Le symptôme Onfray

L’article publié par Michel Onfray dans un récent numéro du Point pose un problème très grave. Prétendant rendre compte d’une étude de Jean Soler sur la Bible, il donne à l’esprit de vengeance sa plus redoutable expression en l’appliquant à ce qui focalise le ressentiment contemporain, le judaïsme, autant qu’à l’ensemble monothéiste qui en est issu. Laissons à d’autres le soin de discuter (s’il peut être discutable) le livre de Jean Soler et ne retenons ici que ce qu’en présente Onfray, qui est atterrant : le judaïsme, loin de supprimer le polythéisme, est « monolâtrique ».

Loin d’avoir inventé une morale universelle, il ne sert que des intérêts tribaux et égoïstes d’un peuple qui autrefois comme aujourd’hui se donne pour seule ambition de dominer les autres.

Il faut citer cette phrase stupéfiante : « Le monothéisme devient une arme de guerre forgée tardivement pour permettre au peuple juif d’être et de durer, fût-ce au détriment des autres peuples. Il suppose une violence intrinsèque exterminatrice, intolérante, qui dure jusqu’aujourd’hui. » Et pour faire bon poids, Onfray ajoute que les Juifs sont le premier peuple à avoir perpétré des génocides (le génocide hitlérien étant lui-même d’ailleurs d’inspiration et de facture juives) et que la Shoah n’a pas l’importance exceptionnelle qu’on lui attribue habituellement.

Michel Onfray se réclame, depuis qu’il publie, de Nietzsche. Or il pratique en permanence l’esprit de vengeance, il est le prototype de ce que l’auteur du Zarathoustra identifiait comme « l’homme de ressentiment ». Il fait profession de dénoncer l’establishment, et en particulier les gloires philosophiques, les religions ou Freud, mais cette dénonciation n’est que la constante et obstinée dénégation de la pensée.

Baptisant hédonisme ce qui n’est qu’une complaisance démagogique pour la bassesse, quêtant auprès de l’opinion une reconnaissance que ses pairs en philosophie lui ont globalement refusée, il s’est acquis, ces dernières années, une notoriété exceptionnelle fondée tout ensemble sur l’intimidation et sur cette vague fascination que les sociétés entretiennent pour les démarches vulgaires.

On aurait pu en rester là, au malentendu, en haussant les épaules et rangeant par profits et pertes les bénéfices liés à l’imposture, mais Onfray, selon une trajectoire qui après-coup ne surprend pas franchit aujourd’hui un certain Rubicon.

Inutile de s’étendre sur les propos écoeurants contenus dans son texte du Point. Il n’y a guère de sens, jusqu’à nouvel ordre, à argumenter contre une idéologie qui désigne les Juifs comme les éternels porteurs d’une pulsion de mort dont notre époque continuerait à être victime.

La vraie question est celle de la nature de l’audience d’une idéologie qui plaît à notre temps. En atteste, hélas, au-delà de l’article que nous évoquons, le dossier qui est paru dans la dernière livraison du Point. Sous le titre « La polémique Michel Onfray-Jean Soler », cet hebdomadaire a construit un « débat » dans lequel Onfray, occupant en surplomb la place du philosophe non-conformiste et politiquement incorrect, ferraille dédaigneusement en répondant à quelques objecteurs qui ont pourtant en commun de lui avoir concédé ce qui est pour cet homme si avide de revanche l’essentiel, sa légitimité de philosophe.

Or ce n’est que par une imposture dont il faudrait prendre le temps de décrypter la portée qu’Onfray a pu s’acquérir la réputation d’être philosophe. Faire l’hypothèse de sa non légitimité (ce qui nous paraît le minimum) serait rendre vain tout débat et transformer le Point, de journal courageux qu’il se voudrait, ayant accepté le risque de l’anti-conformisme, en un support médiatique réductible à n’importe quel tabloïd soucieux d’audience, hors d’état de séparer le bon grain de la pensée de l’ivraie de la niaiserie idéologique ; qui plus est, dans le cas présent, se faisant le complice de propos dangereusement irresponsables.

En d’autres termes, il ne s’agit pas, par delà cet article du Point, de débattre avec Onfray, ou contre lui, mais de s’interroger sur les raisons de la notoriété dont il jouit.

Pourquoi cette audience, de quoi est-elle le symptôme ?
Faut-il évoquer l’antisémitisme ?

On ne pourra éviter en tout état de cause de faire ici l’hypothèse d’une étrange maladie, qui n’a peut-être pas encore de nom, mélange de fascination obsessionnelle pour le judaïsme, d’incompréhension et de ressentiment pour l’histoire et le destin que ce dernier signifie pour l’humanité. Certains des plus grands penseurs du XXème siècle ont donné à entendre cela, Levinas, Derrida Blanchot, d’autres encore, lesquels ont vu dans le judaïsme non la religion particulière d’une communauté (ce qu’il est évidemment aussi) mais une catégorie universelle de la pensée.

La position d’Onfray correspond à un certain effondrement de la pensée, à cette équivoque contemporaine qui voudrait que le judaïsme soit à la fois porteur d’une signification historiale et objet d’une récurrente dénégation et rivalité mimétique. Cette équivoque est plus lourde de conséquences que le personnage inconsistant qui s’en est fait aujourd’hui le héraut.

Néanmoins la position de philosophe médiatique que par son talent très particulier il s’est acquise, aussi bien que l’incroyable violence des propos qu’il tient, propos de nature à légitimer une autre violence, celle qui règne sur des scènes qui ne sont pas qu’intellectuelles, nous incitent, comme philosophes, à réagir, à inviter la communauté des philosophes à réagir également, à demander enfin quelle sorte de place occupe aujourd’hui Michel Onfray parmi les voix de la philosophie. Car si lui-même n’est pas le philosophe qu’il dit, qu’est-il et de quoi est-il le symptôme ?

N’est-ce pas à dresser des barrières contre la force proprement philosophique du « judaïsme » que s’emploie Onfray dans son article, et n’est-ce pas cette dernière version du ressentiment, confronté qu’il est à la signification historiale de l’extermination et de la « question juive », qui explique l’étonnante faveur qui entoure ses écrits ?

PHILOSOPHES: Gérard Bensussan – Alain David – Michel Deguy – Jean-Luc Nancy

Texte paru dans LIbération du 04 juillet 2012

Les bourdes (bibliques) de monsieur Onfray

Rien de nouveau sous le soleil

Michel Onfray a gratifié le grand public d’un long article de trois pages dans Le Point du 7 juin 2012 à propos du dernier ouvrage de Jean Soler « Qui est Dieu ? ».

Il se trouve que j’apprécie les travaux de Michel Onfray et ses conférences.

Son goût pour un certain épicurisme et les philosophes délaissés n’est pas fait pour me déplaire.

Par ailleurs, j’ai lu et suivi de longue date les différents ouvrages de Jean Soler sur la Bible, dont on peut en effet apprécier l’érudition classique malgré son fiel.

