Le Président égyptien Sissi remanie profondément ses services de sécurité après les récentes attaques

 

Les relations Egypte-Israël continuent d’être à un haut niveau, à travers les menaces venues du Sinaï et de Libye. 

 

Le Président Egyptien Abdel Fattah al-Sisi vient de limoger son Chef d’Etat-Major des forces armées, le Général Mahmoud Hegazy, au cours du weekend et on rapport que le  Ministère de l’Intérieur est en profond remaniement, concernant son personnel sécuritaire, à commencer par l’expulsion du chef de la Sécurité Nationale et d’autres officiers supérieurs de haut rang dans les services de sécurité.

Ces changements surviennent après trois ans au pouvoir, durant lesquels Sissi a tenter de rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays, au beau milieu des défis incessants lancés par les groupes terroristes opérant dans le Sinaï et le long de la frontière libyenne.

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Hegazy a été nommé chef d’Etat-Major des forces armées en amrs 2014, quand Sissi  a démissionné de plusieurs postes militaires afin d’assurer la Présidence. Parmi ses autres fonctions, il y avait le poste de Président adjoint du Conseil Militaire Suprême et Vice-Commandant Suprême des Forces armées. Il était aussi Directeur des renseignements militaires, entre 2012 et 2014.

« De façon hautement significative, on s’aperçoit que Mahmoud Hegazy était extrêmement fidèle à Sissi et la rumeur courait qu’il aurait pu être un possible successeur », tweete H.A. Hellyer, chercheur associé aux Etudes Internationales de Sécurité de l’Institut Royal des Services Unis de Londres.

Hegazy, remplacé par le Lieutenant-Général Mohammed Farid Hegazy (sans relation de parenté malgré l’homonymie), occupera dorénavant le poste de Conseiller du Président pour la planification stratégique et le management de crises.

Selon le Daily News Egypt, il reste crucial pour le développement de partenariats stratégiques de l’Egypte, dont les rencontres avec les responsables américains de l’anti-terrorisme et le Général libyen Khalifa Haftar, qui dirige l’Est de la Libye et qui a un rôle essentiel pour contribuer à maintenir la frontière égyptienne en sécurité. L’ancien chef d’Etat-Major venait de visiter les Etats-Unis à peine une semaine avant son débarquement de son poste.

Libya's eastern-based commander Khalifa Haftar salutes as he participates in General Security conference, in Benghazi, Libya, October 14, 2017. (REUTERS/Esam Omran Al-Fetori)Le Commandant Khalifa Haftar qui dirige l’Est de la Libye, salue alors qu’il participe à une conférence sur la Sécurité Générale, à Benghazi, en Libye, le 14 Octobre 2017. (REUTERS/Esam Omran Al-Fetori)

 

La situation en Libye, comme matrice de troubles et les attentats terroristes dans le Sinaï sont le centre de l’attention de Sissi.

Le 20 octobre, au moins, 55 à 58 policiers égyptiens ont été tués dans un guet-apens terroriste près de l’Oasis al-Wahat al-Bahriya, à environ 200km au sud-ouest du Caire, dans le Désert égyptien, par un groupe issu des Frères Musulmans égyptiens (il subsiste un doute sur la revendication du groupe Hasm), alliés formellement ou non à Daesh. Un semaine plus tard, la police égyptienne éliminait 13 terroristes dans une descente.

Selon Reuters, lev 15 octobre, au moins 24 terroristes et six soldats égyptiens ont été tués dans des combats autour de Sheikh Suweid dans le Nord Sinaï. Deux roquettes ont été tirées depuis le Sinaï en direction d’Israël au cours de la même nuit chaotique de combats. Le 30 octobre, des tirs d’armes à feu ont aussi visé Israël depuis le Sinaï, selon le porte-parole de Tsahal -sans doute apprenant le sort tragique des membres du Djihad Islamique qui s’ingéniaient à entrer en Israël par un tunnel d’attaque parti en fumée-.

L’ensemble de ces batailles menées en si peu de temps représente une sorte de paroxysme de la menace terroriste contre l’Egypte.

« L’Egypte rencontre des difficultés à faire face aux dernières attaques terroristes. Dans la plupart des cas, ses renseignements sont faibles et très insuffisants, ses performances militaires sont maladroites et, par-dessus le marché, il rencontre plus d’échecs que de victoires », souligne le Dr Limor Lavi, une experte qui a rédigé un mémoire sur les relations entre Etat et la religion en Egypte.

Le limogeage d’Hegazy fait l’effet d’un coup contre un « punching ball » (sac de frappes), à cause des derniers échecs retentissants à empêcher les attentats dans le Sinaï et dans le Désert occidental. « A la lumière de tout cela, Israël devrait renforcer encore la coordination sécuritaire en coulisse avec l’Egypte, dans le but de s’assurer de la sécurisation dse sa frontière Sud et de la sécurité des citoyens israéliens en Egypte (tourisme de Pessah ou d’autres saisons très prisées)

Eric Mandel, le fondateur et Directeur du Réseau d’Information et d’analyse Politique du Moyen-Orient (MEPIN) dit que l’Egypte essaie d’assécher les sources du terrorisme ».

Une bonne partie de ces préoccupation est directement relié aux tentatives de l’Egypte de tenir le rôle du berger dans le processus d’accord entre le Hamaset le Fatah qui a été annoncé depuis le 12 octobre au Caire.

« Ils espèrent que le Hamas jouera correctement la partie en n’apportant pas sa contribution régulière aux djihadistes du Sinaï… Mais maintenant que Daesh devient de plus en plus faible en Syrie et en Irak, il poursuit sa croissance dans d’autres régions stratégiques et l’une d’entre elles est bien évidemment le Sinaï », rappelle Mandel.

