Les Sept Prophétesses dans le Judaïsme

Le judaïsme compte sept prophétesses: Sarah la première matriarche, épouse d’Abraham et mère d’Isaac, Myriam, sœur de Moshé et d’Aharon était l’une d’elles , Hanna, mère de Samuel et épouse d’Elkana, Devora, Houlda, Avigaïl et la Reine Esther.

Pour ce qui concerne SARAH, épouse d’Abraham, nous savons, de par les commentaires, qui entourent le renvoi d’Ismaël et d’Agar que lorsque Sarah demanda à Abraham de congédier ces personnes c’est parce qu’elle avait vu par prophétie que rien de kadosh (saint) ne sortirait d’Ismaël.

MYRIAM

MYRIAM fille de Yokhéved et d’Amram de la tribu de Lévy, sut par prophétie que ses parents, qui s’étaient « séparés » à cause des mesures infanticides de pharaon, devaient donner naissance au Sauveur du peuple Juif et c’est donc dans ce sens qu’elle argua et encouragea ses parents à se remarier ensemble de manière à donner éventuellement à une fille « une chance » de voir le jour (rappelons que les garçons nouveaux nés étaient menacés de mort par les Egyptiens).

HANNA

HANNA épouse d’ Elkana était stérile alors que la seconde épouse : Penina avait mis au monde de nombreux enfants. Vexée et meurtrie, Hanna, après que son époux eût procédé aux sacrifices rituels et qu’ils aient festoyés, s’enfuit pour prier et s’épancher au Temple et là alors qu’elle priait et que ses lèvres bougeaient et sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche, Eli le Cohen la houspilla croyant qu’elle était ivre : le midrash explique : les ourim vetoumim clignotaient et Eli crut lire que HaShem lui signifiait qu’elle était prise de vin (shikora) alors qu’en réalité les lettres disaient que Hana était « keSara » (comme Sara = stérile comme Sara). Il est une remarque importante à faire au sujet de Hanna : en effet, elle donna naissance à Samuel qui était l’un des grands prophètes du judaïsme mais Rashi, dans la guemara de Erouvin 18b, confirme que Elkana lui-même était prophète ! Ce qui fait que Hanna n’était pas seulement prophétesse mais elle était femme et mère de prophète ! De plus, elle fut récompensée par HaShem en donnant, après la naissance de Samuel, le jour à sept fils vigoureux.

AVIGAÏL

AVIGAÏL Il ne s’agit point ici de l’épouse du Roi David mais de celle qui fut tout d’abord la femme d’un riche et puissant commerçant du nom de Naval HaCarméli à propos duquel on conte qu’il était aussi profiteur et avare qu’il était riche. Cependant, dans le livre de Samuel, on peut lire qu’après être devenue veuve elle rencontra David lorsqu’il prit la fuite de devant Shaoul HaMelekh ; et, c’est alors qu’elle prophétisa et annonça à David que D. le protègerait toujours.

HOULDA

HOULDA est le nom hébraïque de la belette. Le nom de cette prophétesse est mentionné dans les Hagiographes, (dans les livres des Rois ainsi que des Chroniques).
Houlda vivait à Jérusalem et était mariée à un certain Shaloum qui était garde des tenues vestimentaires des cohanim. Lors de la restauration du Temple, le roi Josias consulta Houlda (voir Meguila 14a) pour s’assurer que ses actes étaient fondés ; mais il ne fut pas le seul et, comme elle était d’une grande sagesse, de nombreux personnages de la même époque en firent autant tel Hilkiyahou, Ahikam et d’autres.
Shalom, l’époux de Houlda était un homme de grande bonté et, en dehors de sa tâche, il s’éloignait pour désaltérer les voyageurs qui parcouraient les routes. Houlda, de par sa sagesse et grâce aussi aux qualités de son mari, eut le mérite de devenir prophétesse et elle prêchait les femmes pour les inciter à prendre le chemin de la repentance. La Tradition rappelle qu’elle, aussi bien que Jérémie le prophète, étaient des descendants de Josué et de Rahab qui avait aussi accumulé d’innombrables mérites en sauvant les Israélites infiltrés dans Jéricho.
L’une des portes situées dans la muraille du Mont du Temple, a été dédiée à cette prophétesse (shaâr Houlda) et elle fut enterrée au Mont des Oliviers.