Michel Onfray fait grand cas du travail de Jean Soler, présenté comme une immense figure intellectuelle, un héros de l’esprit menant courageusement une guerre salvatrice contre l’hégémonie monothéiste au profit de la réhabilitation du bien précieux perdu par l’occident : la culture polythéiste, autrement supérieure.

L’acteur principal de cette mise sous le boisseau du meilleur de la culture humaine, Athènes, au profit d’une ville honnie, Jérusalem, est bien entendu le juif (avec un petit j, c’est-à-dire l’adepte de cette doctrine à combattre)…

C’est simple, limpide…

Sur trois pages, Onfray se lâche en affirmant un tas de contrevérités, d’imprécisions, d’affirmations caricaturales tout en faisant croire au lecteur qu’on vient de découvrir enfin, grâce à l’héroïque Soler, comparé au grand Nietzsche, une vérité qu’on voulait si longtemps nous cacher sur la véritable identité de l’affreux et sanguinaire despote de notre culture : le Dieu du monothéisme, dont le Juif (que j’écris avec une majuscule car identité et religion sont ici indissociables), à la fois son esclave et son agent, ne vaudrait pas mieux que la caricature divine dont il se croit l’élu…

Cependant, contrairement à ce qu’affirme dans son article Michel Onfray, Jean Soler ne fait nullement dans la nouveauté.

Je dirais même qu’il ressort des vieilles lunes avec un dogmatisme de premier de la classe qui récite une leçon bien apprise.

Jean Soler viendrait casser six idées reçues, ce que nul avant lui n’aurait osé faire.

Ce héros intellectuel déboulonnerait une bonne fois pour toutes l’immonde et sanguinaire Dieu d’Israël responsable de 2000 ans de malheurs et de guerres sans fin.

Le monde intellectuel, l’Université au premier chef, par conventionnalisme, bouderait Soler, on l’accuserait même d’antisémitisme, ultime arme des censeurs à court d’argument, ce héros digne d’un autre briseur d’idoles mal reconnu, Onfray lui-même.

Examinons les six points de Soler, présentés par Onfray comme révolutionnaires :

1. Contrairement à ce qu’on croit, la Bible n’est pas si ancienne et n’aurait pas la primauté car contemporaine des grandes œuvres philosophiques grecques.

C’est juste.

Mais Michel Onfray semble ignorer que toute personne, quelque peu érudite en matière biblique, connait ce fait.

De nombreuses recherches dans ce domaine ont été publiées et si quelqu’un s’intéresse à ce genre de sujet, je lui conseillerais plutôt la lecture de Thomas Römer, qui est un bibliste sérieux, que celle de Jean Soler…

En fait de nouveautés, Michel Onfray, en fin connaisseur des textes philosophiques qu’il est, devrait savoir que le grand Spinoza avait déjà affirmé cela dès le 17e siècle…

Thèse largement reprise, argumentée et divulguée depuis par les divers chercheurs dont bon nombre d’universitaires israéliens, dont certains portent la kipa…

Qui ignore aujourd’hui que les textes antiques ont une histoire rédactionnelle complexe ?

2. « La religion juive n’est pas monothéiste mais monolâtrique » affirme Michel Onfray, le Dieu des Juifs serait une idole qui a bien réussi… Le problème dans cette affirmation est la confusion entre la préhistoire du judaïsme, qui puise en effet dans un fonds culturel polythéiste et « la religion juive » qui a traversé toutes sortes de phases et n’a pas fini de le faire. Là encore, rien de neuf sur l’histoire et nombre de savants travaillent à ces sujets depuis 150 ans…

Mais de quels « Juifs » parle-t-on et de quelle époque ?

Onfray qui sait, tout comme Soler, la valeur du langage se permet d’affirmer une généralité éternelle « La religion juive n’est pas monothéiste »…

Donc, en toute logique, les synagogues sont des lieux d’idolâtrie où l’on affirmerait la supériorité d’une divinité sanglante sur ses concurrentes…

Lamentable raccourci et simplification historique.

Si Michel Onfray était meilleur lecteur de la Bible, il saurait que celle-ci présente effectivement les hébreux comme idolâtres et les fustige pour cela, mais que le terme « Juifs » n’apparait que dans le livre d’Esther, fort tardif, à une époque où le véritable monothéisme est un acquis et le stade de la monolâtrie, un lointain souvenir.

Il saurait surtout que la Bible ne tient pas de discours théologique uniforme (d’où son intérêt et sa longueur d’ailleurs) et qu’au bout du compte l’enseignement du monothéisme s’y trouve bien, contrairement à ses allégations simplificatrices.

Pour moi, « la religion juive » est celle que je pratique, bien loin des idées reçues et des assertions de Michel Onfray et elle puise dans un réservoir de 3000 ans de textes les plus divers, y compris les textes universitaires les plus critiques.

3. Pour Onfray, la Bible ne connait pas l’universel et incite les Juifs à écraser les autres…

Un peu court, comme affirmation ! (sans parler de relents nauséabonds de conspirationnisme).

Au contraire, le plus étonnant dans la Bible, c’est qu’un petit peuple montagnard isolationniste en soit arrivé à une vision universaliste, affirmée à de nombreuses reprises.

On la trouve dans l’idée d’ancêtre unique à toute l’humanité présentée comme une grande famille égalitaire ; dans l’idée de la possibilité de construire une paix fraternelle universelle exprimée chez plusieurs prophètes, notamment Isaïe ; dans l’ordre de respecter l’étranger « car tu as été toi-même étranger », « tu aimeras l’étranger comme toi-même » (Lévitique 19,34) qui est répété à de nombreuses reprises, ainsi que dans bien d’autres passages qui abondent en ce sens.

Il est vrai que les Juifs ont toujours agacé par leur particularisme qui peut parfois être sujet à critique, le vilain Haman du Livre d’Esther ne s’en gêne pas…

Mais on sait ce que cet agacement peut engendrer dans l’Histoire humaine et combien de Juifs en ont payé le prix. Ce qui devrait inciter Onfray et Soler à un semblant de décence au moment d’avancer ce genre d’allégations et au moins les argumenter avec finesse.

Certes la Bible, livre d’une grande complexité, n’a pas le monopole de la morale et de l’universel, mais elle énonce bien une morale universelle que la lecture révisionniste de Soler ne peut évacuer d’un revers de main, en la réduisant à ses seuls aspects particularistes ou ritualistes.

4. Paradoxalement, Onfray reproche à la Bible de ne pas avoir affirmé clairement l’immortalité de l’âme et la résurrection.

C’est vrai, et réjouissons-nous de cette liberté dogmatique digne des pré-socratiques ! Les rabbins du Talmud en étaient d’ailleurs gênés et cherchèrent à prouver assez maladroitement que leur idée de résurrection s’inscrivait bien dans le texte biblique.

Ce point de doctrine était même une des polémiques entre Juifs pharisiens et Juifs sadducéens au 1er siècle avant JC. Là encore, donc, comme innovation, on fait mieux : Soler a 2000 ans de retard !

