L’auteur de la fuite des courriels de John Podesta, directeur de campagne de la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine Hillary Clinton, se trouve dans les milieux officiels de Washington, la Russie n’y étant absolument pour rien, a déclaré à l’agence Sputnik l’ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan et ami proche du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, Craig Murray.
Le Kremlin recourt non seulement au piratage, mais également aux attaques des « trolls » chargés d’influencer l’opinion publique lors de la présidentielle américaine en Russie et aux États-Unis, s’est alarmé la chaîne de télévision CNN. « Pas la première fois de notre histoire, nous nous trouvons dans une situation où notre adversaire, un État étranger, déploie d’énormes efforts pour influencer les résultats de la présidentielle », a lancé la candidate démocrate Hillary Clinton. Vladimir Poutine © Sputnik. Alexey Nikolskiy Poutine travaillera avec n’importe quel vainqueur de la présidentielle US Pour l’administration Obama, il est évident que le piratage des courriels du Parti démocrate par les hackers, russes selon elle, représente également une tentative d’ingérence dans la course à la Maison Blanche. Washington a déjà officiellement accusé la Russie d’organiser des attaques des hackers et de dévoiler des informations secrètes. Donald Trump, lui, n’a pas tardé à ironiser : « Russie, si tu m’entends, j’espère que vous arriverez à trouver les 30 000 emails », une référence au scandale des 30 000 emails envoyés par Hillary Clinton depuis sa boîte privée alors qu’elle était encore secrétaire d’Etat. En outre, Moscou utilise des « trolls salariés » afin de diffuser en ligne des données fallacieuses, assure CNN. « La présidentielle américaine est une question clé pour le Kremlin. (…) Sans aucun doute, c’est pour cette raison que les usines à trolls fonctionnent toujours », a confié une ancienne « pirate » en ligne Lioudmila Savtchouk, mentionnant une usine de trolls située à Saint-Pétersbourg. « C’est si finement adapté aux goûts des internautes qu’on a vraiment du mal à déceler un troll. Mais il s’agit néanmoins de propagande payée pour que les gens aient confiance dans les mensonges du Kremlin », a poursuivi l’ex-« employée ». Vladimir Poutine a déjà nié toute implication de la Russie, qualifiant toutes accusations de la part de Washington d’ « hystérie électorale ».
« Comment le FBI a-t-il trouvé ces documents? Où sont-ils maintenant? Nous avons maintenant suffisamment de questions à poser à la Russie et à WikiLeaks sur les documents volés. Nous ignorons si quelqu’un (des employés du renseignement américain, ndlr) aurait été manipulé. Sinon, comment expliquer que le FBI a rouvert l’enquête sur ces documents après qu’elle (Hillary Clinton) a déclaré n’avoir commis aucun crime? » a demandé Tim Ryan, membre du Parti démocrate dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNN. À quoi bon se pencher de nouveau sur la violation de la messagerie privée de la part d’Hillary Clinton alors qu’il ne s’agit d’une « insouciance et rien de plus?», s’étonne l’homme politique. « En fait, mes questions sont les suivantes: D’où ces documents proviennent-ils? Comment se sont-ils retrouvés entre les mains du FBI? La Russie y est-elle impliquée? », a demandéTim Ryan à l’animateur de l’émission. Malheureusement, l’animateur n’a pas su trouver de réponse. C’est l’écrivain, avocat et journaliste américain Glenn Greenwald qui a donné l’indice au membre du Parti démocrate. Il a notamment conseillé de lancer un pari auprès des journalistes supportant les Démocrates, afin de voir qui les premiers révéleront que le chef du FBI aurait effectué un voyage d’études à Moscou, où qu’il aurait un jour visité la rédaction de RT. Et pourquoi pas celle de Sputnik?