Les relations entre l’Egypte et Israël sont actuellement à leur plus haut niveau, mais les expressions visibles de cet état de fait ne sont pas perceptibles au niveau de l’homme de la rue, ajoute t-il. Le soutien massif des Américain à la guerre antiterroriste égyptienne est, de ce point de vue, tout-à-fait essentiel, parce que les menaces sécuritaires dans le Sinaï affectent la région toute entière.

Parce des méga-attentats terroristes ne se sont pas déroulés dans les principales villes d’Egypte, récemment, un certain sentiment de sécurité prévaut. Cependant, les tambours de guerre inquiètent. En mai, 28 Coptes Chrétiens ont été assassinés alors qu’ils se trouvaient dans un bus pour un pèlerinage vers le Sud-Ouest du Caire.

Les responsables égyptiens ont mis en cause des défaillances au sein des renseignements, une coordination inadéquate entre l’armée et la police et d’autres problèmes propre aux réseaux de sécurité.

« Un manque total de communications joue pour beaucoup, dans la tendance générale, cic. L’Ego prend toujours le dessus dans les relations », dit un Egyptien qui s’exprime sous couvert de l’anonymat.

Prime Minister Benjamin Netanyahu meets with Egyptian President al-Sisi in New York, September 18, 2017. (Avi Ohayon/GPO)Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu rencontre le Président al-Sisi à New York, le 18 Septembre 2017. (Avi Ohayon/GPO)

Nervana Mahmoud, commentatrice de l’Egypte au Moyen-Orient, qui écrit dans le journal Al-Hurra News, a tweeté un message disant que « l’armée et la police en Egypte ont une longue tradition de défiance mutuelle derrière eux ».

Elle vient juste d’achever un article sur la façon dont les extrémistes sont capables d’infiltrer les communautés périphériques laissées pour compte, telle que celle où l’assassinat de policiers a eu lieu, à Wahat Road, en écrivant : « Son on veut  se donner pour but de reprendre et renverser à notre avantage l’avance prise par les extrémistes, nous devons renforcer nos communautés marginales et renverser la pénétration de l’Islamisme ».

Selon Khaled Okasha, Colonel et membre du Conseil Nationale de Sécurité Anti-terroriste, au cours d’une interview avec Egypt Today, les terroristes seraient en traibn de migrer du Sinaï vers le Désert ouest de l’Egypte, plus proche de leurs arsenaux en Libye.

« Parvenir à rompre la chaîne de financement et d’approvisionnement des terroristes est la preuve de la puissance de l’Etat, et c’est aussi un facteur important contribuant à démultiplier les pertes des organisations terroristes dans le Sinaï ».

Le cours des événements en Libye est un facteur central pour la lutte, dit-il.

Les événements en Libye signifient que l’Egypte a eu affaire à un raz de marée de vagues terroristes successives tentant de s’infiltrer dans le pays.

Selon divers rapports, plus de 300 véhicules ont été détruit en mai. Une observation plus fine sur l’ensemble de l’année démontre que 12 véhicules ont été détruits en juin, 15 en juin, 9 en août et 52 en septembre, encore 8 en octobre. Ces convois sont constitués de camions, de cargaisons d’armes et de SUV bourrés d’armes. Sissi a déclaré à France24 qu’environ 1.200 véhicules terroristes ont été des cibles de frappes en près de deux ans et demi.

Selon David Mack, ancien Ambassadeur des Etats-Unis aux Emirats Arabes Unis et expert à l’Institut sur le Moyen-Orient,les dirigeants égyptiens ont raison d’être inquiets quant aux évolutions en Libye.

« La meilleure façon et de loin, pour l’Egypte de traiter l’aspect libyen de sa propre sécurité est que l’Egypte contribue avec plus de fiabilité aux efforts internationaux visant à stabiliser la Libye, plutôt qu’être souvent un acteur qui détourne l’attention en s’engageant dans des initiatives unilatérales qui ne s’attirent pas le soutien international. Cela comprend l’attitude consistant à cultiver les faveurs de certains clients dans la tourmente au sein de la sphère politique libyenne et, à l’occasion, d’engager des actions militaires directes au nom de l’un ou l’autre de ces clients, selon opportunité ».

Il insiste pour dire que la Libye est une partie des problèmes de l’Egypte, à cause de son gouvernement instable, mais cela n’en est pas la cause principale, l’Egypte ayant les siens propres à régler. Il met en garde contre la tentation d’un déploiement transfrontalier de forces égyptiennes… Bien que ce serait tentant de le percevoir comme une mesure de court terme, cela créerait probablement des résultats contraires, à la fois pour la Libye et la sécurité égyptienne, ainsi que pour les intérêts politiques à plus long terme ».

Selon, le National, le Général-Major égyptien à la retraite Mohammad Noureldeine a déclaré que les membres de Daesh sont en train de déménager de Mossoul et Raqqa vers la Turquie et de là vers la Libye « avec pour objectif de déstabiliser l’Egypte ». Si c’est exact,les problèmes de l’Egypte ne font que commencer et ne sont pas prêts d’arrêter d’augmenter.

Par SETH J. FRANTZMAN

31 OCTOBRE 2017 08:20

 

jpost.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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madeleine

Pour n’avoir pas retenu les leçons de son passé-passif collabo, traître et honteux, la France (et l’Europe) lâche et toujours collabo, continue de ne penser qu’à ses contrats financiers avec l’Iran, et à vendre la France et ses citoyens au Qatar.

air force

les arabes ont tout a faire la paix avez israel , l iran est l ennemi du monde arabe ;