Mais cela veut-il dire qu’il n’y avait pas de spiritualité chez les prophètes, ou même les sadducéens, comme l’affirme Michel Onfray ? Il semble avoir une idée bien étroite et dogmatique de la spiritualité, qui ne passerait que par la résurrection ou l’éternité de l’âme et contredit donc ici son propre discours philosophique…

5. Onfray nous dévoile une vérité soigneusement cachée : le Cantique des Cantiques parle de l’amour charnel, c’est un texte érotique ! Voilà l’incroyable découverte de Jean Soler !

On se roule de rire… (Quoi, Salomon, vous êtes Juif !)

Mais il faudrait être vraiment aveugle pour ne pas le voir : « Tes seins, ta bouche, tes cuisses, le levier de la porte, la serrure,… non tu ne rentreras pas ! » Gainsbourg n’a rien inventé et personne ne s’y est jamais trompé, même si une lecture symbolique et mystique fut mise en avant chez les religieux. Onfray prend les lecteurs du Point pour des enfants de chœur !

N’eut-il pas été plus digne de la pensée de l’auteur de s’interroger sur ce choix délibéré d’un texte érotique par les mystiques et les chefs du puritain monothéisme ?

6. Onfray assène : le Dieu d’Israël est exclusivement ethnique et séparatiste… la preuve : les lois alimentaires et de pureté pratiquées par les Juifs…

Comment un philosophe, forcément retiré régulièrement dans son pré carré bien gardé pour pouvoir écrire son œuvre universelle peut-il écrire des choses aussi terre à terre et caricaturales ?

Ne connaît-il pas ce genre de lois sur la pureté chez ses chers Grecs ?

Ne sait-il pas la vertu d’une discipline intérieure ?

Quelle contradiction entre ces règles et les principes de l’Universel ?

Voilà bien une affirmation simpliste. Mais là encore, rien de neuf, c’est la reprise d’un vieux thème antijudaïque, celui d’une époque où l’on jetait volontiers les Juifs dans les puits ou sur les bûchers pour leur apprendre les vertus de l’universalisme chrétien…

Le reste de l’article ne présente rien de bien nouveau non plus, Onfray, à la suite de Jean Soler, croit devoir prendre une pose héroïque quand il ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes…

S’il lisait un peu plus les biblistes et les historiens des religions, il se rendrait vite compte que le très savant et génial Jean Soler compile, vulgarise, avec un certain talent, mais ne dit rien au fond de bien original.

Ensuite, Onfray nous offre une révision du commandement « tu ne tueras point » qui, selon lui, ne concernerait que les membres de la tribu juive : les autres, on pourrait les massacrer comme bon nous semble…

Là encore, en parlant d’un texte ancien, le mot « juif » est bien mal venu et plein d’ambigüité.

Mais surtout, « tu ne tueras point » est une traduction discutable qu’il faudrait plutôt comprendre « tu ne commettras point de meurtre » ou « tu n’assassineras point », même sans savoir l’hébreu, il est facile de comprendre la différence entre « assassiner » et « tuer ».

On peut pratiquer la peine de mort, sans pour autant assassiner… nuance à la portée d’un philosophe.

Certes la Bible parle de condamnation à mort et décrit nombre de massacres, avant tout dans un but édifiant typique de son époque, mais cela ne veut nullement dire que c’est une question de Juifs ou pas (voir la fin du livre des Juges où l’on se massacre entre « frères », ou même l’épisode du veau d’or ou de Coré dans le Pentateuque).

Le judaïsme a certes développé une législation à deux vitesses entre citoyen et étranger, que l’on peut critiquer, mais comme tous les systèmes de l’époque, y compris grec, et qui inspire notre système de citoyenneté actuel.

L’accusation de restreindre l’interdit du meurtre aux seuls Juifs est grave et digne cette fois des pires rumeurs médiévales reprises au siècle dernier avec les conséquences que l’on sait : les Juifs solidaires entre eux empoisonnent les autres par haine du genre humain, et sont donc empoisonnables…

Puis Onfray nous fait verser une larme sur les Cananéens exterminés par « les juifs » (sic), grands massacreurs devant l’Eternel, contrairement aux très pacifiques Grecs…

Ici on touche au fond de l’absurde et de l’inexactitude, mais surtout à l’indécence pour ne pas dire l’abject.

Tout d’abord, en bon adepte de la critique biblique et de la rationalité, Onfray devrait savoir que le massacre des Cananéens n’est qu’une pure légende contredite par l’archéologie et le texte biblique lui-même.

Il devrait savoir également, grâce à la même critique universitaire qu’il invoquait pour démolir l’ancienneté biblique, que les Hébreux sont eux-mêmes des Cananéens, même langue, mêmes divinités, dont le fameux El, sévère Dieu supérieur les conduisant à la monolâtrie, avant l’étape suivante…

Que les terribles passages de massacres du livre de Josué ou ailleurs dans la Bible, choquent notre sensibilité humaniste, rien de plus normal et de plus légitime.

Mais que cela fasse du judaïsme et du monothéisme en général le terreau obligatoire de l’extrémisme et l’inventeur du génocide, c’est vraiment tenir un raisonnement très superficiel et étaler ses préjugés au grand jour.

Jean Soler oppose les Grecs épris de paix aux Juifs belliqueux…

Faut-il rouvrir les classiques helléniques pour se remémorer les guerres entre cités, enlèvements, massacres et viols ?

Faut-il rappeler les interminables luttes entre Sparte et Athènes et la politique hégémonique de cette dernière dont la cruauté envers les vaincus frappa Aristophane ou Xénophon ?

Onfray ne sait-il pas la vantardise sanguinaire des Anciens, qui agissaient d’ailleurs moins qu’ils n’écrivaient, alors que les modernes font l’inverse…

Cette vantardise et ce goût pour le sang versé sont communs à toute la littérature antique et aux bas reliefs, de la lointaine Mésopotamie jusqu’aux Romains, en passant par les Égyptiens, les Grecs, les Hébreux et bien d’autres.

Mais l’athéisme occidental, dont Onfray se veut le porte drapeau, après ses dizaines de millions de victimes au nom d’une rationalité nationale parfaitement athée, massacrées comme jamais on ne le vit auparavant dans l’histoire humaine, n’est pas si bien placé que cela pour donner des leçons au reste du monde ou dresser un doigt accusateur contre le monothéisme.

Il est un fait que la Bible relève et cherche à résoudre dès ses premières lignes : l’être humain tue son prochain et a beaucoup de mal à s’arracher à ce rôle de Caïn et au cercle vicieux de la violence.

L’accusation biblique, contrairement à ce que pense Onfray, est universelle et n’épargne personne, ni les Juifs, ni les Grecs, ni les hommes, ni les femmes… car s’il est un sujet de prédilection dans la Bible, ce n’est pas Dieu, mais bien l’humain dans son humanité la plus prosaïque, avec tous ses défauts exposés au grand jour et sous toutes les facettes possibles. Aucune figure biblique n’échappe à la critique.

