Barzani face à une probable destitution. L’Armée irakienne se prépare à s’emparer des aéroports du GRK

Le Premier Ministre irakien a lancé hier une opération pour libérer l’Anbar de Daesh, mais selon les services de renseignements, ce ne serait que le début de la deuxième phase de la campagne chiite anti-kurde,en vue de la prise par l’Iran d’une nouvelle région sunnite, consistant à faire d’une pierre deux coups.

Selon Hidar al-Abadi, Premier Ministre chiite d’Irak, son armée s’est lancée dans une nouvelle opération visant à libérer la province de l’Anbar à l’ouest de l’Irak, encore aux mains de l’Etat Islamique. Ses troupes sont en route pour imposer le siège de la ville d’Al Qaïm, à la frontière syrienne. Daesh détient encore Abu Kamal du côté syrien de la frontière avec l’Irak. Abadi dit que les djihadistes ont deux options : mourir ou se rendre.

Des sources à Bagdad révèlent que les forces aériennes américaines sont entrées en action afin de ramollir la résistance des djihadistes et accélérer l’avancée de l’armée irakienne, bien que celle-ci soit clairement accompagnée par les milices chiites criminelles de guerre et tueuses d’Américains en tout premier lieu, qui sont placées sous le commandement direct de l’Iran.

Par conséquent l’armée américaine est en train d’aider et de soutenir une milice dirigée par l’Iran, en dépit des galimatias du Secrétaire d’Etat Rex Tillerson disant exactement le contraire : « Les milices chiites doivent quitter l’Irak ». L’administration Trump se paie de mots, incapable de joindre le geste à la parole. Seul le Congrès éventuellement réagit.

Le scénario qui commence à prendre forme par cette campagne de l’Anbar a des caractéristiques qui rappellent les opérations menées contre les Kurdes, ces dix derniers jours. A ce moment, Bagdad a aussi prétendu que ses forces s’amassaient pour frapper Daesh. Au leiu de quoi, elles se sont brusquement retournées contre les Kurdes sunnites pour s’emparer de Kirkouk. Il y a matière à soupçonner que la nouvelle campagne anti-Daesh d’Al-Abadi ne soit qu’un leurre pour masquer une offensive chiite appuyée par l’iran, avec l’aide aérienne américaine pour imposer une domination chiite aux Sunnites d’Anbar.

Pendant ce temps l’offensive contre les Kurdes n’a fait que grimper en intensité, les forces aéroportées irakiennes étant sur le pied de guerre, dans l’attente d’être transportées et larguées sur les aéroports et deux villes majeures du Kurdistan, Erbil et Soulaimaniyeh. Les troupes irakiennes et leurs fers de lance, les milices chiites Hashd al-Shaabi cherchent à s’emparer de toutes les frontières extérieures  du Kurdistan, avec l’Iran, la Turquie et la Syrie.

Abadi a opté pour relancer ses actions militaires intransigeantes en rejetant l’offre de négociations du GRK et de « gel » des résultats du référendum.

A Erbil, l’envoyé présidentiel américain Brett McGurk a tenté d’éviter une invasion militaire irakienne en persuadant Barzani d’accepter cette présence militaire (occupation) -non comme un acte de guerre (ce qu’elle est en réalité) mais comme une simple « mesure diplomatique » (….).

La mission de l’envoyé américain est d’autant plus compliquée par le désordre qui règne dans la capitale kurde, où les discussions tournent autour du départ du pouvoir quasi-imminent de Barzani en tant que Président, le prix qu’on exigerait de lui pour la chute calamiteuse de Kirkouk. Les avis sont très partagés sur la façon et le moment de cette destitution : certains affirmaient qu’il devait annoncer sa démission au Parlement du GRK, en session jeudi 26 octobre ; d’autres, le 1er novembre moment où son mandat se termine, quoi qu’il en soit.

Les sources au Moyen-Orient tentent plutôt à confirmer que l’administration gouvernementale du Kurdistan tombe par morceaux en pièces détachées, puisqu’elle était jusqu’alors largement aux mains du clan Barzani. Une telle situation le rendrait mûr pour que le gouvernement de Bagdad et ses milices pro-iraniennes ne tentent une percée militaire afin de s’en emparer. Le risque est ici, que les nations assistent sans rien faire à la réduction de l’autonomie kurde à l’état de lettre morte…

Actuellement, la résistance militaire des Peshmergas ne garantit pas la survie politique de l’entité… Mais elle y contribue.

  

debka.com

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Aaron le Rachid

on n’entend plus les islamo-gôchistes, mélenchon et Hamon en tête, protester
bande de pourris