L’ONU envoie de nouvelles troupes dans la zone tampon de Tsahal en Syrie, exigeant le retrait israélien

Par David Israël-

Les Nations Unies ont envoyé des renforts en Syrie à la suite de l’incursion militaire israélienne à travers une ligne de cessez-le-feu vieille de plusieurs décennies, qui a été déclenchée par l’effondrement brutal du gouvernement syrien face à une coalition rebelle dirigée par les islamistes, a rapporté mercredi Newsweek, citant un diplomate de l’ONU familier du dossier.

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La Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) a été créée à la suite de la guerre du Kippour de 1973 pour surveiller le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie. Créée par la résolution 350 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 31 mai 1974, la mission a notamment pour mandat de faire respecter la résolution 338 (1973), qui exigeait un cessez-le-feu immédiat et appelait à la mise en œuvre de la résolution 242, visant à garantir la paix au Moyen-Orient.

Avant la guerre civile syrienne, la ligne de cessez-le-feu entre Israël et la Syrie était restée globalement calme, avec peu d’incidents majeurs. Cependant, à mesure que la guerre s’intensifiait, les affrontements à Quneitra se sont étendus à la zone tampon surveillée par l’ONU séparant les forces israéliennes et syriennes. Les préoccupations croissantes en matière de sécurité ont incité plusieurs pays contributeurs de troupes à la FNUOD à reconsidérer leur engagement, ce qui a conduit à des retraits et à une réorganisation ultérieure de la mission de maintien de la paix.

La ligne violette était la ligne de cessez-le-feu entre Israël et la Syrie après la guerre des Six Jours de 1967, qui servait de zone tampon frontalière de facto entre les deux pays.

La zone tampon de la Ligne Pourpre prise par l’armée israélienne en Syrie. / Aaeckert sur wordpress.com

Après l’effondrement du régime d’Assad début décembre 2024, les forces israéliennes ont avancé dans la zone tampon, provoquant une réponse internationale.

Le diplomate de l’ONU a déclaré à Newsweek que la FNUOD avait « renforcé plusieurs de ses positions » sur les hauteurs du Golan au cours des deux derniers jours.

« La liberté de mouvement de la FNUOD est sévèrement limitée dans le contexte actuel », a noté le responsable de l’ONU, ajoutant qu’« il est impératif que les soldats de la paix de l’ONU soient autorisés à accomplir les tâches qui leur sont confiées sans entrave ».
Bonne chance.

« La Mission a constamment appelé toutes les parties à maintenir le cessez-le-feu », a ajouté le responsable onusien, citant des accords datant de 50 ans et impliquant un gouvernement syrien aujourd’hui disparu. « Ce qui est essentiel, c’est que toutes les parties s’abstiennent de toute action en violation de l’accord de désengagement de 1974 et respectent la FNUOD et son mandat », a conclu le diplomate.

Le porte-parole du bureau du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi : « Les soldats de la paix de la FNUOD ont informé leurs homologues israéliens que ces actions constitueraient une violation de l’accord de désengagement de 1974, selon lequel il ne devrait y avoir aucune force ni activité militaire dans la zone de séparation, et qu’Israël et la Syrie doivent continuer à respecter les termes de cet accord de 1974 et à préserver la stabilité dans le Golan. »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cette semaine l’incursion de l’armée israélienne dans la zone tampon du plateau du Golan de « position défensive temporaire » adoptée en raison de l’« effondrement » de l’accord de cessez-le-feu de 1974 après l’abandon des positions des troupes syriennes. Il a déclaré avoir ordonné cette opération « pour s’assurer qu’aucune force hostile ne s’implante juste à côté de la frontière israélienne ».

Le responsable de l’ONU qui s’est entretenu avec Newsweek a ajouté : « Il est important de souligner que tous les postes qu’ils occupent sont toujours occupés. Aucun d’entre eux n’a été libéré et aucun personnel n’a été relocalisé ou évacué. Ils auront toujours leur effectif complet de plus de 1 300 personnes en uniforme, et ils continuent de rendre compte quotidiennement au siège de l’ONU de ce qu’ils voient, et le siège de l’ONU fournit des mises à jour au Conseil de sécurité sur ce qu’ils voient des deux côtés, sur la ligne A et la ligne B. »

JForum.fr avec www.jewishpress.com

Crédit photo : Avec l’aimable autorisation de la FNUOD Soldats kazakhs servant dans la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement au camp Faouar, le 7 mai 2024.

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