Dans l’article d’Onfray, vient ensuite un parallèle doctrinal entre nazisme et judaïsme…

On laisse à l’auteur la responsabilité de ses comparaisons d’un goût exquis. On ne relèvera que l’erreur historique :

« les soldats du Reich allemand ne portaient pas par hasard un ceinturon sur la boucle duquel on pouvait lire : Dieu avec nous ».

Or Onfray devrait savoir que ce ceinturon est très antérieur au régime nazi. Si c’est là la seule preuve de la ferveur monothéiste d’Hitler… avec quelques autres déclarations du Führer sur le « Tout-puissant », c’est un peu court.

On pourrait opposer à ce grand admirateur de la culture polythéiste qu’est Michel Onfray, que s’il y a peut-être une ferveur religieuse dans le nazisme, ce serait plutôt sous la forme d’un retour aux bonnes vieilles valeurs du paganisme germanique, le culte du corps et des forces de la terre.

Tout ce que le judaïsme déteste…

Impossible me direz-vous, un païen, d’après Onfray, est forcément un homme de tolérance et un pacifiste, il suffit de regarder l’histoire glorieuse des empires de l’Antiquité pour s’en convaincre. Jean Soler, que l’on ne saurait bien sûr soupçonner d’antisémitisme, (impensable chez un esprit de cette trempe !), aime certainement beaucoup les Juifs (il fut diplomate en Israël, il doit en garder quelques nostalgies et mêmes des amis) mais déteste profondément le judaïsme, la culture juive et tous les monothéismes.

Il n’aime pas non plus la « singularité » de la Shoa, « efforts désespérés à tout prix, jusque dans le pire malheur, pour accréditer l’élection par Dieu du peuple juif ».

Si je comprends bien, les Juifs exploiteraient cyniquement la Shoa pour remettre en selle leur élection divine !

Faisons plaisir à Soler et Onfray.

Admettons que la Shoa ne soit qu’un massacre parmi d’autres, rien que le juste retour de bâton après le précédent de Josué.

Admettons qu’il n’y ait rien de singulier à aller chercher aux quatre coins de l’Europe, des vieillards, des femmes et des enfants dans le seul but de les éliminer.

Admettons que tout cela soit un malheur normal et qu’il n’y ait pas lieu de faire de ce détail de l’Histoire, une singularité.

Admettons également que l’Histoire juive – ses 2500 ans de diaspora, sa renaissance étatique et linguistique dans l’Etat d’Israël moderne – soit des plus banales.

Admettons que la Bible soit un bien mauvais bouquin.

Concluons une bonne fois pour toutes que ces gens-là nous ont assez cassé les pieds et qu’il est temps pour l’Occident d’en sortir !

Alors allons au bout de la logique d’Onfray : brûlons la Bible, Freud et quelques autres pour revenir exclusivement à Platon et Epicure !…

Culture quand tu nous tiens !

Je ne connais pas les comptes que Jean Soler a à régler à travers ses
« découvertes » et ses « combats héroïques » contre l’infâme.

Je ne sais pas quels comptes Michel Onfray cherche à régler en montant au créneau pour promouvoir Soler l’incompris.

Je sais seulement qu’en écoutant les conférences d’Onfray sur Freud, passé l’intérêt premier, j’ai ressenti un malaise dans ce besoin de tirer systématiquement sur le vieux docteur et « son goût immodéré pour l’argent »…

En lisant l’article sur Soler, je ressens le même malaise, avec ici un indicateur troublant (lapsus de notre philosophe anti-freudien ?) : l’emploi quasi systématique dans cet article du terme « juif » alors qu’il est historiquement inapproprié et que les Juifs ne sont pas les seuls monothéistes, loin s’en faut (si en plus ils en sont toujours à la monolâtrie, qu’on les laisse alors tranquilles ces primitifs).

Mais je ressens un plus grand malaise encore de voir un journal aussi sérieux que Le Point laisser passer des allégations aussi médiocres et mal à propos, au point de se demander si on lit du Onfray ou un avatar d’une médiocre littérature antijuive qu’on croyait dépassée, le tout dans un climat français où assassiner un Juif à bout portant ou le tabasser est devenu chose possible.

Je n’ai absolument rien contre la critique des excès religieux, au contraire !

En bon disciple de Moïse, je trouve salutaire de casser les tables sacrées et les idoles… En bon Juif je n’ai pas peur de l’autodérision.

Comme chacun, je suis effrayé par l’éveil d’une religiosité extrémiste et bornée, y compris chez certains Juifs, qu’il est salutaire de critiquer et d’analyser.

Mais il s’agit dans cet article du «Point» d’un lamentable et malsain jeu de massacre qui manque sa cible et discrédite profondément son auteur.

Yeshaya Dalsace/ La Règle du Jeu.Org Article original

Mr Dalsace est le rabbin de la communauté DorVador Paris 20e.

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question01

Votre dossier est fort intéressant et convaincant.Ce qu’écrit cet idéologue fantaisiste est affligeant pour ne pas dire davantage.Bien des auteurs modernes ont « disséqué » les religions dites monothéistes.Je pense à Pierre Bayle qui fut un peu le pionnier en la matière,je pense à Leibnitz,à Voltaire bien sûr.Ces auteurs ne manquent pas d’intérêt en ne cédant jamais aux raccourcis simplificateurs,aux carricatures obscurantistes qu’ils reprochaient précisément à leurs adversaires.Voltaire,même s’il put céder à la tentation de la carricature,déploya son énergie contre l' »infâme » c’est-à-dire contre le sectaire,l’intolérant,l’intégriste dirions-nous aujourd’hui.Ce qui est attérant c’est la complaisance de nombre de décideurs,de responsables divers pour les ignorants de première ou deuxième classe.Votre dossier donne à connaître,à savoir et mériterait,de ce fait,d’être diffusé plus largement.
Il me semble,à première vue,qu’Onfray procède un peu comme les intégristes en réalité c’est-à-dire qu’il confond deux plans:le plan religieux et le plan politique,à dessein bien entendu jusqu’à l’absurdité complète,jusqu’à renverser l’Histoire.Le peuple juif est le peuple criminel conformément à toute son histoire.Il est inutile d’aller plus loin:les pires antisémites ne cessent de rabacher cette odieuse accusation depuis qu’ils existent.Hitler a essayé d’exaucer leurs voeux avec les résultats que l’on sait.
Pourquoi Michel Onfray en vient à un tel reniement de l’éthique intellectuelle?Parce que son travail ne vaut pas grand chose:hypothèses erronées,démonstrations d’une grande faiblesse,bibliographie très lacunaire,absence de fil conducteur valable,déductions faites à la va-vite,rapprochements hasardeux….etc.Le résultat est pitoyable et probablement assez dangereux.

dado53

L’avantage avec Onfray c’est que c’est un mondain qui aime se montrer un peu partout y compris dans des rencontres philosophico-culinaires en province, ce qui donne sa juste dimension de penseur à ce scribouillard poseur…. L’avantage donc c’est qu’on peut facilement lui dire son fait en public, lui coller une bonne baffe ou l’entartrer, c’est ce qu’il mérite… Qui commence?! … Soyez attentif, il ne passera surement pas loin de chez vous. C’est dommage, il était pas loin de chez moi dans l’Orne quelques temps avant de pondre sa chiasse… Donc, suivez son agenda, signalez sa présence sur ce site et organisons nous pour lui en coller une bonne à son prochain passage mais seuls les premiers seront servis et pas plus de deux coups de pied au cul par participants!
Dado

