Illustration : le logo Total. (Crédit : CC BY-SA 3.0)

Le ministre iranien du Pétrole a donné mercredi au géant pétrolier Total deux mois pour obtenir de Washington une exemption des sanctions américaines, faute de quoi l’entreprise française perdrait sa participation dans l’exploitation du vaste champ gazier offshore de Pars-Sud, dans le Golfe.

« Total a 60 jours pour négocier avec le gouvernement américain », a déclaré Bijan Namdar Zanganeh, cité par l’agence de presse de son ministère, Shana. « Le gouvernement français peut lui aussi tenir des négociations avec le gouvernement américain durant ces 60 jours pour obtenir que Total reste en Iran ».

En vertu de l’accord conclu en juillet 2017, d’un montant de 4,8 milliards de dollars, Total détient 50,1 % des parts du consortium pour le développement de la phase 11 de Pars Sud, suivi par le groupe chinois CNPC (30 % des parts) et de l’Iranien Petropars (19,9 %).

Bijan Namdar Zanganeh (Crédit : capture d’écran YouTube/Euronews)

Le géant français a d’ores et déjà averti qu’il mettrait fin à son grand projet gazier en Iran à moins d’obtenir une dérogation de la part des autorités américaines, avec le soutien de la France et de l’UE.

Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l’accord historique signé en 2015 entre des grandes puissances et l’Iran, en vertu duquel Téhéran avait accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales.

Les Etats-Unis ont annoncé le retour des sanctions américaines contre l’Iran ainsi que contre toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique. Les Américains ont donné à ces dernières un délai de 90 à 180 jours pour se retirer d’Iran.

Si l’entreprise française ne parvient pas à obtenir une exemption, la société chinoise CNPC « remplacera Total dans ce projet », a affirmé le ministre Zanganeh.

Il n’a pas expliqué pourquoi Total n’avait que 60 jours pour obtenir l’exemption, le délai donné par les Américains aux entreprises énergétiques opérant en Iran pour échapper aux sanctions expirant le 4 novembre.

L’accord avec le consortium mené par Total était le premier signé avec l’Iran après l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire. Téhéran espérait que cette entente allait encourager d’autres sociétés occidentales mais aussi asiatiques à conclure des contrats avec l’Iran.

Mais pour le moment, seule la société russe Zarubezhneft a également signé en mars 2018 un contrat de 742 millions de dollars pour augmenter la production de deux champs pétroliers dans l’ouest du pays.

L’Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole.

AFP

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