L’organisation Etat islamique (EI) a dit mercredi avoir décapité le Croate enlevé en Egypte il y a trois semaines, publiant ce qu’elle affirme être une photo de son cadavre sur des comptes jihadistes sur Twitter.

Employé d’une société française, Tomislav Salopek, 31 ans et père de deux enfants, avait été enlevé le 22 juillet par des hommes armés sur une route à 22 km au sud-ouest du Caire. Vendredi, la branche égyptienne de l’EI avait menacé de le tuer dans les 48 heures si Le Caire ne libérait pas « les femmes musulmanes » emprisonnées en Egypte.

La photo publiée sur des sites jihadistes, et dont l’authenticité n’a pu être vérifiée dans l’immédiat, montre le corps d’un homme surmonté d’une tête, à côté d’un drapeau de l’EI et d’un poignard plantés dans le sable. « Exécution d’un prisonnier de Croatie -pays qui participe à la guerre contre l’Etat islamique- après expiration de l’ultimatum », lit-on dans un court texte sous la photo.

Si la mort de l’otage se confirme, ce serait la première fois qu’un Occidental est enlevé et tué par des jihadistes en Egypte.
Les autorités égyptiennes craignaient que la décapitation d’un Occidental effraie encore un peu plus les touristes, qui boudent le pays des Pharaons depuis la révolte populaire ayant chassé du pouvoir Hosni Moubarak en 2011, mais également les nombreuses entreprises étrangères présentes dans le pays, dans un contexte économique morose.
M. Salopek travaillait depuis quelques mois pour la société Ardiseis, filiale de la Compagnie Générale de Géophysique (CGG), une firme française spécialisée dans l’exploration des sous-sols. Il avait été recruté en tant qu’analyste sismique. Le jour de son enlèvement, « c’était son dernier jour de travail pour la société française. Il s’apprêtait à rentrer à la maison le lendemain », avait déploré son père Zlatko en Croatie, suppliant ses ravisseurs de l’épargner. « La seule et unique raison de son séjour dans votre patrie était de gagner de quoi nourrir ses enfants, rien de plus », avait-il ajouté.

Les jihadistes de « Province du Sinaï », la branche égyptienne de l’EI basée dans la province du même nom et située dans l’est de l’Egypte, ont multiplié les attentats visant essentiellement les soldats et les policiers depuis deux ans en Egypte.
Ils assurent vouloir venger les victimes de la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans du président islamiste élu Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013 et condamné à mort en première instance en mai.
Depuis juillet 2013, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par les policiers et les soldats, plus de 15.000 partisans du chef de l’Etat déchu ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

olj/AFP

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