Londres débloquera 30 millions de livres (environ 35 millions d’euros) dans le cadre du plan d’aide aux réfugiés, a annoncé le Premier ministre britannique Theresa May lors du sommet de l’UE à Malte. Ce programme prévoit que des réfugiés se dirigeant vers l’Europe soient envoyés dans des pays d’Asie et d’Amérique latine. Ces migrants seraient redirigés dans des pays non-européens, si seulement ils le veulent, selon des sources gouvernementales interrogées par The Independent.Le but officiel du programme est d’aider les pays d’Asie et d’Amérique latine qui «pourraient être à même de réinstaller des réfugiés à créer l’infrastructure et les systèmes pour le faire».

Theresa May n’a pas caché que le Royaume-Uni n’entendait pas accueillir de migrants fuyant la Syrie et d’autres zones de guerre. Elle a souligné que l’objectif du plan d’aide était «d’aider les migrants à rentrer chez eux plutôt que de risquer leur vie en continuant des voyages périlleux en Europe». Le programme risque d’attirer plus de critiques à la Grande-Bretagne qui avait déjà refusé de prendre part au programme de l’UE pour cordonner la réponse de l’Union à la crise des migrants. Londres n’a d’ailleurs accueilli que quelques milliers de réfugiés syriens.
Les dirigeants de l’UE se sont réunis le 3 février à Malte pour prendre des mesures susceptibles d’empêcher l’arrivée d’une nouvelle vague de migrants venant d’Afrique en Europe. En 2016, environ 370 000 réfugiés sont arrivés en Europe.