Tombe de la prophétesse Houlda au Mont des Oliviers.

ESTHER : La reine Esther : là encore c’est la guemara de Meguila (14b) qui vient nous apprendre qu’Esther est devenue prophétesse : à propos du verset de la meguillat Esther où il est écrit qu’Esther « revêtit la royauté » c’est-à-dire qu’elle a été investie par le royaume des Cieux et elle prit donc conscience qu’elle « voyait et comprenait » la situation.

DEBORAH

Deborah fut l’une des sept prophétesses de la Bible mais elle fut aussi la quatrième Juge. La période où les Juges exerçaient en Israël s’étend du XIIIème siècle avant l’ère vulgaire (peu après le décès de Yéhoshoua bin Noun) et jusqu’à l’avènement de Shaoul en 1030 avant l’ère courante). En cette période, les Juifs ne se conduisaient pas comme HaShem le souhaitait ce qui fit que tour à tour les Cananéens, les Moabites ou les Amalécites soumirent la population juive.
Deborah fut Juge pendant quarante années et elle fut la contemporaine de Barak ben Avinoam qui occupa des fonctions militaires en cette époque troublée lors du combat mené contre Yavine roi des Cananéens.
Deborah avait coutume de s’asseoir au pied d’un palmier près de Beit El et tous les enfants d’Israël qui avaient besoin d’un conseil se rendaient auprès d’elle.
Elle avait épousé un homme répondant au nom de Lapidoth bien que certains commentateurs préfèrent penser qu’elle était originaire de Lapidoth et qu’elle avait épousé Barak ben Avinoam encore que d’autres exégètes prétendent que la locution « eshet lapidoth » vient simplement indiquer qu’elle fabriquait des flambeaux.
A cette époque, le roi cananéen employait un général du nom de Sisra. Le peuple juif étant durement soumis par les Cananéens, Deborah pensa qu’il serait judicieux de fomenter une révolte contre la puissance ennemie dont le camp était en Haute Galilée à Hatsor plus exactement au Mont Tabor. Barak émet une condition : il tient à ce qu’elle l’accompagne.
Le livre des Juges rapporte l’hymne de Deborah. Sisra, mis au courant du fait que les Israélites s’étaient rassemblés au Mont Tabor, rassembla ses troupes non loin du fleuve Kishon au pied du Mont Tabor. Devorah saisit alors Barak et lui déclara : « D remet Sisra entre tes mains aujourd’hui : lève-toi donc et marche D est devant toi ! ». Sisra fut surpris. Le fleuve déborda de son lit. Les 900 chars de Sisra furent noyés dans la boue et furent inutilisables. Sisra s’en fut à pied du champ de bataille avec sa troupe poursuivi par Barak et son armée. Tous les soldats de Sisra furent tués. Sisra poursuivit son chemin pour fuir de devant Barak et atteignit la tente de Hever le Kénite, mari de Yaël. Sisra demanda à Yaël de l’abriter et de lui donner de l’eau pour sustenter sa soif mais elle lui offrit du vin. Pris de boisson et épuisé par sa journée, il s’endormit. Assurée qu’il était endormi, Yaël se saisit d’un piquet de tente et le planta dans la tempe de Sisra qui mourut. Barak arriva sur ces entrefaites et Yaël lui montra la dépouille de l’ennemi.
Après la défaite de Sisra, Devorah entonna son hymne et, d’après les Sages du Talmud, à cause du fait qu’elle s’enorgueillit de cette victoire, fut dépossédée de son esprit prophétique.
Deborah emplit donc sa mission 40 années durant.

Caroline Elishéva REBOUH.

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Avigail

Que ces femmes justes d’Israel se lèvent (elles sont déjà ici avec nous) pour “effacer le souvenir Amalek” de dessous les Cieux. Amen Ve Amen.