Jean

Tout à fait, l’Objective

Objective

Je n’ai pas lu tout l’article, beaucoup trop long. Une seule citation m’a interpellée. Que le but du peuple juif a toutjours été de » dominer « les autres. Qu’a-t-il fait pour cela? A t-il imposé sa foi par la force? S’est-il multiplié dans le temps et l’espace comme l’islam et le christianisme? Pas du tout, il n’a fait que s’affaiblir en s’assimilant. Et si la minorité restante domine, c’est par l’esprit… On n’y peut rien. N’en déplaise à M.Onfray

L'archeologue

Ce type est malheureusement un parmi trop de supposes intellectuels mediatiques et mediatises. Nous avons tous des raisons d’etre ONFRAYÉS par ce phenomene qui n’augure rien de bon ni pour le Juifs bien sur, mais ni pour la France et l’Europe egalement. Comme les hommes politiques ne sont pas d’une meilleure qualite, la soi-disante crise pourrait devenir la prochaine monstruosite du cycle paix-guerres que l’obsession de l’aspect financier de la politique ne permettra pas d’enrayer mais plutot meme la nourrira-t-elle.
Hein que c’est onfrayant?

Jean

« ce que je peux dire de montaigne c’est qu’il etait toute HONNETETE a l’inverse de ces personnages mediocres a qui nous faisons beaucoup trop d’honneur en parlant d’eux. » D’ Ganiah.

Inutile de mettre des majuscules sur un mot , comme pour lui donner un caractère absolu , total , pour en rajouter car Montaigne tout descendant de Marrane qu’il fût , de par sa mère ,ne remit pas les pieds dans cette ville de Bordeaux quand il apprit qu’elle était dévastée par la peste , alors qu’il n’en était pas moins le…maire.. C’était au cours de l’été 1585 . Inutile d’ajouter que les antisémites se frottèrent les mains de cette désertion pour moi amorale ,pleutre irresponsable pour ne pas dire égoïste

Sergio , j’ai parfaitement compris le sens , plutôt philo-judaïque ou philosémite de votre propos bien juste et bien clair pourtant .

Qu’on n’aille pas dire d’autre part que Finkelkraut serait philosophe parce qu’il enseigne à Polytechnique. Je n’ai rien contre ce sympathique monsieur , en butte au demeurant à un cancer , monsieur qui certes n’a pas sa langue dans la poche contre l’islamisme assassin mais un vrai philosophe juif , immunisé contre l’université catho-marxiste française, n’aurait pas défendu Heidegger comme il l’a fait . D’ailleurs sa formation , il est capétien de Français , n’est pas celle de philosophe .C’est un littéraire , qui manie la langue avec brio , aborde avec talent et belle voix des problèmes sociétaux divers (Islam en France , la séduction ,la laïcité ,les charges de la démocratie etc…);c’est un penseur très pédagogue , plaisant mais , pour moi , ce n’est pas un philosophe même si Onfray est un prof du populaire ,efficace à sa manière mais quelconque . D’ailleurs aucun des deux n’a créé le moindre concept philosophique à l’instar des chercheurs scientifiques qui , eux , triment dans leur modélisation mathématique , biologique ou autre à la recherche d’un vrai bien universel, incontestable ou presque

Jean

D’accord sur ce point avec Rachel

Michel Onfray est un adepte de Nietzsche , fils de pasteur protestant qui passa sa vie à saper les fondements du Christianisme et de l’un de ses fondements , Le Judaisme .Sa déconfiture amoureuse avec Lou Salomé se combina , si j’ose dire , avec sa maladie vénérienne , la syphilis et accrut son acrimonie .

Anti religieux radical, comme Voltaire , Nietzsche se plaça tout seul la buche qui l’empêcha de voir la supériorité de ces deux religions , Judaïsme et Christianisme , qui certes sortaient du Moyen Age , avec l’Islam violent (ce que fit pourtant Voltaire ) et le Bouddhisme , panthéiste , fondamentalement matérialiste et a humaniste.

Onfray n’inventera jamais , médiocre comme il l’est , quelque chose de l’ordre du fil à couper le beurre . Quand de nombreux philosophes , penseurs , artistes eurent tout dit ou à peu près sur Nietzsche, auteur négligé en Allemagne , quand le philosophe nazi S.A. ( à cet égard voir impérativement Victor Farias ) Martin Heidegger eut systématisé une pensée éclatée , négative, récriminatrice , celle d’un être qui ne pensait pas mais souffrait , cette pensée de Nietzsche, après Hermann Cohen , Emmanuel Lévinas , après Jacob Gordin , tous ces Kantiens qui nous sont proches et leurs pensées juives lumineuses , elles, voila que cet Onfray, minable prof de philo de cette bonne université française, chrétienne jusqu’au trognon , ramène sa fraise , histoire de gagner quelques sous en librairie et de faire connaître sa vulgaire et adipeuse pensée , anarchiste bien sûr .

Certes , lors des dernières élections , il a pourfendu le laideron politique Mélenchon , défendu un peu Israël; mais s’il a un combat majeur à mener , en tant que vrai libertaire c’est contre l’islam , qui monte monte, qui monte …. la bébête .., qu’il doit le mener .

Il est adepte aussi de Spinoza ,descendant de Marranes , Spinoza à la pensée , oh combien inachevée (parti à 45 ans) lequel dans son Traité théologico-politique causa un grand tort au Judaïsme et aux présupposés monothéistes- philosophiques qui lui sont liés

Armand Maruani

Les négationistes ont trouvé leur bouffon . Onfray est comme les girouettes :  » dans le vent  » .

Rachel

Antisémitisme ? Onfray en a dit autant et pire sur le christianisme. A mon sens, il s’agit plutôt de préjugés intellectuels à l’endroit des religions monothéistes en général. Dommage, car il possède des dons pédagogiques indéniables du moment qu’il parle de courants philosophiques qui lui agréent.

d'ganiah

que tu le veuilles ou non sergio, nous sommes en effet  » le peuple elu  » puisque c’est a nous que D’ dicta SA LOI et le peuple n’a pas demande son reste en entendant SA VOIX dans le sinai, ce petit peuple compris qu’il allait vivre un destin hors du commun des mortels……. apres tous les massacres pour nous faire disparaitre, malgre tout ce que  » le peuple elu  » lol. a pu SUBIR, nous sommes encore la ! BARU’H HASHEM ! et nous n’avons toujours pas l’intention de changer quoi que ce soit a LA TORAH ! qu’ils le veuillent ou non, les onfray, les solers, sand, goldstone et autres mauvais coucheurs et jaloux de toutes sortes, nous sommes toujours aussi fortement attaches a ce MERVEILLEUX CADEAU que HASHEM nous offrit dans le sinai…

donc, sergio, si tu ne comprends pas  » l’humour « , renseigne-toi avant de t’emballer car, nous sommes bien le peuple elu, choisi par D’ pour etre…….. OR LA-GOYIM !!! si tu comprends l’hebreu je vais a nouveau te faire bondir encore plus ! autrement, essaie d’en obtenir la traduction ce qui ne t’empechera toujours pas de bondir lorsque l’on t’aura explique ce que cela veut dire…….. lol.

