L’Europe qui prétend être le phare du monde, est en lambeaux.

L’Allemagne (PIB = 4 256,54 Md de $) première puissance européenne a perdu M. MERKEL et avec elle la stabilité politique et un cap. Le chancelier Scholz a du mal à fédérer derrière lui.

Le Royaume-Uni (PIB = 3 376,00Md de $) est « out » avec un Premier ministre démissionnaire.

La France (PIB = 2 936,70Md de $) n’a pas de majorité de gouvernement avec un président rejeté par les français.

L’Italie (PIB = 2 058,33 Md de $) pays en voie de perdition  avec le départ de Mario Draghi.

L’Espagne (PIB =1 435,56Md de $), ultra-endettée n’est pas dans une meilleure situation.

Perdu dans le droit-de-l’hommisme, philosophant sur des concepts foireux, incapable de défendre ses intérêts, sa culture et son identité, elle se réveille du jour au lendemain avec un conflit majeur en plein cœur de son continent, sans être capable de se défendre après s’être bercée d’une paix facile. Elle a pensé acheter la paix, en ayant des échanges commerciaux avec ses ennemis (Russie et Chine) en se rendant tributaire d’eux, sur un bon nombre de sujets stratégiques majeurs. Tout cela démontre un niveau intellectuel médiocre, une incapacité à analyser le réel, une méconnaissance de l’histoire et surtout la réelle identité de ses interlocuteurs. L’Europe c’est l’union des prétentieux, qui perd son identité, son rang et dont la monnaie indique bien la direction de son avenir.

La fin de l’ère de Mario Draghi en Italie, un choc pour toute l’Europe.

Le premier ministre italien a annoncé sa démission. L’effondrement de sa coalition place le pays, mais aussi la zone euro et toute l’UE, dans une zone de fortes turbulences économiques et géopolitiques.

Le moment ne pouvait pas être pire pour l’Italie, pour la zone euro et pour l’Union européenne (UE) tout entière. Le désaveu infligé au premier ministre italien, Mario Draghi, au cours d’une folle journée au Parlement, mercredi 20 juillet, suivie par l’annonce de sa démission, jeudi, qui devrait logiquement aboutir à l’organisation de nouvelles élections, survient alors que les orages s’accumulent sur la Péninsule, au risque d’une inquiétante déstabilisation.
Le pays, affaibli par le Covid-19, plombé par sa dette impressionnante et ses taux d’emprunt prohibitifs, compte sur les quelque 200 milliards d’euros du plan d’urgence européen post-pandémie dont il est, avec l’Espagne, le premier bénéficiaire. Or le dirigeant italien, arrivé au pouvoir en février 2021, lui-même ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), était considéré à Bruxelles comme le garant d’un retour à la confiance par des réformes destinées à remettre sur les rails l’Italie, perçue comme le maillon faible de la zone euro.
L’effondrement de la coalition qui soutenait M. Draghi intervient à quelques heures d’annonces délicates de la BCE, qui cherche à limiter le décrochage des taux d’intérêt sur les dettes souveraines plombant l’exécutif italien, tout en cherchant à juguler l’inflation. La crise survient aussi alors que l’Italie, dont 40 % du gaz consommé est importé de Russie, subit les conséquences de la guerre en Ukraine sur ses approvisionnements en énergie.

Des formations au lourd passé

Cette « tempête parfaite » a été déclenchée par la défection de Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, de la Ligue, la formation d’extrême droite de Matteo Salvini, et de la formation antisystème Mouvement 5 étoiles (M5S), qui, mercredi, ont refusé de participer à un vote de confiance demandé par M. Draghi au Sénat. Ainsi a pris fin le paradoxe qui voulait que cohabite le Parlement le plus eurosceptique de l’histoire de l’Italie avec un président du conseil personnifiant le sauvetage de la zone euro après la crise financière de 2011, finalement appelé à la rescousse en Italie en 2021 pour sortir le pays de la crise du Covid-19.
Déstabilisante pour la zone euro, la crise politique italienne l’est aussi pour les Vingt-Sept, au moment même où ils mettent en œuvre l’innovation historique que constitue le plan de relance financé par une dette commune. La capacité de Mario Draghi à réformer l’Etat italien et à utiliser les fonds européens pour relancer l’économie était considérée, notamment à Berlin, comme un test du bien-fondé de cette solidarité européenne.
Sa démission, au moment où deux autres piliers de l’UE, le chancelier Scholz et le président Macron, sont affaiblis – le premier par les conséquences de l’agression russe en Ukraine, le second par la perte de sa majorité parlementaire –, représente un choc majeur pour la consolidation de l’Union, pour son leadership et pour sa cohésion sur la scène internationale.
L’éclatement de la coalition gouvernementale met à nu les tensions extrêmes que connaît l’Italie dans son rapport avec la Russie. Ayant imposé une ferme politique de sanctions à l’encontre de Moscou, Mario Draghi s’est heurté à la russophilie de ses alliés de circonstance, en particulier la Ligue et Forza Italia, et d’une partie du patronat.
On mesure le bouleversement géopolitique que constituerait le retour au pouvoir, à l’occasion de prochaines élections, en pleine inquiétude énergétique à l’approche de l’hiver, de ces formations au lourd passé de complaisance avec Vladimir Poutine. Aux Italiens proeuropéens de se mobiliser et à l’UE d’agir avec doigté pour éviter ce scénario de cauchemar.

