certitude que le journal koweïtien avait correctement rapporté les propos du chef iranien Al Qods. Cependant, si la citation était exacte, alors la situation sur le front nord d’Israël est si explosive que chaque mot doit être soigneusement pesé avant d’être prononcé.

 23 janvier 2019 @ 16:12 Ayatollah Ali Khamenei , frappes de missiles iraniens contre Israël , frappes israéliennes en Syrie ,Qassem Soleimani , Russie-Israël

Moscow: Israel must stop “arbitrary air strikes” on Syria. Khamenei takes charge of missile attacks on Israel

rbi