shalom,

Yann Martin-Ruffier

Les choses sont peut être parfois très simples : Onfray ne parle pas des choses en direct mais par le biais d’un filtre. Il n’est pas germanophile, donc passe par des traductions. C’est ainsi qu’il a commis un livre sur Freud, qui relève du comique.
Sans humilité le savoir ne vaut rien, celui qui sait explique et ne juge pas, et encore ne peut-il que défendre son point de vue, en pensant que l’autre peut avoir une idée meilleure que la sienne, un savoir plus pertinent.
Alors, le mythe Onfray, revanche sur une vie médiocre ne doit pas nous préoccuper.
Souvenons nous toujours : « Quand le Saint Unique (béni soit-il) fut sur le point de créer le premier homme, il prévit que le bon et le méchant en descendrait également » (A Cohen) le Talmud. Freud et Nietzche furent écrits pour que les hommes en retirent le meilleur comme le pire.
Pour ma part un Docteur en Philosophie qui enseigne dans un lycée technique doit engranger un belle dose de frustration, je préfère et de loin, Alain Finkielkraut, qui lui enseigne à Polytechnique,
autre niveau,
autre destin,
autre qualité…
Mais j’ai toujours préféré l’original à la copie…Les joutes oratoires au foot…

Derekhkatan

Entièrement d’accord avec vous. Cela me fait penser à cette expression  » La science, c’est comme la chmaltz, moins on en a plus on l’étale ». C’est exactement ce qu’il fait.

bernard

Je ne comprends pas qu’on écrive aussi longuement sur ce genre d’individu!
Sa principale caractéristique est d’être admiratif de LUI, content de LUI.
Le monde est composé de 2 groupes: LUI et les autres.
Quant à l’auteur de l’article: il ne me semble pas plus intéressant.
JD Forum ferait bien de ne pas nous faire perdre du temps à lire ces âneries

méfaresh01

Je vais donc vous produire un calembour qui vole aussi haut que la « philosophie » à 2€ 50 de cet abruti aussi ignare et gonflé d ‘orgueil qu’antisémite…..

« Quand on écrit des textes aussi nuls, y’ des jours où on f’rait mieux de se taire!!! »

Ca ne vole pas haut ??? D »accord !! Mais c’est à la même hauteur que les affirmations débiles de ce lamentable individu………………………

Patrice

Je suis Chrétien et un lecteur assidu de la Bible dans son entier.

Je ne comprends pas que l’on puisse remettre en cause et relativiser certains passages de la Bible notamment la conquête de Canaan. Ces peuples étaient abominables (Enfants offerts en sacrifices, incestes, zoophilie, …) la liste est longue. Pourtant le Dieu d’Israël à fait grâce à Rahab, à tous les habitants de la ville de Gabaon qui pourtant ont conclus une alliance avec Israël sur la base du mensonge, Israël l’a même délivré d’une extermination certaine et parce qu’ Israël s’est peu à peu confondu avec les nations qu’il devait exterminées, une faible partie du pays a été conquise.

Dieu a aussi exterminé les villes de Sodome et de Gomorrhe à cause des mêmes péchés mais sur les instances de Lot, Il a épargné la ville de Tsoar.

Israël lui-même ds le désert a subit, à de multiples reprises, la sévérité de son Dieu. Beaucoup d’étrangers ont accompagnés Israël dans le désert et Dieu a recommandé plusieurs fois à Israël de les aimés et de ne pas les léser.
Oui Dieu est vivant, le vase dira t-il au potier pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
Ce qui a motivé l’intervention de Dieu c’est l’ampleur du péché.

L’apôtre Paul nous dit que ces choses ont été écrites pour nous servir d’exemple afin que nous ne péchions pas comme eux »
La Bible prévoit un jour terrible de jugement, si je considère l’évolution des moeurs d’aujourd’hui cela ne m’étonne pas!

Mais depuis la genèse en passant par tous les prophètes (plus de 300 prophéties), le Dieu Saint a promis la venue d’un Sauveur qui manifesterai à la fois Sa sainteté et Son amour qui scellerai avec les hommes une nouvelle alliance non sur la base de la loi mais sur la grâce.
Ce Sauveur expirerai lui-même nos péchés (Esaie 53). Je suis entré ds cette alliance, me reconnaissant coupable devant Dieu à cause de mes péchés et méritant une juste séparation de Lui, c’est à dire la mort éternelle. Je Lui ai rendu grâce d’être venu expier mes péchés en Son Fils Jésus sur la croix et Il m’a pardonné.

Andrebenh

merci de me donner la parole « par l’écriture ».

– depuis que Sarkozy ministre de l’intérieur, a mis en place ce qu’il appelait « l’islam de France  » et qui est
devenu avec les années « la France islamisée » la communauté juive est devenu une minorité alors que la
France est une société « Judéo-Chrétienne » ce qu’il faudrait rappeler souvent – et que les citoyens Français
de confession juive, dont je suis, ont servi la France depuis 1870 , pour un certain nombre vivant alors en
Àlgérie – Je passe sur le rôle des Français d’Algérie depuis la 1ère guerre mondiale .
– Le Crif est responsable de cette nouvelle définition de la Communauté Juive , il est vrai qu’il était dirigé
par des hommes venant des pays de l’Est qui n’ont pas toujours signé leur élévation à la nationalité Fran
çaise par le sang versé – hélas ….
– Aujourd’hui, reconnaissons que le pendant de tous ces évènements que nous vivons, fait que la commu-
nauté s’identifie bien plus avec Israel et que le mouvement qu’elle tente avec sa communauté locale ou
de quartier se fait qu’à l’occasion des fêtes . Je parle de la majorité des juifs que nous sommes et qui
arrivent à la synagogue – le jour de kippour – à pieds, mais depuis le véhicule automobile garée dans une
rue voisine … c’est cela la réalité de notre communauté – Mais même la Communauté structurée a changé
est-ce que nous ne recevons pas des personnalités locales le jour de Kippour à l’approche de la néhila –
à un moment où la tension spirituelle est au plus haut – d’autant que la plupart de ces personnalités sont
accompagnées de représentant communautaires qui sont arrivées  » avec élégance » en voiture le jour de
kippour – et nos rabbins se taisent – Ne sont ils pas déjà un peu assimilés ou bien se taisent-!ls dans la
`crainte de perdre leur emploi ? c’est une question .
– pour revenir au CRIF il faudrait que cette instance, comme les autres soient complètement revisitées et
que de nouvelles générations prennent la direction et pas seulement – Il faut éviter les cumuls de mandats
et ne pas prendre comme exemple le Président du Consistoire – Question directe : M. Le Président, pour
aller plus vite, pourriez me dire où vous n’avez pas des fonctions de Président . Ceci ne diminue pas les
qualités de l’homme , mais il y a d’autres volontés chez les moins de 50 ans . Il ne faut plus que nos diri
geants se rendant à l’Elysée pour manifester la colère …et pour calmer la colère de celles et ceux qu’ils
représentent puissent repartir seulement avec des promesses de légion d’honneur pour calmer l’appétit
d’honneurs – Ce sont des réalités que j’énonce ici – quant au repas du crif … qui sert il ? la communauté
où les personnalités élues qui se battent au portillon ? et combien cela coute – pour servir seulement
la critique de ceux qUI NOUS AIMENT PAS ET COMME VOUS LE SAVEZ, ILS SONT TRRÈS NOMBREUX .
– je pense qu’il faudrait refonder la Communauté juive de France – je pense que les Grands Rabbins de
région ne soient plus imposés par le Rabbinat de France mais que leur nomination se fasse par audition
avec les responsables des communautés des régions pour lesquelles ils postulent – Il faut décentraliser.
Nos jeunes ne comprennent pas le fonctionnement de la Communauté juiive de France – vous avez des enfants, des petits enfants, il faut les interroger pour savoir ce qu’il conviendrait de faire pour corriger
l’existant . le monde bouge , change, et nous restons attachés à des institutions qui datent sérieusement et dirigées pour l’essentiel par des dirigents méritants certes mais usés.
JE SAIS QU IL EST TOUJOURS DIFFICILE DE QUITTER L ESTRADE VOLONTAIREMENT .alors que
l’on vous a invité à y monter …….. Chalom

