Le Préfet Cadot n’a pas su faire la différence entre le « droit à la liberté d’expression » et l’expression de « l’incitation à la haine ». D’autant que de nombreux groupes liés, de près ou de loin, à la « France Insoumise » de Mélenchon ou d’autres forces proches du candidat socialiste Hamon, étaient soit représentés, soit solidaires de cette mascarade du Châtelet. 
L’Etat Français, en « réserve » des prochaines élections, perd ses repères et laisse des organisations qui prônent des pratiques de boycott, contraires à ses lois, avoir pignon sur rue et prendre racine dans le mental des citoyens. Par son usage du deux-poids-deux-mesures contre Israël, la France reste, à l’heure qu’il est, l’un des principaux terreaux du BDS en Europe, avec quelques autres pays d’Europe comme la Suède
La prolifération des rassemblements organisés par le mouvement Boycott Désinvestissements Sanction (B.D.S.), alors même que l’action de boycott des produits israéliens est interdite en théorie en France, doit nous amener à nous interroger sur la pertinence du combat contre cette entité tel qu’il est mené.

Hier, 1er avril, le BDS organisait un nouveau rassemblement place du Châtelet à Paris.

Malgré une mobilisation des associations et dirigeants communautaires, malgré le soutien de politiques tel Claude Goasguen ou Anne Hidalgo, il n’a pas été possible de faire annuler la tenue du rassemblement (BDS : l’anti-manif © et Rassemblement BDS 1er avril : l’actu.)

En conséquence de quoi, plusieurs associations et dirigeants communautaires ont appelé à venir se rassembler à proximité de place du Châtelet, pour protester contre la tenue de cette nouvelle manifestation de boycott de la part du BDS.

Le bilan en chiffres de cette mobilisation de part et d’autre ? Environ 150 personnes du côté BDS, 250 du côté des associations juives.

L’UPJF, Israël For Ever, Europe Israel, l’OJE, notamment, pour les associations composant le Collectif d’Urgence, Gil Taieb, Président de l’ASI, Serge Dahan, Président du B’nai B’rith France, la LDJ et de nombreux membres de la communauté, étaient là.

Les 150 personnes venues pour soutenir le BDS place du Châtelet étaient dûment encerclées par des cars de police, et un déploiement impressionnant des forces de sécurité.

Les militants et associations juives ont été maintenus à très bonne distance du BDS, l’espace qui leur a été finalement alloué étant de plus bordé par des cars de policiers, la vision vers la place du Châtelet étant dès lors extrêmement réduite.

Étrange après-midi, en réalité, puisqu’aux appels à boycott d’Israël d’un côté répondaient des chants israéliens encadrés par La Marseillaise : il fallait couvrir les discours et chansons contre Israël qui leurs parvenaient par des hymnes célébrant la joie et la fierté d’être des citoyens juifs français fiers de soutenir Israël.

Du côté BDS :

Du côté des associations et militants juifs :

Crédit photo Alain Azria
Crédit photo Alain Azria

Le BDS, fort habile, a utilisé tous les moyens que la communauté internationale – dont la France – lui a fournis pour réclamer que la France cesse de soutenir l’Etat israélien et qu’elle se préoccupe des gazaouis, maltraités comme on le sait par les israéliens.

Dès lors, l’accusation d’antisémitisme, légitime au regard de l’objet du rassemblement : « Pour la séparation du CRIF et de l’Etat Français », ne tenait guère plus la route, tant ces « militants » des « martyrs » palestiniens maîtrisent la taqîya, cet art du double langage et de la dissimulation.

Un exemple, l’intervention de la tristement célèbre activiste palestinienne Olivia Zemor lors dudit rassemblement :

Les cartouches lui ont été fournies clé-en-main, lorsqu’elle rappelle, pour condamner les implantations en Judée-Samarie, et notamment la dernière annonce d’Israël d’établir une nouvelle implantation en Cisjordanie [surnommée Geulat Tzion, qui doit permettre de reloger une quarantaine de familles de l’avant-poste illégal d’Amona, démoli en février sur décision de la justice israélienne], que l’ONU a condamné ces implantations par la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies du 23 décembre 2016.

Elle utilise les armes qu’on lui a fournies, cette résolution en dernier lieu – et rappelons que la France s’est prononcée pour cette résolution…

Du fait du double-langage de la France dans les instances internationales, il peut paraître d’autant plus dur de continuer à se battre pour exiger le simple bon droit : l’interdiction de rassemblements qui contreviennent à la loi (on ne parle même plus de l’état d’urgence, notion qui a définitivement été oubliée dans le cadre de ces causes) et la jurisprudences françaises *,. La France, au niveau international, et national – n’oublions pas que la France a transposé récemment la directive européen sur l’étiquetage des produits israéliens issus des « colonies » (v. La France veut l’étiquetage des produits israéliens)- ignore ces prescriptions, quand elle ne se prononce pas directement via certaines de ses mairies, pour le boycott… (lire : Clermont-Ferrand, nouvelle colonie palestinienne ?©).

