13 novembre : Les Français jugent la menace terroriste élevée

Les Français estiment à 92% que la menace terroriste demeure élevée, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, un niveau d’inquiétude qui commence légèrement à refluer après s’être maintenu pendant deux ans à plus de 94%.

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Parmi les répondants, 43% indiquent que la menace est très élevée, 49% plutôt élevée, seulement 8% l’estiment faible.

L’inquiétude des Français, à 93% après les attaques des 7 au 9 janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, a progressé à 98% après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, puis à 99% après ceux du 14 juillet 2016 à Nice. Le taux s’était ensuite maintenu entre 98% et 94%, selon l’institut de sondage.

Les femmes sont 96% à estimer que la menace terroriste est présente contre 87% pour les hommes. Les plus de 35 ans sont 94% à penser que le risque est élevé, contre 87% chez les moins de 35 ans.

Dans une interview accordée au JDD, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, affirme que le dispositif de sécurité est aujourd’hui mieux adapté. « Les attentats du 13 novembre 2015 sont le premier cas de tuerie de masse, conçue pour faire un maximum de victimes. Nous ne pensions pas que cela était alors possible en France. Désormais, nous y sommes préparés », rappelle-t-il.

« Des moyens importants ont été engagés dans le renseignement, dans la remontée de l’information sensible, dans la présence policière, les nouvelles technologies, la coopération européenne », ajoute-t-il. « Nos services sont mieux armés pour détecter les menaces. Ils le font chaque semaine, à bas bruit. »

Le niveau de menace en France est tout de même « très élevé », ajoute Gérard Collomb dans Le Journal du Dimanche. « Les pertes subies par Daech sur le terrain peuvent (…) renforcer la motivation de ceux qui veulent passer à l’acte ici », a-t-il dit. De petits groupes, selon lui, ont des « projets d’action violente » sans qu’il n’y ait nécessairement de lien entre eux, ce qui est « plus difficile à détecter ».

Il souhaite donner un rôle prépondérant aux citoyens en les invitant à se montrer attentif à leur environnement et signaler tout acte suspect. Selon le sondage, 79% des Français sont d’accord sur la nécessité de se montrer vigilant et de rapporter ce qui leur semble « curieux », contre 21% qui y sont opposés.


Attentats du 13 novembre: la capture de djihadistes pourrait faire avancer l’enquête

Le procureur de Paris, François Molins, a espéré vendredi que l’éventuelle capture de djihadistes en zone irako-syrienne, puisse permettre d’éclairer certaines zones d’ombre demeurant dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.

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« Il y a toujours des zones d’ombre dans les dossiers. (…) On peut toujours espérer que l’arrestation de certaines personnes, si elles acceptent de coopérer et de parler, puisse apporter des éléments positifs et des clés de lecture supplémentaires pour comprendre tout ce qu’il s’est passé », a déclaré sur France info M. Molins, à la tête du parquet antiterroriste.

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Selon lui, ces témoignages pourraient notamment être utiles pour « éclairer soit le rôle de certains qu’on cherche et qu’on continue à chercher aujourd’hui, soit l’organisation de cette association terroriste et toutes les activités criminelles qui ont été les siennes ».

Les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, ont été revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI). Une quinzaine de suspects sont mis en examen ou visés par un mandat d’arrêt dans cette enquête tentaculaire.

« On a vraiment été confronté dans ce dossier à une cellule terroriste d’une ampleur inédite, avec des investigations qui ont révélé de très fortes connexions entre les attentats (…) du 13 novembre mais aussi d’autres attentats en France et en Belgique », a dit Molins.

Certains noms, comme celui du Belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, donneur d’ordre présumé de l’attaque déjouée dans le train Thalys Amsterdam-Paris en août 2015 et cerveau des attentats du 13 novembre 2015, apparaissent en effet dans plusieurs dossiers.

Lors d’une rencontre avec les parties civiles en octobre, les juges d’instruction ont dit espérer clore leur enquête au printemps 2019.

Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos, est détenu à Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne.

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Ephraïm

Il faudrait également établir un règlement permettant le port d’arme aux citoyens aptes , comme cela est en usage en Israël .