L’armée syrienne/ le Hezbollah peuvent faire appel à des frappes aériennes russes directement, alors que le coopération s’élargit

 

Les équipages aériens russes en Syrie ont reçu de nouveaux ordres, de répondre directement et immédiatement aux exigences irano-syriennes de bombardements aériens, sans demande de confirmation de la part des hauts-commandements de Latakia et Moscou.

Cela a énormément renforcé les officiers syriens et chefs du Hezbollah sur le terrain, en leur offrant de prendre le sort de la guerre entre leurs mains. Cela a débouché directement sur des bombardements soudains d’avions russes sur les forces démocratiques syriennes, épaulées par les Américains, dans la province de Deir Ez Zor, à l’Est de la Syrie, samedi 16 septembre et cela rend aussi compte des démentis de Moscou quant à la responsabilité de cette attaque, après sa confirmation par le Pentagone et les accusations portées par les FDS.

Avant l’apparition de ces nouveaux ordres, les requêtes de couverture aérienne russe circulaient par des canaux de commandement et n’étaient pas automatiquement approuvées.

Cette permission dorénavant accordée aux commandants syriens et du Hezbollah pro-iranien, de contacter les salles de commandement des opérations des escadrilles de l’aviation russe, sans en passer par la principale base aérienne russe de Khmeimim à Latakia, ni le haut-commandement russe à Damas, stimule radicalement l’autonomie des commandants syriens, iraniens ezt du Hezbollah sur le terrain. Cela donne aussi des dents acérées à la décision de Moscou, en août dernier, de placer les commandements russe et syrien sous un même commandement unifié.

Le Ministre russe de la Défense Sergei Shoigu a fait vaguement allusion à cette redistribution des cartes, lorsqu’il s’est assis avec le dirigeant syrien Bachar Al Assad pour discuter, à Damas, jeudi 14 septembre. Selon les sources de Debkafile, ils ont décidé des prochaines phases que suivraient l’armée syrienne et le Hezbollah, après le franchissement sur la rive Est de l’Euphrate, qui consistait à progresser vers la frontière irako-syrienne et à préparer l’attaque visant à s’emparer des villes d’Abu Kamal et de Mayedin encore aux mains de l’Etat Islamique. Le calendrier de ces assauts a été programmé et le soutien russe, aérien, logistique et en matière de renseignement mis en oeuvre.

Le Ministre russe de la Défense s’est ensuite envolé pour Téhéran – cette fois en secret – afin de discuter des nouveaux plans opérationnels de la Russie pour la Syrie, avec les dirigeants des Gardiens de la Révolution et de l’armée d’Iran.

Les sources militaires de Debkafile remarquent que les actions mises en route par Shoigu ont radicalement  fait monter en puissance la coopération militaire de la Russie en Syire, avec l’Iran, la Syrie et le Hezbollah. Elles ont été programmées pour être mises en ouevre juste avant la rencontre du Président Donald Trump avec le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu, au Siège de l’ONU à New York, mardi 19 septembre 2017.

Bien que leur conversation soit généralement présentée comme axée sur l’accord nucléaire avec l’Iran, nos sources s’attendent à ce que ce virage majeur dans la guerre en Syrie prenne une part importante de leurs échanges. Washington n’a clairement aucun plan pratique pour contrer les avancées prises par la Russie et l’Iran, particulièrement assertifs en Syrie.

Leur caractère impitoyable s’est démontré samedi 16 septembre, lorsque les Russes ont bombardé les Forces Démocratiques Syriennes dirigées par les Kurdes et appuyées par les Américains, près de Deir Ez Zor. Moscou faisait ainsi comprendre à Washington que les Américains n’avaient pas sa permission d’entraver l’initiative syro-irano-hezbollahnie visant à s’emparer des zones à l’Est de l’Euphrateet que la Russie était prête à s’attaquer aux Forces soutenues par les Etats-Unis sur le terrain, si elles se mettaient en travers de ce chemin – en ordonnant un conflit direct depuis les airs.

Le Kremlin avertissait également Washington que, après avoir investi des ressources massives militaires et financières en Syrie, il n’a pas la moindre intention de laisser les forces pro-américaines  partager les lauriers de la victoire finale sur l’Etat Islamique en Syrie, qui n’appartiennent uniquement qu’à l’alliance guerrière russo-syro-irano-hezbollahnie.

Jusqu’à présent, la manœuvre russe se dirige tout droit vers un résultat satisfaisant. Le Pentagone, excepté une réplique digne d’une potiche au bombardement russe, n’a entrepris aucune action de représailles.

Adaptation : Marc Brzustowski

Syrian/Hizballah may call up Russian air strikes as cooperation deepens

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