S’il faut combattre le BDS, c’est que son véritable objectif final est ailleurs : 

Seulement, il faut se demander : si en 2014, parmi les rassemblements autorisés, on a pu clairement entendre que les « territoires disputés » n’étaient qu’une portion des ambitions (palestiniennes) arabes, par quel miracle les rassemblements du BDS seraient interdits ?

C’était le 31 août 2014 :

 Oui.

Comment ?

Il faut espérer que dans un contexte où les Etats-Unis envoient des gestes forts valorisant leur amitié avec Israël, et leur position dans le conflit israélo-palestinien, où la nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU a clairement fait comprendre qu’elle allait agir pour que cette dernière abandonne sa politique anti-Israélienne, (Les gestes forts de Trump envers Israël), la France modifie son attitude et exprime plus nettement sa position, tant envers Israël qu’à l’encontre de l’islamisme, véritable moteur des rassemblements anti-israéliens qui sévissent en France sous leur masque « humanitaire ». L’exemple à suivre, par les régions, comme PACA et la région parisienne de Valérie Pécresse, serait de prendre des dispositions anti-BDS à l’instar de celles arrêtées aujourd’hui même par le Texas ou l’Etat de New York.

 

Franny Fisher pour JFORUM

*En France, alors que la loi et la jurisprudence condamnaient fermement le boycott organisé par le B.D.S., la Cour de cassation ayant rappelé que ce mouvement violait l’article 24, alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881, qui dispose que : « … Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. » (arrêts n°14-80020 et 14-80021 du 20 octobre 2015 de la chambre criminelle de la Cour de cassation,) et malgré, notamment, la circulaire ALLIOT-MARIE du 12 février 2010 (Circulaire CRIM-AP n° 09-900-A4), qui  demande aux parquets d’engager des poursuites contre les personnes appelant, ou participant, à des actions de « boycott » des produits déclarés israéliens et issus des colonies israéliennes en Palestine, la situation est plus contrastée.

Après des années d’une complaisance incompréhensible, pendant lesquelles des manifestations de ce mouvement ont été permisses, ou tolérées, les choses ont un peu évolué dernièrement.

Tout d’abord, avec la décision du 16 février 2016 de la Mairie de Paris, qui, sur le souhait commun de la majorité socialiste et le mouvement Les Républicains, a émis le vœu que la Ville de Paris condamne le boycott envers Israël, les appels au boycott relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien et s’oppose publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des Nations et réaffirme son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien se manifestant par la coexistence paisible de deux états dans des frontières sûres et reconnues (ce qui n’a pas empêché la tenue le même jour d’un rassemblement du B.D.S. Place du Châtelet, malgré des consignes expresses de la Préfecture de Paris).

 

 



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Salmon

POUR REPONDRE A O ZEMOR

http://www.europe-israel.org/2012/12/palestine-mythes-mensonges-et-realites-sur-la-palestine-par-jean-marc-moskowicz/

http://www.europe-israel.org/2016/05/video-documentaire-les-fondements-juridiques-de-lexistence-et-de-la-legitimite-disrael-en-droit-international/

combien de rockets envoyés sur Israeliens , quel appartheid , les juifs et arabes palestiniens travaillent ensemble
sodastream a été obligé de fermer l’usine à cause de BDS , combiens d’arabes palestiens aux chomage ?
et il a tellement de chose à dire à ces criminels !

Ratfucker

Pendant que Jocelyne Shahshani, alias Olivia Zemor, la naine blonde botoxée de la photo, s’égosille à exiger le boycott des établissements financiers ayant des liens avec la « colonisation » : BNP-Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Société générale et l’assureur Axa, on peut constater, sur le relevé de compte des époux Shahshani à la banque Rothschild, qu’elle possède des actions de ces sociétés.
http://www.europe-israel.org/2016/09/les-riches-dirigeants-deuropalestine-placent-leurs-3-millions-dans-la-banque-sioniste-rothschild-et-misent-sur-les-entreprises-sionistes/
Comme toute secte, le palestinisme a ses faux dévôts et ses profiteurs, à côté de ses bedeaux et de ses chaisières.

Danielle

Pour se défendre il faut attaquer, alors pourquoi sommes-nous si passifs !
Vous me direz : les chiens aboient et la caravane passe…..

Aaron

Que de la racaille gaucho-islamistes , aucune objectivité juste ca repete et répète du n importe quoi a longueur de temps avec leurs drapeaux et tee shirt verts . A dire qu avec nos impôts on entretient ces raclures…
La france devrait interdire ces rassemblements d inutiles et fouteurs de troubles.
Qu ils aillent manifester en Algérie ou au Liban ils seront bien recu.

Jg

Demander quoi a ce pays autrefois france ? Il est trop tard ,ce pays est arabe ,de par sa population ,sa politique ,son antisemitisme !
Quand aux Juifs officiels , c est la honte !