Les tentatives de sauvetage turques se poursuivent dans les débris du tremblement de terre recouverts de neige.
Les survivants turcs sont obligés de fouiller dans les décombres, parfois sans même les outils de base, pour tout espoir de sauver des personnes encore coincées en dessous.
Un jour après qu’un tremblement de terre dévastateur a ravagé la Turquie et le nord de la Syrie, les secouristes étaient encore rares sur le terrain à Antakya, forçant les habitants à fouiller dans les décombres, parfois sans même les outils de base, dans une chasse désespérée aux survivants.
Désespéré et froid à cause de la neige épaisse sur le sol, les proches des victimes du tremblement de terre dans la ville turque de Malatya ont exprimé mardi leur frustration face à ce qu’ils ont qualifié de manque d’aide alors qu’ils recherchaient leurs proches disparus.
Essayant de retrouver famille, amis et voisins, morts ou vivants, les habitants de la ville du sud de la Turquie se demandent des casques, des marteaux, des tiges de fer et une corde solide pour soulever les débris en attendant l’arrivée de plus d’aide .
Alors que les pays se sont précipités pour répondre à l’appel de la Turquie d’envoyer des équipes de secours dans les zones touchées, une série de problèmes liés aux conditions hivernales glaciales, aux routes détruites et à la pénurie de camions et de machinerie lourde ont entravé les efforts de secours.
Le manque d’aide a déjà provoqué des échauffourées entre les habitants et les secouristes à Antakya, les habitants implorant les sauveteurs de sauver leurs proches. Dans le quartier de Kavasli, une femme de 54 ans nommée Gulumser a été tirée vivante d’un immeuble de 8 étages 32 heures après le séisme.
Une autre femme a alors crié aux secouristes : « Mon père était juste derrière la pièce dans laquelle elle se trouvait. S’il vous plaît, sauvez-le. » Les secouristes ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas atteindre la pièce par l’avant et qu’ils avaient d’abord besoin d’une excavatrice pour enlever le mur.
Ailleurs, des images de drones au-dessus de la ville ont montré un homme seul au sommet d’un immeuble effondré, martelant des débris tandis que d’autres se tenaient autour de lui.
« Je vois des gens ici se plaindre de la rareté des efforts de secours, mais c’est peut-être parce qu’il y a 10 villes touchées par le séisme et que de très nombreuses équipes de secours sont nécessaires », a déclaré à Reuters un secouriste d’Istanbul, qui a requis l’anonymat. .
« Mais nous faisons de notre mieux, en essayant de sauver les gens. »
Les autorités turques affirment que quelque 13,5 millions de personnes ont été touchées dans une zone s’étendant sur environ 450 km (280 miles) d’Adana à l’ouest à Diyarbakir à l’est, et à 300 km de Malatya au nord à Hatay au sud.
La Turquie déclare l’état d’urgence
La Turquie a déclaré l’état d’urgence et utilise l’aéroport d’Adana comme base logistique. L’aéroport est devenu si encombré que, par exemple, une équipe des pompiers de Taïwan, composée de 40 personnes et de trois chiens de recherche et de sauvetage, s’est retrouvée bloquée à Istanbul pendant des heures mardi en attendant de décoller.
Erdogan a déclaré que l’état d’urgence de trois mois devait couvrir les 10 provinces du sud de la Turquie et l’a qualifié de zone sinistrée dans le but de renforcer les efforts de sauvetage .
Il a déclaré que 70 pays avaient offert leur aide dans les opérations de recherche et de sauvetage et que la Turquie prévoyait d’ouvrir des hôtels dans le centre touristique d’Antalya pour héberger temporairement des personnes.
L’autorité turque des catastrophes et des urgences a érigé des tentes à Malatya pour abriter ceux qui ont perdu leur maison.
Source : Reuter
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