Henricanan

LE BUCHER DES VANITES

Le procédé n’a pas perdu une ride. Faute de pouvoir s’auto célébrer, on trouve un autre soi-même, une ombre silencieuse pour tenter d’occuper l’Olympe et se faire voir du bon peuple des illettrés; Succès garanti sur facture. La démagogie n’est pas près de mourir..

Ainsi, on fraie avec Soler, Alain Soler, besogneux tâcheron qui voudrait faire de son isolement universitaire une tribune imprécatrice. On fraie avec lui pour mieux se grandir, croit-on. Défendre la veuve intellectuelle et l’orphelin de diplôme, qui a survécu à toutes les « avanies » de ceux qui ne veulent pas de lui comme pair, ca vous pose un persécuté avec bonus victimaire. Et devinez pourquoi on le persécute, cet Alain qui voudrait prendre la place de son illustre homonyme ? Parce que lui a « trouvé ». Il détient la clef du trésor, il a farfouillé dans la caverne d’Ali Baba sans rien connaître à l’or.
Donc, célébrer ce vrac intellectuel c’est se poser en Saint-Georges de la pensée, terrassant le dragon biblique. Etre convaincu du bien-fondé de cet à-peu-près scolaire c’est le faire sien.
Onfray a –enfin !- trouvé le vengeur masqué de ses propres limites. Lui, le philosophe labellisé, n’hésite pas à se mettre en « péril » pour faire monter en première ligne ce scribouillard du monothéisme. Voyez comme il est brave ! Jugez comme il est désintéressé !

Et pourquoi faire au fond, si ce n’est pour nous proposer une nième version d’une thèse sournoise et éculée ? Tous les monothéismes, donc enfants plus ou moins doués du judaïsme, souffrent de la même maladie infantile. Celle du second-premier et du troisième-premier décrite par Daniel Sibony : dans son livre lumineux :« Les trois Monothéismes ».

Car Onfray, malgré son polythéisme braillard, ne vient pas de nulle part. Il a été formaté par la culture dominante chrétienne dont on reconnaît les stigmates dans les critères mêmes dont il use pour tenter de terrasser le judaïsme : Dieu violent Vs dieu d’amour » ; particularisme vs universalité, etc. En bon apôtre de ce parti-pris, se pose à lui la lancinante question de la primauté, depuis que la chrétienté a fini par reconnaître celle du judaïsme par la bouche de Jean-Paul II. Comment se prétendre universaliste, donc totalitaire, comme l’Islam, sans avoir été le premier de la classe dans la discipline « conscience universelle » ?

Son antijudaïsme, comme celui de Soler, vient avant de cette ablation du nombril. Le voici donc en théologien de la modernité néo barbare, celle qui veut chasser les servants du Temple pour mieux convaincre de sa destruction. Il croît pouvoir comme Paul de Tarse, reconstruire sur des ruines en maniant la truelle du vent ! Il est probable qu’il terminera comme un Torquemada sur le bûcher des vanités.

jankel

Ignorant catholique du judaïsme et paranoïaque anti institutionnel, Onfray souffre d’un Manque que seule la haine peut combler. Et pour ce faire, il utilise des poncifs anti religieux simplistes. Comme Soler qui semble ignorer la psychopatie humaine et la Violence Fondamentale dont le métabolisme le plus souvent raté est à l’origine du premier meurtre de Abel par son frère.
Sans le Monotheisme le monde baignerait donc dans l’éternel bonheur sans jalousies ni conflits ! C’est en plus vite dit, le refus de la Loi du Père. Loi qui est là justement pour nous rappeler notre défect et manque foncier et le refus de voir que notre violence, sans le Père, serait toujours présente mais incontrôlable totalement….Cette perlaboration est insupportable aux Pervers et aux Paranoïaques mégalomanes soucieux de Se Créer soi-même ‘Auto-génération psychique); et c’est LA raison de la haine du Judaisme-Loi-du-Père. C’est aussi pour cela, que cette haine est éternelle, pour autant que des mutations magistrales ne prennent une meilleure direction du cerveau malade des Homo Sapiens…

Eliyahoo

Pardon de vous corriger cher rédacteur, mais la Thora ne met pas en place un régime à deux vitesses entre l’hébreu et l’étranger. Nous juifs sommes les héritiers du premier peuple au monde qui a reçu de D. par le biais de notre prophète Isaïe l’interdiction de faire des discriminations. En effet il est écrit :

« Tu ne feras pas de faux jugements entre l’hébreu et l’étranger venu résider parmi vous ».

C’est le premier principe de non discrimination entre le national et l’étranger dans l’histoire de l’humanité et un profond désir de justice de notre magnifique créateur du monde. Vous remarquerez la qualité de l’expression et la propreté du langage « l’étranger venu résider parmi vous », ce n’est ni méprisant, ni hostile, au contraire c’est très ouvert, contrairement à ce qu’étaient tous les autres peuples et que sont encore beaucoup aujourd’hui. Autrement dit, c’est là encore la preuve que le peuple hébreu n’était pas fermé à l’étranger et qu’il pouvait venir s’installer librement parmi nous à condition de se soumettre à certaines règles auxquelles nous étions nous même soumis. De plus l’étranger n’avait pas l’obligation de pratiquer nos rites, il était libre de se convertir ou non et cela devait venir de sa propre initiative, il ne subissait donc aucune pression. La seule limite c’est qu’il ne devait pas pratiquer l’idolâtrie, tuer, voler, etc. L’interdiction de se marier avec un non-hébreu résulte de l’obligation de prendre comme conjoint une femme ou un homme de la maison d’Abraham. C’est une restriction surtout pour les hébreux et n’a rien de raciste dans le sens qu’on n’a pas le droit d’haïr son prochain qu’il soit juif ou non, hébreu ou autre. Cette restriction a surtout permis de préserver notre culture et donc la diversité.

