Avion détruit en Iran: fin des discussions avec Téhéran, qui ne collabore plus.

Le Canada et ses partenaires se tournent vers le droit international après que l’Iran a mis fin aux discussions concernant le dédommagement des familles des victimes impliquées dans l’abattage de l’avion PS752 d’Ukraine Airline

Vendredi dernier, la Cour supérieure de l’Ontario a accordé une somme de 107 millions $ à cinq familles de six victimes de l’attaque dans une poursuite intentée contre l’Iran.

La conférence de presse virtuelle des avocats des familles, tenue sur Zoom, a été interrompue par des images pornographiques et de la musique heavy métal, au moment même où un des avocats interpellait le guide suprême d’Iran pour qu’il donne suite à leur demande.

Même si l’avocat Jonah Arnold a qualifié d’«historique» la décision de la cour, rien ne garantit que l’Iran répondra à l’appel.

il y a deux ans.

Après avoir accepté d’entamer les pourparlers le 30 juillet 2020, l’Iran a confirmé au Groupe international de coordination et d’intervention le 27 décembre dernier «qu’il ne voyait pas la nécessité de négocier avec le Groupe», formé du Canada, du Royaume-Uni, de l’Ukraine et de la Suède.

«Malgré tous les efforts déployés au cours des deux dernières années et les nombreuses tentatives de résoudre cette question par la négociation, le Groupe de coordination a déterminé qu’il serait vain de tenter de négocier avec l’Iran sur la question des réparations pour la destruction du vol PS752», a indiqué le Groupe dans un communiqué diffusé jeudi.

«Nous allons maintenant nous concentrer sur les mesures à prendre pour résoudre cette question dans le cadre du droit international.» Les États impliqués cherchaient de l’Iran des «réparations intégrales» pour les familles des victimes et qu’il «remplisse ses obligations juridiques internationales», même s’il «continue à s’y soustraire». «Nous ne tolérerons pas cet affront à la mémoire des 176 victimes innocentes.» Le Groupe n’a pas offert davantage de détails sur ses prochaines actions dans le dossier.

Le 8 janvier 2020, des forces de l’armée iranienne avaient abattu par missile un avion d’Ukrainian Airlines, qui transportait 176 personnes, dont 85 qui avaient la citoyenneté ou la résidence canadienne. L’incident s’était déroulé dans un contexte d’escalade entre l’Iran et les États-Unis, qui avaient assassiné quelques jours plus tôt le général d’armée Qassem Soleimani.

Dans son rapport des événements en mars 2021, le Bureau de la sécurité des transports (BST) estimait que toute la lumière n’avait pas été faite sur la tragédie, et que le rapport iranien «soulevait plus de questions qu’il n’apportait de réponses».

Le rapport iranien expliquait que le tir de missile était dû au «mauvais alignement du radar du lance-missile», et que «l’opérateur n’avait pas reçu l’autorisation de tirer des officiers supérieurs, comme il l’aurait dû».

Vendredi dernier, la Cour supérieure de l’Ontario a accordé une somme de 107 millions $ à cinq familles de six victimes de l’attaque dans une poursuite intentée contre l’Iran.

La conférence de presse virtuelle des avocats des familles, tenue sur Zoom, a été interrompue par des images pornographiques et de la musique heavy métal, au moment même où un des avocats interpellait le guide suprême d’Iran pour qu’il donne suite à leur demande.

Même si l’avocat Jonah Arnold a qualifié d’«historique» la décision de la cour, rien ne garantit que l’Iran répondra à l’appel.

AFP

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