Madaya : le siège de Karbala des temps modernes, où les Chiites font périr de famine 40.000 civils syriens
On estime à 40,000 le nombre de civils syriens en train de mourir de faim dans la ville assiégée de Madaya. le convoi d’aide le plus récent a été refoulé sans atteindre la ville, et les partisans d’Assad ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos de nourriture afin narguer cruellement Madaya. Vice prend note du rôle très particulier joué par le Hezbollah, au cours de ce siège,alors que la revue Christian Science Monitor rapporte que le public libanais est très mal à l’aise du fait des tactiques d’organisation et d’exploitation de la famine, mises en oeuvre par le Hezbollah.
Au cours des six derniers mois, les combattants du Hezbollah ont aidé les troupes syriennes à organiser le siège de Madaya, à l’ouest de Damas et à moins de dix kilomètres de la frontière libanaise, en mettant sur pied des barrages routiers, des mines terrestres, afin d’encercle la population et l’empêcher de fuir.
Le Guardian a rapporté que les familles de Madaya, où le prix d’un kilo de riz se situe à plus de 250$, mangent des feuilles, des herbes et boivent de l’eau parfumée aux épices. Certains résidents ont aussi tué et mangé leurs animaux domestiques, en tentant de survivre à la famine.
Des photos envoyées par Tweets d’enfants mourant de faim, sur #Madaya sont extrêmement préoccupantes et suscitent le malaise. le Tweet du jour va au journaliste hollandais Remco Andersen.
« Les enfants meurent de faim à #Madaya à cause du siège mené par le Hezbollah. Le Hezbollah, les vaillants défenseurs des opprimés et les champions de la « Résistance ». »
La ville syrienne de Madaya est encerclée par l’armée de Bachar al Assad et ses alliés, à savoir le Hezbollah, depuis juillet 2015. L’aide a été bloquée depuis octobre 2015 et le civils piégés dans Madaya sont en train de mourir de faim.
Cette crise humanitaire a été tenue hors de portée de l’opinion publique jusqu’à la semaine dernière, lorsque des militants de la ville encerclée ont partagé des images des résidents qui ont été abandonnés à leur sort depuis des mois, sans nourriture et sans eau. Il y a deux jours, The Guardian a rapporté que les familles de Madaya, où le prix d’un kilo de riz se situe à plus de 250$, mangent des feuilles, des herbes et boivent de l’eau parfumée aux épices. Certains résidents ont aussi tué et mangé leurs animaux domestiques, en tentant de survivre à la famine. Des militants des réseaux sociaux, des journalistes et des hommes politiques libanais ont comparé ce que le régime Assad et le Hezbollah sont en train de faire à Madaya à la bataille de Karbala, la bataille historique qui constitue la mémoire collective des Chiites et l’une des causes profondes des divergences entre les communautés sunnites et chiites.
Madaya est toujours encerclée par le régime et le Hezbollah et les politiques régionales n’apportent aucun espoir d’une solution proche. Les militants tentent de faire pression sur la communauté internationale afin de briser ce siège ou d’envisager un simple couloir humanitaire. Les militants syriens rapportent que le nombre moyen de morts par famine atteint3 personnes par jour, essentiellement aà cause de la pénurie de nourriture, mais aussi à cause des mines installées tout autour par le Hezbollah et des snipers qui traquent les résidents qui osent tenter de quitter la ville vers les champs verdoyants autour, à la recherche denourriture ou de plantes à consommer. Plus de 800 enfants sont confrontés à la famine à cause des coûts du lait à plus de 500$. Un grand nombre de personnes ont commencé à souffrir de diverses maladies liées à la malnutrition. Certains résident de Madaya vendent leur voiture pour quelques kilos de riz. D’autres tuent leurs chiens et leurs chats pour les manger.
Myra Abdallah tweets @myraabdallah
Published: 8/01/2016 07:08 PM | Updated: 9/01/2016 01:35 PM
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Avec les années et la guerre à la désinformation dont pratiquent certaines factions du conflit syrien, la prudence est de mise avant de gober tout ce qui nous semble soudainement comme une réalité ignorée.
Nous commençons à recevoir une soit-dite information qu’il pourrait s’agir d’une fabrication de faux.