Quant à nos détracteurs, vous avez bien raison, ils n’apportent rien de nouveaux depuis nimrod, pharaon, amalek, bilam, korah, haman, l’église, les tsars, voltaire, wagner, hitler, céline, dieudonné, onfray et bien d’autres jaloux, ils ne sont pas là pour la vérité, mais pour une gloire éphémère qu’ils n’auront jamais …

sergio17

peuple élu?

mais n’importe  qui  a toujours pu se convertir au judaisme et en faire partie de ce « peuple élu »,

l’arrière arrière grand mère du roi david, l’auteur des psaumes,  était une moabite convertie

mariages religieux?

il me semble que si pour se marier à la synagogue, il faut d’abord où être de confession juive, ou s’y convertir,
c’est la même chose pour se marier à l’église, ou à la mosquée

un chrétien ou un athée peut t’il convoler devant un imam ou un prêtre?

y’a que ce qui se passe chez les juifs qui interpelle onfray, qui, contrairement à Freud, dont l’oeuvre semble le contrarier, n’a jamais guéri personne.

d'ganiah

encore un qui vient de decouvrir, tout juste peut-etre, ses origines avec  » le peuple elu  » ?

lorsque l’on croise un  » antisemite « , tout d’abord, il se defendra de l’etre avec beaucoup trop de vehemence et ensuite,
je ne saurais trop conseiller de chercher le ou les  » juifs  » de ces personnes car, l’antisemite n’est qu’une vieille rancune envers un ou une ( juif(ve)…. qui eut l’indelicatesse de  » l’etre  » et de les entrainer dans leurs galeres…….. bien souvent les meres et les peres…. et qui occasionnait un mal-etre a ces pauvres etres.

<< Jean Soler, né le 14 janvier 1933 à Arles-sur-Tech est un historien et philosophe des monothéismes français. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Soler Après une carrière de diplomate culturel qui l’a conduit pendant huit ans en Israël, il s’est consacré à la rédaction d’ouvrages qui bouleversent notre connaissance de la Bible, déchiffrent les origines de la croyance en un Dieu unique et expliquent pourquoi le monothéisme incline à la violence. >>

pour faire plus court, voici le portrait typique de 2 pauvres personnes qui refutent l’evidence qui a du leur eclater a la figure comme un knock out. ca a du leur faire drolement mal si bien que dans la biographie de soler, les parents n’apparaissent pas, donc, j’en deduirais qu’il fut un enfant juif cache dans une famille et que ses parents biologiques……… etc. etc. il dit bien des monstruosites sur MON JUDAISME donc, il m’octroie aussi le droit de dire que lui et son copain onfray, ne gagnent pas a etre connus.

lorsque l’on fait abstractions de ses origines en ne donnant meme pas de references sur ses propres parents, meme wikipedia n’en parle pas, pour soler, il est ne PAR LUI-MEME ! deja imbu de sa personne quant a onfray, :  » Né d’un père ouvrier agricole et d’une mère femme de ménage, Michel Onfray est « pris en charge » de 10 ans à 14 ans dans un pensionnat catholique « … http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Onfray

pour onfray, il est possible qu’il fut le resultat de  » l’accident  » subit par la mere qui aurait travaille en tant que femme de menage dans une famille juive et, et, et arriva ce qui devait arriver…..
il y a un nombre inoui de ces  » constats d’accidents « .

ces gars-la ne sont pas frequentables car au lieu de faire subir a leur public, leurs elucubrations ils auraient mieux fait de  » consulter  » ca leur aurait apporte une bien meilleure vision du monde.

et a nous, si possible, d’eviter de leur faire de la PUB. en parlant d’eux car AUJOURD’HUI, C’EST EN DISANT UN MAXIMUM DE MAL SUR LE PEUPLE DU LIVRE QUE LES NULS S’EMPLISSENT LES POCHES, pour n’en citer qu’un  » charles anderlun.  » et ils peuvent deverser tout leur venin, comme l’on dit :

<< les chiens aboient, la caravane passe........... >> lol.

n’oubliez pas non plus ces  » juifs utiles « , qui n’ont de juif que le nom……. comme  » shlomo sand  » par exemple…. et tant d’autres !

je n’ai jamais pu lire dans leur integralite les  » grandes oeuvres  » de ceux qui se nomment pompeusement  » philosophes  » contemporains car bien souvent leurs ecrits sont des : analyses sur eux-memes, tellement tarabiscotees et tellement contradictoires d’un paragraphe a un autre et surtout, tellement ennuyeux…..

je prefere de loin, frequenter ces penseurs qui EUX ! avaient beaucoup plus a dire que ces petits scribouillards d’aujourd’hui.

pour n’en citer que deux ! :
– « Parce que c’était lui parce que c’était moi » …… Il est difficile de parler de Montaigne sans évoquer son amitié légendaire avec La Boétie, ……

Racines juives de l’Europe

https://sites.google.com/site/racinesjuiveseurope/montaigne1

ce que je peux dire de montaigne c’est qu’il etait toute HONNETETE a l’inverse de ces personnages mediocres a qui nous faisons beaucoup trop d’honneur en parlant d’eux.

qu’avons-nous a faire de ce qu’ils peuvent penser sur le  » monotheisme  » ? l’auteur de l’article s’est trompe, ca n’est pas  » la haine du monotheisme  » mais c’est assurement,  » la haine du judaisme  » !

et pour le dire dans les formes gracieuses, :  » on s’en bat l’oeil  » de ces….. toquarts.

–  » Le tocard peut prendre différents visages : …….du bellâtre……. à l’artiste maudit qui se voit déjà roi du monde, il peut être tapis n’importe où…  » voici le site qui se propose de nous proteger de cette espece en voix de SURproduction malheureusement… lol.

http://teemix.aufeminin.com/mag/love/d5265.html

http://www.youtube.com/watch?v=gCnfamPrXtY

et pour finir bien, j’adresse ces lignes a tous les ignares de la terre,

<< vous n'etes pas bons a rien, vous etes mauvais en tout ! >>

Le schpountz (Marcel Pagnol – 1948)
– Tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout.

Armand Maruani

Voilà un individu imbuvable qui passe son temps à étaler sa science . N’ayant plus rien à nous dire il invente sa propre philosophie , la plus facile : celle qui touche la partie  » grise  » d’une certaine clientèle , toujours réceptive au langage de la négation et de la haine . Napoléon lui aurait dit :  » Vous êtes de la m… dans un bas de soie  » . Encore un qui passera par les poubelles nauséabondes de l’Histoire .