En Italie, la droite et le Mouvement 5 étoiles font tomber Mario Draghi.

C’est un drame du pouvoir en plusieurs actes qui se joue depuis plusieurs jours à Rome. Depuis la démission de Mario Draghi il y a une semaine, refusée par le président de la République, Sergio Mattarella, qui lui demande alors de venir s’expliquer le 20 juillet devant le Parlement et exige qu’il sollicite un vote de confiance, l’Italie est suspendue à la question de savoir si le gouvernement Draghi va pouvoir continuer son travail jusqu’aux prochaines élections au printemps 2023. Ou si, confirmant sa démission, les Italiens seront appelés à des élections anticipées début octobre, sept mois plus tôt que prévu, alors que sept sur dix souhaitent que la législature aille à son terme.
L’inquiétude est telle qu’elle suscite des appels non seulement des chancelleries européennes, mais aussi de toute l’Italie. Y compris, pour la première fois dans l’histoire, de près de 2000 maires qui, toutes tendances confondues, demandent expressément à Mario Draghi de rester.
Alors qu’un accord semblait être trouvé, mercredi matin, entre les partis de la majorité pour le maintien du gouvernement Draghi, sans le Mouvement Cinq étoiles (M5S), responsable de la crise, la folle journée a été l’occasion d’un nouveau coup de théâtre : on attendait un ultimatum du M5S, or c’est le centre-droit qui, froissé par la dureté du discours du président du Conseil à son endroit, a posé ses conditions pour lui apporter son soutien. In fine, la droite et le M5S s’étant abstenus sur le vote en faveur du maintien du gouvernement, Mario Draghi est contraint de démissionner et doit se rendre pour cela jeudi matin au Quirinal.
Depuis cinq jours, Mario Draghi, qui, le 14 juillet, était déterminé à démissionner, guettait un « geste politique significatif » pour se laisser la possibilité de changer d’avis. Il voulait la confirmation qu’il était soutenu par une très large majorité, allant de la droite à la gauche. Et attendait un engagement formel des partis à poursuivre l’action lancée depuis 17 mois. Hormis le Parti démocrate (PD) et les centristes, alliés sans faille de Draghi, ni la Ligue et son allié Forza Italia ni le M5S n’avaient découvert leurs cartes mercredi matin. Chacun affirmant attendre encore le discours de Draghi au Sénat pour se prononcer.

«La volonté d’avancer ensemble s’est estompée»

Or c’est de la colère qui affleure mercredi dans la voix de Mario Draghi quand il s’adresse aux élus : il rappelle l’énorme travail fait depuis 17 mois. «Le mérite de ces résultats vous revient, grâce à votre volonté de mettre de côté vos différences et de travailler pour le bien du pays… L’Italie est forte quand elle sait être unie », déclare-t-il.
« Malheureusement, explique-t-il, au fil des mois, avec la distanciation des partis et leur division… la volonté d’avancer ensemble s’est estompée, et avec elle la capacité d’agir efficacement.» Il estime « qu’ignorer le refus de voter la confiance du M5S… reviendrait à ignorer le Parlement ». Or, ajoute-t-il pour mettre en garde la Ligue : « On ne peut le passer sous silence, car n’importe qui pourrait recommencer ».
Et Draghi choisit de ne taire aucun des sujets qui fâchent, désignant directement les responsables de la désunion : « Les réformes du Conseil supérieur de la magistrature, du cadastre et des concessions de plage ont montré un effilochage progressif de la majorité sur la modernisation du pays ». Autant de mesures qui ont fortement mis à mal le M5S et la ­Ligue. Il dénonce aussi leurs « tentatives visant à affaiblir le soutien du gouvernement à l’Ukraine, à affaiblir notre opposition au projet du président Poutine». Il rappelle enfin les exigences de la Ligue, dont « les appels à la poursuite de l’endettement se sont multipliés au moment même où la nécessité de veiller à la viabilité de la dette était la plus forte». Et pointe du doigt les incohérences du M5S : « Il n’est pas possible de dire que nous voulons la sécurité énergétique pour les Italiens et de protester en même temps contre cette infrastructure ». Bref, il n’épargne personne, sauf le Parti démocrate, qui, lui, n’a jamais mis sa confiance en doute. Et annonce la couleur : il entend faire toutes les réformes, y compris les plus impopulaires, comme la remise en cause des concessions balnéaires ou la libéralisation des taxis, contre lesquelles se bat la Ligue depuis plusieurs mois.
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Filouthai

Oui, enfin …. les dirigeants européens sont tout simplement mauvais (et je mets Merkel dans le sac) : ils n’écoutent pas les aspirations de leur peuple, ils ne cherchent pas à le protège, et ils prennent systématiquement des décisions stupides : invasion migratoire, soutien indéfectible à l’Uktaine, pays mafieux et corrompu, dirigé par un pantin, etc etc

franck

votre insistance pour défendre le dirigeant mafieux de Moscou est très étonnante et discrédite votre discours; apparemment vous préférez les dictateurs agressifs aux dirigeants démocratiquement élus; je vous recommande la lecture de l’ouvrage de la journaliste Anna Politkovskaïa. « Douloureuse Russie » qui vous fera comprendre ce qu’est un pays dirigé par une clique d’anciens du KGB et qui a fait de Staline son modèle ; Anna Politkovskaïa était très gênante et a été assassinée par le pouvoir russe ; les commanditaires de son meurtre n’ont (comme par hasard) jamais été identifiés