Quand par la suite, il est dévoilé que les images viennent d’ailleurs et d’un autre temps.
C’est frappant, ces soi-disant leçons de « morale déontologique », où il s’agirait d’être « prudent », plutôt que d’empêcher des morts par famine inutiles dans une guerre où une bande de soudards payés par l’Iran est en train de mettre des gosses et des civils à mort au jour le jour : prudence, ne faisons ni ne disons rien! En admettant que quelqu’un vous dise : faites gaffe, il y a un gosse coincé sous la roue avant de votre camion, qu’est-ce que vous faites? Vous accélérez pour vous tirer de cette embrouille, vous lui roulez dessus pour l’aplatir, en espérant que ce sale mioche ne fera pas trop de saletés avec son hémoglobine sur votre beau pare-brise? Au lieu d’être « prudent », 1) On considère les photos et témoignages de bonne foi jusqu’à ce que l’inverse soit prouvé. 2) On peut vous demander les preuves de ce que vous avancez : vous dites que tout ceci est bidon, prouvez-le.
Par connivence avec le Hezbollah, vous êtes prêt à fermer les yeux, parce que cela vous arrange? Et en quoi cela vous arrange t-il? Les crimes de guerre sont-ils plus jolis quand ils sont commis par des islamofascistes?
Il est triste de constater qu’il existe encore des fanatiques pro-Hezbollah pour venir nous asséner leurs fadaises : cette situation scandaleuse est, pour une première fois, en train de faire des remous au Liban, où on voit une partie de la communauté chiite se rebeller contre ce qu’elle appelle « l’holocauste » perpétré par les fous d’Allah. Ignorer le caractère islamonazi du Hezbollah et son allégeance totale à tout ce que lui demandera son maître iranien, c’est ne rien comprendre à cette guerre qui a déjà fait plus de 250.000 morts. Ignorer que le Hezbollah est en situation « d’occupation » au nom d’une hégémonie venue d’Iran, et prêt à tout pour mener à « bien » cette mission, c’est manquer un épisode déterminant des rapports de force sur le terrain. Et penser que ce sont des enfants de choeur qu’on accuserait à tort, là ça dépasse tout entendement. En attendant, grâce à ce type de dénonciations, le régime et le Hezbollah, sous la pression, ont dû commencer à laisser passer l’aide d’urgence. Chez les hommes, la guerre se mène contre les armées et les groupes armés. Pas contre les civils désarmés. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/syrie-que-se-passera-t-il-a-madaya-quand-l-emoi-mediatique-sera-retombe_1752596.html
@ Marc,
Prenez une grande inhalation d’oxygène par le nez cher ami et ne dites plus n’importe quoi.
Je vous fais une fleur aujourd’hui en vous fournissant le lien de référence que vous auriez du connaître avant votre montée de lait.
N’oubliez surtout pas de consulter la source.
En espérant que vous connaissez le fonctionnement de votre moteur de recherche :
http://www.europe-israel.org/2016/01/reseaux-sociaux-la-photo-de-la-fillette-syrienne-affamee-etait-un-fake/
Pour l’Union Européenne, l’urgence reste d’étiqueter les produits israéliens…
Pendant ce temps, les civils de Gaza, étranglés par le blocus israélien dans un camp de la mort à ciel ouvert, souffrent de diabète, de cholestérol, et affichent le taux d’obésité le plus élevé après les Etats Unis.
@ Yes,
Çà ne vous rappelle rien ?
Comme par exemple les bombardements alliés sur les usines près d’Auschwitz qui « ne pouvaient se permettre de gaspiller quelques litres de carburant et quelques bombes » pour couper la voie de chemin de fer menant les déportés vers la mort.
J’aimerai que des avions israéliens envoient des vivres à ces malheureux. Ils devraient pouvoir le faire…
Si les forces occidentales ou russes vouaient les aider, ils n’auraient pas trop de difficultés à parachuter de la nourriture. S’ils ne le font pas, c’est que quelqu’un a pris la décision.
J’aimerais bien savoir qui et les motifs. Au même titre que pour la non destruction des lignes ferroviaires menant aux camps de concentration.